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Les parlementaires américains ont touché 370 millions de $ de pots-de-vin pour voter la dérégulation !
Publie le jeudi 7 mai 2009 par Open-Publishing2 commentaires
La crise des subprimes n’est pas tombée du ciel : les banques avaient dépensé beaucoup d’argent en lobbying pour obtenir la dérégulation la plus profonde possible du marché du crédit hypothécaire. C’est ce que révèle le think tank libéral (au sens américain du terme, c’est-à-dire plutôt à gauche) Centre for Public Integrity (CPI).
Dans une étude à paraître, révélée jeudi 7 mai par le Financial Times, le CPI a fait les comptes des dépenses de lobbying des 25 plus grands établissements de crédit hypothécaire auprès des pouvoirs publics : dans les 10 dernières années, ils auraient claqué 370 millions de dollars ! La plupart de ces établissements sont aujourd’hui en faillite.
Quant aux banques qui leur avaient prêté l’argent et se retrouvent aujourd’hui avec 700 milliards de dollars de créances hypothécaires irrécouvrables, elles avaient aussi participé au lobbying !
Les politiciens américains ne sont pas épargnés par ces révélations : ils ont fini par accepter de les déréguler, ces prêts hypothécaires… C’est ainsi qu’on a vu des courtiers véreux sillonner les villes de Californie en proposant des emprunts à des ménages absolument incapables de payer les intérêts. Avec le résultat final que l’on sait.
Mais l’administration américaine elle-même a poussé ce mécanisme des subprimes. Les gouvernements Clinton et Bush ont donné l’ordre aux deux agences semi publiques (Fanny Mae et Freddy Mac) d’accepter de plus en plus de créances sur les ménages pauvres, voire pauvres et minoritaires (noirs, hispaniques). Jusqu’à 50 % de leurs encours de prêts ! Cela permettait de ne pas se poser la question de l’intervention de l’Etat dans la question du logement des travailleurs pauvres, ou de donner l’illusion que le marché allait s’occuper des discriminations raciales.
Le plus cocasse, c’est que Nicolas Sarkozy, était revenu enthousiasmé d’un voyage aux Etats-Unis. Au point qu’il avait voulu adapter les prêts hypothécaires à la France. Quelle prescience !
Hervé Nathan.
http://www.marianne2.fr/Avant-meme-la-crise,-les-subprimes-avaient-deja-coute-un-max_a179369.html
Messages
1. Les parlementaires américains ont touché 370 millions de $ de pots-de-vin pour voter la dérégulation !, 7 mai 2009, 18:08
Etats-Unis : 17% des enfants en bas âge menacés par la faim, selon une étude
Jeudi 7 mai, 09h05
Quelque 3,5 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont menacés par la faim aux Etats-Unis, soit plus de 17% d’enfants qui pourraient souffrir de problèmes intellectuels ou de développement, selon un rapport basé sur des données gouvernementales et publié jeudi par Feeding America, une association luttant contre la malnutrition.
Feeding Amercia a basé son rapport sur les données collectées par le Bureau fédéral du Recensement et le ministère de l’Agriculture. Ce rapport est le premier à être consacré à des enfants de moins de cinq ans.
Ce rapport également que plus de 20% de petits Américains âgés de moins de cinq ans courent un risque de famine dans 11 des 50 Etats Américains. La Louisiane est l’Etat le plus touché avec un quart des enfants concernés, suivi dans l’ordre par la Caroline du Nord, l’Ohio, le Kentucky, Le Texas, le Nouveau-Mexique, le Kansas, la Caroline du Sud, le Tennessee, l’Idaho et l’Arkansas.
Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture publiés avant l’aggravation de la crise économique à la fin 2008, 11% des foyers américains n’ont pas suffisamment de nourriture pour avoir une vie active et saine.
Cette étude passe en revue toutes les catégories d’enfants de ceux qui n’ont accès qu’à une alimentation pauvre et peu variée à ceux qui connaissent régulièrement la faim.
"Les enfants qui ne bénéficient pas d’une nutrition équilibrée n’ont aucune chance de se développer", a souligné Vicki Escarra, la présidente de Feeding America.
Le manque d’aliment nutritif, en particulier lors des premières années de formation, peut avoir un impact durable sur la santé physique et le comportement de l’enfant ainsi que sur son développement et sa scolarité. AP
Sur le Net : Feeding America :
http://www.feedingamerica.org/
http://fr.news.yahoo.com/3/20090507/twl-usa-enfants-faim-etude-224d7fb.html?printer=1
1. Les parlementaires américains ont touché 370 millions de $ de pots-de-vin pour voter la dérégulation !, 7 mai 2009, 20:38, par Jak
Oui, effectivement, Nicolas Sarkozy était un ardent défenseur des prêts hypothécaires qu’il voulait généraliser au plus vite.
Quand on se souvient de ses récentes rodomontades et de ses menaces envers les responsables financiers des subprimes...
Et aujourd’hui, l’UMP lui attribue le titre de sauveur des banques européennes, à la fois pyromane et pompier !
Mais lui et son parti ne sont pas à une contradiction près ! L’essentiel se réduisant à l’image que l’on donne.
Pour ceux qui voudraient des sources et des références, je cite un extrait d’un discours de Sarkozy prononcé, en 2005, lors d’une convention sociale de l’UMP, repris par le journal "La Dépêche du Midi" dans son éditorial du dimanche 19 octobre 2008.
Extrait : "Il faut mettre en œuvre rapidement la réforme du crédit hypothécaire. Ce n’est quand même pas excessivement audacieux de proposer que les crédits immobiliers soient tout simplement et uniquement garantis sur la valeur des biens achetés ; ni excessivement anormal de demander aux banques d’accorder sur la même hypothèque un nouveau crédit, lorsque le précédent emprunt a été partiellement remboursé."
Cela se passerait presque de commentaire, sauf que Sarkozy voulait appliquer en France la même logique que les subprimes américains.
Et ça, c’est particulièrement abject !
Pourquoi ?
Parce que ces prêts reposent sur l’idée qu’ils sont garantis par la valeur des biens achetés et pas forcément par la capacité des gens à rembourser.
Dans cette vision des choses, les organismes bancaires devaient toujours être gagnants puisque même si l’emprunteur ne pouvaient plus rembourser, ce n’était pas grave avec un marché immobilier toujours à la hausse, les banques étaient sûres de toujours récupérer leurs fonds et même un peu plus.
Avec le cas d’emprunteurs en difficultés (probable puisque les prêts ne sont pas garantis par leur capacité à rembourser) il suffisait que l’organisme de prêts revende le bien, avec une substantielle plus-value à la clef.
Le problème, c’est qu’il y a eu trop d’emprunteurs en difficultés aux USA, et donc trop de biens à revendre, ce qui a entraîné une forte baisse des biens immobiliers et donc une incapacité des organismes de crédits à couvrir les prêts hypothécaires par la revente des biens.
Voilà ce que nous proposait le pyromane Sarkozy, qui aujourd’hui n’a aucun scrupule à jouer le chef des pompiers.
Jak