Les religions sont risibles et infantilisantes (texterimes)

Le saut à l’élastique :

Un imam se jette dans le vide du haut de son minaret,

avec dans ses mains un opuscule et accroché à ses chevilles, un élastique.

Les fidèles attroupés, se demandent qu’elle mouche a bien pu le piquer,

Est-ce là une façon licite de louer, son dieu, l’unique ?

 

L’élastique se tend, l’imam rebondit et remonte dans les airs,

En récitant des sourates et criant de joie, Allah akbar, Allah akbar, Allah akbar.

La foule déconfite voudrait le voir revenir à sa chair,

Qu’il arrête de brayer comme un soudard,

 

Pourquoi n’attend t-il pas le soir,

Pour s’adonner à son passe temps favori.

Ne voit-il pas à quels ennuis,

Il s’expose, à quel déboire !

 

Qu’il retourne à sa place comme la boule du bilboquet,

D’un coup adroit se pose sur sa trique.

Le saint homme ne prête pas attention à la foule amassée,

Il est trop enivré, le vin est depuis longtemps son seul viatique.

 

Un vizir en visite trouvant le spectacle blasphématoire

D’un coup de sabre effilé, coupa net ce lien cousin du plastique,

L’imam criard tomba en même temps que montait son désespoir.

Fort heureusement le vizir est lunatique et le prêcheur sympathique.

 

L’imam a peur qu’on l’émascule. Mais la grâce lui est accordée,

En riant le potentat articule une loi pour tous les hommes de foi,

Il interdit par décret le saut à l’élastique du haut des minarets,

L’activité étant plus répandu qu’on ne le croit, tout le pays fut en émoi.

 

Face aux cris hostiles, le potentat indolent resta ferme et intransigeant.

Mais il paraît que quelque fois à la prière du crépuscule,

Certains on cru voir, de ces récalcitrants fêtards monter dans le firmament,

Un pied accroché à un élastique, et déclamant des oraisons verticules.