Les salariés d’Opel protestent contre les suppressions d’emplois

Des centaines de salariés d’Opel ont protesté dimanche devant leur entreprise à Bochum, dans la Ruhr (ouest), contre la suppression d’ici 2006 de 12.000 emplois, la plupart en Allemagne, par General Motors Europe.

Ils refusent de reprendre le travail, interrompu depuis jeudi, s’ils n’obtiennent pas de garanties de ce qu’il n’y aura pas de licenciements. « A moins d’une avancée au moins partielle, nous ne réussirons probablement pas à faire revenir nos collègues à leur poste », a prévenu Franco Biagiotti, membre du comité d’entreprise.

Le syndicat IG Metall soutient cette revendication mais a laissé entendre qu’une reprise du travail permettrait de négocier avec la direction. Opel n’a pas fait de commentaire.

General Motors affirme que le choix des sites concernés par le plan n’était pas encore arrêté mais il a affirmé que celui de Bochum connaissait des problèmes de « compétitivité ». Le président de GM Europe, Carl-Peter Forster, a répondu vendredi à ceux qui prédisaient 10.000 suppressions de postes en Allemagne, dont 4.000 à Bochum, qu »’il n’y avait pas de dogme » sur ce sujet.

General Motors connaît des pertes en Europe (Opel, Vauxhall en Grande-Bretagne, Saab en Suède) depuis plusieurs années. Un plan de restructuration lancé en 2001 n’a pas suffi à résoudre ces difficultés, en raison de la faiblesse de la demande et de la vive concurrence asiatique et européenne. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/economie/20041017.FAP7008.html?1646