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Les salariés de Bosch approuvent le passage aux 36 heures
Publie le mardi 20 juillet 2004 par Open-PublishingMenacés d’une délocalisation de leur usine vers la République tchèque, 70% des 820 salariés du site Bosch de Vénissieux (Rhône) ont accepté de passer aux 36 heures hebdomadaires sans compensation salariale.
Selon les chiffres de la direction, seuls 2% des salariés ont répondu négativement à cette proposition et 28% se sont abstenus, selon les consignes de la CGT. Il aurait fallu 10% de réponses négatives pour que cette proposition ne soit pas mise en place.
Selon les calculs de la direction de Bosch, 300 emplois était menacés sur ce site à l’horizon 2007-2008, l’usine fabriquant des composants et équipements d’injection diesel pour moteurs automobiles qui étaient de moins en moins utilisés en raison des normes environnementales. En cas de refus des salariés, la direction avait annoncé une délocalisation en République tchèque.
"Nous n’avons pas l’impression ni d’avoir cédé à un chantage, ni d’ouvrir la porte à une remise en cause des 35 heures. Nous avons répondu par une réponse locale à une situation locale", a expliqué Marc Soubitez, secrétaire CFDT du comité d’entreprise. Selon lui, l’usine Bosch de Vénissieux était, sans cet accord, "en voie d’extinction". "Nous avons appris (mardi) matin en comité d’entreprise que quatre emplois intérimaires allaient être transformés en CDI. C’est un début".
Dans un communiqué, la direction a salué ce passage de 35 à 36 heures de travail hebdomadaire en estimant que "la large adhésion du personnel à ce projet ouvre la voie à une pérennisation du site" et a dit avoir "conscience des efforts qui ont été acceptés par les salariés".
Luc Hervé, responsable des ressources humaines de Bosch France, a expliqué qu’en échange, la direction s’engagerait "comme convenu" à réinvestir sur ce site industriel. L’accord, signé par la CFDT et la CGC fin mai, mais refusé par la CGT et FO, est en effet lié à un projet d’investissement de 12 millions d’euros dans une nouvelle ligne de fabrication de nouvelles pompes à injection diesel. VENISSIEUX, Rhône (AP)