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Les salariés de Fralib sur tous les fronts
par Fralib
Publie le mercredi 7 septembre 2011 par Fralib - Open-PublishingDirection déboutée, rencontre avec les élus et action à la maison mère, la journée aura été riche en événements.

Quand les Fralib font le voyage jusqu’à Paris, ce n’est jamais pour rien. Alors que les salariés occupent depuis vendredi le site de Gémenos promis à la casse par la direction d’Unilever, leurs représentants, en l’occurrence Gérard Cazorla, secrétaire du CE CGT, et leurs délégués syndicaux, Olivier Leberquier et Gérard Affagard, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Avec pour motif l’atteinte à l’honneur de la multinationale qui les renvoie dans leurs foyers ou à Pôle Emploi.
Mais pour cette fois, Unilever, qui s’offusquait notamment de la démonstration publique faite par les salariés qu’il arnaquait ses clients, en sera pour ses frais : le tribunal de Nanterre a débouté le géant de l’agroalimentaire. Une bonne nouvelle, plutôt rare par les temps qui courent, qui a certainement conforté leur volonté de porter haut et fort leur proposition de projet alternatif pour maintenir l’emploi sur le site.
La certitude de la viabilité de leur projet
Plus tard dans l’après-midi, les représentants des salariés devaient être reçus par André Chassaigne, du groupe parlementaire communiste (lire ci-dessous), ainsi que par François Hollande, dans le cadre de son mandat de député.
Mais la journée parisienne des Fralib ne pouvait s’achever que par une visite au siège d’Unilever, avec l’attention bien affichée de déposer à la direction du groupe les 101 lettres des salariés attestant de leur volonté de soutenir le projet alternatif et de poursuivre l’activité de production du thé Eléphant, là où elle a commencé, c’est-à-dire en terre provençale. Et peu importe si Unilever n’est pas de la partie. A 18h30, pour populariser leur lutte auprès des Parisiens, un rond-point près des locaux de la multinationale était pris d’assaut
Dès leur retour à Marseille, un programme chargé attend les salariés : veiller par une présence, jour et nuit, dans les locaux de l’entreprise à s’opposer à toute velléité de la direction, comme elle en a déjà formulé la menace, de procéder au démantèlement du site et de récupérer une partie des équipements.
Demain, c’est Eva Joly qui rendra visite aux salariés sur le site de l’usine. Une des dimensions de leur projet alternatif, outre le maintien de l’emploi, étant de nature à susciter l’intérêt de la candidate écologiste à la présidentielle : les Fralib insistent beaucoup sur leur volonté de poursuivre leur activité avec les producteurs de thé du Sri Lanka sous d’autres formes et avec d’autres rapports que ceux en vigueur sous le règne d’Unilever. Un souci d’équité et de développement durable largement mis en avant par les salariés.
Enfin, le 13 septembre, ce sont les citoyens de la région qui sont conviés à participer à un grand meeting de solidarité sur le site de production*. Histoire de redire avec les salariés, que les Fralib, jusque-là locataires de l’entreprise en sont devenus les vrais propriétaires.
GÉRARD LANUX
http://www.lamarseillaise.fr/social/les-salaries-de-fralib-sur-tous-les-fronts-24141.html