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Les sociétés dites "sans histoire" se sont battues contre l’apparition de l’état et de la dette

Publie le lundi 7 juillet 2008 par Open-Publishing

Il existe deux fait importants, pour ainsi dire synchrone, que deux ethnologues ont mis en relief.

Le Potlach :

L’un, qui s’appelle Marcel Mauss qui a mis en exergue des mécanismes contre l’apparition de la dette dans un ouvrage célèbre : Essai sur le don.

Il étudie, une coutume chez les indiens d’Amérique, qui s’appelle le Potlach.

Chacun est libre d’offrir ce qu’il veut à la personne de son choix qui ne peut refuser. Mais alors l’obligation est faite au récipiendaire d’honorer ce don par un don au moins équivalent. Mais pour répondre au don par quelque chose qui reste un un don, il faut que la réponse dépasse le don, aussi non cela ne saurait être qu’honorer une dette.

C’est ainsi qu’a lieu ce que ce que Mauss nomme l’échange généralisé.

Pour stopper les dissymétries de l’ordre de la dette qu’aurait enclencher un tel rapport social, tous les ans avait lieu une gigantesque fête réunissant les tribus, ou tous les biens ainsi accumulés étaient brulés. Et les compteurs étaient remis à zéro.

Les tensions guerrières entre tribus voisines comme moyen d’éviter l’apparition de l’état à l’intérieur de l’une d’entre elle

L’autre, mis en évidence 80 ans plus tard par Pierre Clastres et interprété comme un fait politique : l’état de guerre ou de frictions larvées entre tribus afin de prévenir tout apparition d’un quelconque embryon d’état à l’intérieur de celles-çi.

"Tant que les communautés seront, par le moyen de la, guerre, dans un état de séparation, de froideur ou d’hostilité entre elles, tant que chaque communauté est et reste par moyen-là dans l’autosuffisance, on pourrait dire dans l’autogestion pratiquement, il ne peut y avoir d’Etat. La guerre dans les sociétés primitives, c’est d’abord empêcher l’un ; l’un c’est d’abord l’unification, c’est-à-dire l’Etat."