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Les sources des journalistes ne sont plus protégées

Publie le vendredi 16 mai 2008 par Open-Publishing

Les députés ont adopté en première lecture le projet de loi sur la protection des sources des journalistes

Les groupes UMP et Nouveau Centre (NC) ont voté ce texte, présenté par la ministre de la Justice Rachida Dati, que le Sénat devrait examiner à son tour en juin. Les groupes socialiste, radical et citoyen (SRC) et de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) ont voté contre.

L’opposition, qui a exprimé ses inquiétudes à la suite des critiques formulées par Nicolas Sarkozy et plusieurs dirigeants UMP à l’encontre de la presse, a vivement critiqué ce texte qui complète la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ainsi que le code de procédure pénale.

Ce texte souffre d’une bien trop grande imprécision", a pour sa part déclaré Roland Muzeau (PC). "Ce texte n’est qu’un leurre, une opération de communication", a affirmé Noël Mamère (Vert).

Le syndicat national des journalistes (SNJ) avait jugé lundi le texte "particulièrement insuffisant", estimant que "les dérogations au principe de protection du secret des sources sont insuffisamment encadrées et imprécises".

"Au cours d’une procédure pénale, il ne peut y être porté atteinte que si la nature et la particulière gravité du crime ou du délit sur lesquels elle porte, ainsi que les nécessités des investigations rendent cette atteinte strictement nécessaire".

Un amendement a également été voté qui dispose que "si le journaliste chez qui la perquisition a été réalisée n’était pas présent lorsque celle-ci a été effectuée"... etc...

http://www.lexpress.fr/info/infojou...

En clair, et hors novlangue lénifiante de Rachida Dati et consorts, ça veut dire :

 Si la définition des crimes et délits "graves" autorisant les "dérogations au principe de protection, dont les perquisitions en l’absence du propriétaire des lieux et des documents, n’est pas extrêment précise, N’IMPORTE QUOI EST AUTORISE AU GOUVERNEMENT.

 Plus personne ne prendra le risque de communiquer une information à un journaliste.

 Ceux-ci risquent de ne pas les rechercher, n’ayant pas envie de rentrer chez eux tous les jours en se demandant s’ils ne vont pas trouver leur appartement mis à sac

 Les "journalistes" seront (encore plus) les stricts hauts parleurs de la propagande gouvernementale néocons, les préposés à la distraction des "pauvres cons", les publicitaires masqués des "produits" que les multinationales veulent faire ingurgiter aux memês "pauvres cons".