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Les syndicats SUD éduc 93 et 94 appellent à la grève Jeudi 10 avril

Publie le vendredi 4 avril 2008 par Open-Publishing

Les syndicats SUD éducation 93 et 94 appellent à la grève Jeudi 10 avril
Les autorités départementales, académiques et ministérielles rivalisent de cynisme et de mépris à l’encontre des personnels et des élèves.
Les enseignants et les parents d’élèves réclament d’urgence que des moyens soient dégagés pour assurer les meilleures conditions d’enseignement.
Face à cette exigence, les Inspecteurs d’académie :
 ferment massivement des classes (notamment en ZEP)
 ne créent pas de poste de titulaires remplaçants, alors que les absences non-remplacées deviennent la règle dans des centaines d’écoles
 remettent en cause les seuils spécifiques d’ouverture et de fermetures de classes pour le 93 (ces seuils font partie du "plan de rattrapage pour la Seine-Saint-Denis", obtenu par la grève des enseignants en 1998). C’est donc une remise en cause directe d’un acquis de lutte !
La logique de Darcos et de Sarkozy, "faire mieux avec moins" entraîne sur le terrain :
 des absences non-remplacées donc des « classes sans maîtres »
 plus d’élèves par classe, c’est-à-dire une détérioration des conditions d’enseignement pour nos élèves
 moins d’éducation pour nos élèves
Les RASED sont directement menacés par Darcos, qui évoque la suppression des heures du samedi matin pour accomplir les tâches des enseignants spécialisés pour l’aide aux élèves en difficulté.
Les « stages de remises à niveaux CM1/CM2 » justifient pour le ministre la rigueur salariale puisque pour "gagner plus", il faut..."travailler plus".
Les nouveaux programmes consacrent la vision d’une école ultra-conservatrice.
Les pressions à l’encontre des directeurs d’écoles pour la mise en place du fichier Base élèves dès septembre 2008 se multiplient.
En bref, les raisons de se mobiliser ne manquent pas....

Du point de vue de l’action, les profs de collèges et de lycées et leurs élèves sont mobilisés fortement depuis plusieurs semaines.
La réussite de la grève du 18 mars dans le premier degré dans le 93 et le 25 mars dans le 94 a clairement exprimé la volonté de mobilisation des personnels des écoles.
C’est pour cela que les organisations syndicales signataires de ce texte, considérant que les attaques sont assez graves pour se mobiliser fortement, appellent l’ensemble des collègues à la grève Jeudi 10 avril et à rejoindre la manif des enseignants du second degré sur Paris.

Tous ensemble, nous pouvons gagner sur les revendications :

Pour
 Une école démocratique et de justice sociale : une école qui ne peut être la
courroie de transmission des politiques d’exclusion sociale !
 Une autre formation des enseignants,
 La défense de l’école maternelle qui favorise le développement de l’enfant,
 La scolarisation des enfants dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent,
 L’abaissement des effectifs dans les classes : pour l’augmentation des postes d’enseignants aux concours (remplacement, ouverture de classes..), et pour une
augmentation des postes spécialisés dans toutes les disciplines (RASED)
 L’augmentation du nombre de médecins scolaires, AS…
 Une scolarisation respectueuse et adaptée des élèves handicapés selon les besoins de chacun, donc pour une augmentation du nombre des enseignants spécialisés,
 Une réduction du temps de présence élèves : pour du temps de concertation inclus dans le temps de travail,
 La suppression des décharges de direction par les collèguesen stage filés..(PE2)

Contre
 la remise en cause des seuils d’ouvertures et de fermetures de classe du 93 (obtenus par la grève du printemps 1998)
 Une politique régressive et répressive au service de l’exclusion et de la discrimination sociale,
 Le projet de décret modifiant le décret de 91 définissant les obligations de service des enseignants, le relevé de conclusion, les stages de remise à niveau CM1/CM2 :
des projets qui ne répondent en rien à l’échec scolaire mais qui vont à terme détruire les RASED
 La suppression des 11 200 postes dans l’éducation nationale dont 8330 postes d’enseignants et l’augmentation des heures supplémentaires
 La suppression des moyens soutien lecture dans les écoles,
 Les conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique,
 La suppression de la garantie d’emploi pour les fonctionnaires, la précarité ; titularisation des précaires (notamment les EVS, les AVS, les CAE et les Contrats d’avenir).
 la mise en place de Base élèves et le fichage social !
 Le plan espoir « Banlieue » de Sarkozy, qui anéanti encore plus l’école publique,
 La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et la révision des statuts de la fonction publique

http://www.sudeduccreteil.org/