Les urgentistes entament leur deuxième semaine de grève

Les urgentistes ont entamé, lundi, leur deuxième semaine de grève pour protester contre la saturation des urgences hospitalières, les fermetures de lits et réclamer des moyens supplémentaires ainsi qu’une meilleure coordination entre les services hospitaliers et les permanences de soins des médecins libéraux.

"Le mouvement reste fort. Nous étions ce week-end à des taux de participation équivalents à ceux de la fin de la semaine dernière, c’est-à-dire 75% à 90% en fonction des établissements", a déclaré lundi matin à l’Associated Press l’un des porte-parole de l’AMUF Christophe Prudhomme.

Entamé lundi dernier, 4 avril, le mouvement ne perturbe pas le fonctionnement des services car les médecins qui se déclarent grévistes sont réquisitionnés pour assurer la continuité des soins.

Le Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS) Jean Castex, doit recevoir l’AMUF mercredi à 14h30 au ministère de la Santé à Paris. Vendredi dernier dans la soirée, M. Castex a déjà reçu une délégation sans parvenir à dénouer la crise.

Au cours de cette rencontre, les représentants des grévistes, dont le président de l’AMUF Patrick Pelloux, ont notamment réclamé le doublement de l’enveloppe de 175 millions d’euros prévue cette année pour le plan Urgences, ainsi que la tenue d’états généraux sur l’organisation des soins entre les différents acteurs de la Santé.

Mais selon l’AMUF, "Jean Castex n’avait pas de mandat pour discuter de ces choses essentielles".

"Si mercredi prochain, Jean Castex n’a pas mandat sur les questions soulevées lors de la première rencontre, on ne pourra pas poursuivre indéfiniment les discussions avec lui", a précisé lundi M. Prudhomme, qui réclame la présence du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy ou de son directeur de cabinet "pour qu’une décision politique soit prise". PARIS (AP)