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Lettre à tous ceux que le GVT tente d’abuser...

Publie le vendredi 8 août 2003 par Open-Publishing

Lettre à tous ceux que le gouvernement tente d’abuser par l’entremise de
Monsieur Aillagon

De : commission audiovisuel <cav.coord@noos.fr>
aux destinataires de la lettre
envoyée par J.-J. Aillagon
aux directeurs des structures
du spectacle vivant et de l’audiovisuel

Vous avez peut-être reçu la lettre de J.-J. Aillagon envoyée le 28 juillet.
Si vous n’en avez pas eu connaissance, vous pouvez cliquer sur ce lien :
 http://www.manga-burgah.net/spip/article.php3?id_article=72

Estimant que le ministère de la Culture n’est pas le seul interlocuteur en
la matière, voici la position de la Coordination des intermittents et
précaires d’Ile-de-France :

Nous avons pris connaissance de l’envoi de lettres, émanant du ministre de
la culture, à différents acteurs du secteur de l’audiovisuel et du spectacle
vivant dont vous faites partie.

Nous ne rentrerons pas dans l’argumentaire de cette lettre dont nous
contestons la pertinence et l’analyse. Nous avons déjà par ailleurs pointé
toutes les incohérences et aberrations du protocole d’accord du 26 juin.

Nous tenons d’abord, aujourd’hui, à dénoncer la méthode gouvernementale qui
consiste à « diviser pour mieux régner », en isolant des interlocuteurs,
pour tenter de les convaincre que nos intérêts ne sont pas communs.

Pensant pouvoir nous diviser à l’intérieur de notre propre camp, le
gouvernement propose l’instauration d’un grand débat national et la création
d’une enveloppe budgétaire pour financer la culture.

Si nous ne nous opposons pas à ces nouvelles mannes, nous affirmons que
cette solution de replâtrage de dernière minute ne peut en aucun cas se
substituer au rejet sans condition du protocole du 26 juin comme préalable à
toutes discutions.

Sortons de la logique « signer d’abord ‹ de mauvais accords‹, discuter
ensuite ». Refusons le calendrier proposé par le ministre et proposons le
nôtre :
- rejet du protocole ;
- mise en place d’un débat national sur la culture et renégociation des
annexes 8 et 10, avec l’ensemble des partenaires concernés.

Réaffirmons ensemble que nous exigeons des droits collectifs que seule
l’assurance chômage peut garantir, et non la promesse d’une enveloppe
budgétaire répartie de façon discrétionnaire et gérée au cas par cas. Ne
transigeons pas sur ce point.

D’ores et déjà, des coordinations et des collectifs regroupent des
intermittents et des entrepreneurs du spectacle. De nombreuses organisations
professionnelles et syndicales du spectacle vivant et de l’audiovisuel se
fédèrent pour faire front contre cet agrément.

Nous vous invitons solennellement à opposer aujourd’hui une fin de non
recevoir aux sollicitations du ministre de la culture tant que le rejet
n’aura pas été prononcé.

Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre non agrément.

LA COORDINATION DES INTERMITTENTS ET PRÉCAIRES
D’ILE-DE-FRANCE
CULTURE EN DANGER - RENNES
INTERMITTENTS BRETAGNE SUD