Accueil > Lettre de Gérin après les rencontres tenues à la fête de l’humainté
Lettre de Gérin après les rencontres tenues à la fête de l’humainté
Publie le mercredi 17 septembre 2008 par Open-Publishing2 commentaires
34ème CONGRES : le compte à rebours est engagé
A tous les camarades qui ont participé à différentes rencontres depuis celle de Vénissieux du 1er septembre 2007.
Le 15 septembre 2008Chers Camarades,
Suite à mon courrier du 11 septembre 2008, je tiens à vous faire part de mon sentiment après la rencontre qui s’est tenue, samedi, sur le stand du Pas-de-Calais, lors de la fête de l’Humanité.
De l’avis général, il faut plus que jamais poursuivre la bataille, non seulement pour préserver le Parti communiste français, mais aussi mettre en échec les manœuvres de la direction visant à vider la coquille de son contenu révolutionnaire. De ce point de vue, ce qui se profile pour les prochaines élections européennes doit nous alerter dès aujourd’hui.
Tous les échos que nous rencontrons nous confortent dans la volonté de travailler à rassembler les communistes.
Depuis le précédent congrès la situation a changé. En décembre 2007, une majorité de communistes s’est prononcée pour le maintien du Parti communiste contre ceux qui voulaient sa disparition ou dilution dans une autre construction politique.
Les participants à la rencontre de la fête de l’Humanité s’accordent pour dire qu’un texte, qu’il soit présenté comme texte alternatif ou non, doit être une adresse à tous les communistes. L’heure n’est pas à marquer les clivages mais au contraire à rassembler une majorité sur un maximum d’objectifs communs et sur les fondamentaux communistes.
…/…
Nous devons nous fixer comme une priorité absolue la nécessité d’élargir la sphère d’influence qui était la nôtre au congrès de 2006. Cela suppose d’être en mesure d’engager un dialogue franc avec tous les communistes qui ne sont pas prêts à soutenir un texte alternatif, déroutés devant ce que j’appellerai la débandade actuelle, et qui ne sont pas satisfaits de la base commune qui leur est soumise. Cela suppose également de poursuivre nos efforts en direction de tous les communistes qui ont quitté le parti ces dernières années et qui hésitent à revenir. Nous devons leur tendre la main et pour ceux qui le décideraient nous leur disons que nous avons besoin d’eux.
Un groupe de travail a été constitué pour élaborer un texte qui, dans mon esprit, doit être court. Il ne s’agit pas de faire l’inventaire complet des questions en débat ni de faire une contre-base commune. Tout au contraire, il faut pointer les quelques questions essentielles à partir desquelles les communistes de toute sensibilité peuvent avoir envie de débattre, d’affirmer leur identité, d’exister ; ces communistes qui veulent un parti communiste autonome, voguant de ses propres ailes, un parti communiste toujours capable de construire un projet de transformation révolutionnaire, mais un parti communiste qu’ils veulent sortir de l’impasse d’une démarche politique de sommet (comme on l’a vu à la fête de l’Huma avec François Hollande), qu’ils veulent sortir d’un tête-à-tête avec le Parti socialiste, nuisible pour notre peuple.
La reconquête des milieux populaires, du monde du travail pour regagner notre influence et notre audience dans ce pays est à ce prix. Nous voulons un PCF combattant pour les grandes causes nationales et internationales avec une parole forte, audible. Porter la question du communisme comme alternative au capitalisme développé en France, c’est cette perspective révolutionnaire que nous voulons construire au cœur de la lutte des classes.
Chacun d’entre nous doit faire part de son opinion, de ses propositions. Les jours nous sont comptés pour marquer politiquement, nationalement, notre volonté de faire vivre le Parti communiste français en nous appuyant sur cette majorité de communistes qui, malgré leurs opinions diversifiées, veulent que le PCF vive.
Recevez, Chers Camarades, mes fraternelles salutations.
André GERIN
Messages
1. Lettre de Gérin après les rencontres tenues à la fête de l’humainté, 17 septembre 2008, 09:09
Je suis d’accord avec cette démarche, encore faut-il déterminer les principaux thèmes à traiter pour re-identifier le Pcf aujourd’hui :
1- Marx ou pas Marx ?
2- Quels sont les contours des classes antagoniques aujourd’hui ? Comment réaliser l’union des prolétaires aujourdhui ?
3- Nation ou pas, Europe ou pas ?
4- l’impérialisme, ça existe ou non ? l’OTAN, on l’accepte ou on le combat ?
5-Le programme du Pcf est-il négociable avec d’autres forces politiques ?
CN46400
2. Lettre de Gérin après les rencontres tenues à la fête de l’humainté, 17 septembre 2008, 10:19
Je vais répéter certaines critiques que j’ai développées par ailleurs face à cette démarche (et qui ne concernent pas spécifiquement andré gérin, ni les "personnes" X ou Y, je me fiche totalement de l’étiquette , je tiens à la signaler - je parle des textes, des process et des démarches) - je me suis déjà exprimée sur tout ce que la démarche telle qu’elle est initiée peut me donner comme doutes, montre comme faiblesses etc. mais j’aimerais développer.
En réalité,sur le fond, sur la stratégie, tout est une question d’analyse....
Je pense que le Pcf tel qu’il a existé et existe (survit) aujourd’hui, n’est plus une force politique crédible ni d’avenir - encore une fois je ne m’en réjouis pas spécialement - et ce n’est pas les nombreuses discussions avec les ouvriers et salarié-e-s en lutte rencontré-e-s hier dans la Somme qui me feront dire le contraire. Manifestement, les camarades qui souhaitent incarner la riposte communiste au sein du PCf ne pensent pas tous cela.
C’est la classe politique de gauche (dont beaucoup, nous le savons sont nos "frères de classe", donc on aimerait bien qu’ils se la jouent un peu moins) dans son ensemble qui nous sort de plus en plus par les yeux - et on se sent de plus en plus trahis et bien souvent, contraints de voter contre nos intérêts "faute de mieux" pour ne pas subir le pire. Quel horizon politique ! Et après ça on s’étonne qu’on n’aille plus voter ?!!
Mais de plus en plus souvent, on a en ras le bol d’accorder des délégations de pouvoir à des gens , fussent ils des camarades, qui en réalité veulent se l’accaparer, ce pouvoir et ne veulent pas nous le donner, nous le laisser prendre. Bref, je n’y reviens pas plus , mais de mon point de vue à ce jour, malheureusement, je vais me retrouver dans la même situation au sein du Pcf (ce qui est un comble quand même) : obligée de voter à la hâte pour un texte "moins pire", dans des conditions que je trouve déplorables pour les militants de base (encore une fois ça fait un bail, qu’on sait ce que mijote la direction et son aile droite, et on sait au moins depuis décembre 2007 qu’il y a un congrès en décembre 2008 et comment il se déroulerait...non ?)
Camarades, réfléchissez au signal désastreux que vous envoyez , quand même.
Ce n’est pas parce que vous êtes globalement les seuls à incarner aujourd’hui la possibilité d’une autre force (et pour cause vu que personne ne peut transpercer les "plafonds de verre" qui ont été construits entre la base et les dirigeants) que vous ne devez pas tenir compte des messages que vous envoyez.
Chaque victoire militante s’arrache de haute lutte aujourd’hui car même les COMMUNISTES sont écœurés de ce qu’est devenue la politique...
Je l’ai dit à un camarade hier, à Amiens, moi, ça me choque pas mal. "On" fait ce qu’on critique chez les autres en fait, et la démocratie réelle on s’en "tamponne" un peu alors ?
"Je" ne suis pas supposée, NOUS ne sommes pas supposés, étant marxiste, pas complètement débiles, et surtout très échaudés, faire confiance à X ou Y sur "sa bonne mine", sur de vagues promesses. Ce sont les actes qui comptent aussi non, pour des cocos ?
Par ailleurs s’il s’agit d’amender , simplement, la base commune pour "faire plaisir à tout le monde", ou "rassembler", je le dis ici ( car c’est plus simple pour toucher toutes les personnes concernées), vous n’aurez pas mon soutien ( vous vous en foutez sans doute,de ce que je pense et peut être que vous n’avez pas tort, mais ça ne m’empêche pas de m’exprimer....)
"Je" ne veux pas prendre position et me battre, avec tout ce que cela implique, pour "sauver " des gens qui ne prennent pas/plus leurs responsabilités ( je pense à l’actuelle direction, même à une partie d’entre elle) et qui veulent encore dicter leur loi.
Je ne vois pas l’intérêt non plus de mener un combat, s’il sert exclusivement à préserver un appareil tel qu’il est et qui, grosso modo, ne sert plus à nous communistes, ni, au de là nous salariés, voire, au contraire, joue contre nous de plus en plus souvent.
Ce n’est pas "raisonnable", camarades, de ne pas avoir donné la publicité nécessaire à votre rencontre commune à la fête de l’Humanité. C’est quoi, de la conspiration, ou l’exercice revendiqué, par des communistes, de leur droit de critique marxiste au sein de leur propre parti ?
Chaque "courant" tient des réunions et des Week end officiels, bon, soit (perso, je n’ai pas pu aller à Sanary - retour de vacances, à paris, la rentrée des mômes , la reprise du boulot, les finances en berne ,c’était inconcevable de redescendre dans le Sud pour 2 jours !) - je suis allée fin août aux réunions organisée par la section du 15ème. Et quand tout ces courants se rencontrent on ne peut pas le faire publiquement ?
Je ne comprends pas. Comme si la direction, elle aussi n’était pas un courant. Ils ne se réunissent pas tranquillement eux ?...
[ Ensuite, on a beau jeu reprocher aux camarades de ne pas participer et de se "contenter d’Internet" mais qui SAVAIT et qui participait à ces réunions unitaires (les premières si je ne m’abuse, depuis longtemps) de la fête de l’Humanité sur le stand du Pas de Calais ???? Par exemple, en tant que militante, je serais volontiers venue si j’avais été prévenue, par exemple, 24 heures avant c’eût été suffisant. ]
Bref....
Pour en revenir à la lettre d’A . Gérin, je trouve "dommage" qu’on y lise ( mais je me trompe peut être ), si j’ai bien compris, que l’objectif n’est pas de faire une base commune alternative, ni de prendre position contre ce qui a été écrit par la direction. Ca ne va pas déchaîner les foules...Je ne pense pas que "l’existant" soit "simplement amendable"...tellement il est vicié...mais bon.
Nous sommes nombreux-ses à attendre autre chose que le rassemblement du troupeau des brebis égarées pour "sauver le soldat Ryan", en gros...
Or là ce n’est pas parti pour.
Ce que nous attendons, nous les militants, ce n’est pas nécessairement le pouvoir si celui ci ne peut être obtenu que par miettes, de loin, empêtré dans des compromis. Ce que nous attendons aussi et surtout, c’est que se crée dès aujourd’hui, un mouvement, une base communiste, refondatrice, forte, combattive pour mener le combat communiste à travers le Pcf tant qu’il existe encore, et pour créer, avec toutes les forces communistes qui vivent aujourd’hui hors du PCF, le rassemblement communiste dont nous aurons BESOIN quand le Pcf va disparaître. Car je maintiens qu’à court terme il va disparaître.
Il va disparaître car trop de gens DANS le parti le souhaitent, depuis trop longtemps. Et trop de camarades n’ont pas opposé la résistance nécessaire.
Ce dont ont besoin les salariés en lutte aujourd’hui, tous les salariés, c’est qu’existe un VRAI parti communiste. Pas le succédané qu’on connaît depuis des années.
En qualité de militante de base, j’aimerais aussi, je le répète, quelques propositions concrètes ( je voudrais, par exemple, qu’A. Gérin qui a exprimé il y a plusieurs mois déjà une idée qui m’a séduite , celle de référendum interne, se batte pour la faire inscrire dans le texte , car ce point me semble fondamental pour nous donner de l’oxygène) et des engagements ; pas 10.000 mais deux ou trois "fondamentaux" comme tout le monde le répète ici et là sans jamais dire ce que c’est concrètement.
Je crois que déjà le respect des militants, un-e camarade = une voix, et la mise en œuvre de structures et de moyens susceptibles de permettre une participation et une intervention réelle de la base dans la vie politique et financière du parti. Ca ne serait pas dommage....
Pour conclure donc, pour l’instant, je dirais que ce n’est vraiment pas enthousiasmant...et que j’ai déjà bcp de regrets (et je ne vais pas être la seule) ... mais bon... on garde les yeux ouverts jusqu’au bout.
LL