Lettre ouverte à la FCPE

Madame, Monsieur ;

Le projet de loi de finance 2012 prévoit notamment la suppression de 14 000 postes dans l’Éducation Nationale dont 5 700 dans les écoles primaires,

et parmi ceux-ci 3000 postes de RASED !!!

Sous prétexte d’économies, de résorption de la dette publique, le gouvernement entend une fois de plus s’attaquer aux services publics et en particulier au service public d’EDUCATION.

A cela s’ajoute la précarisation et les pressions sur les personnels, une absence délibérée de prise en compte des rythmes de vie des élèves, la culture de l’évaluation et du fichage, des élections professionnelles délibérément antidémocratiques.

Ces 3000 postes de RASED s’ajouteraient aux 1500 qu’a déjà sacrifiés Darcos en 2009…Ils s’ajouteraient à ceux laissés vacants par les personnels qui choisissent d’autres voies (on ne peut les en blâmer) ; ils s’ajouteraient à ceux qui sont insidieusement supprimés par les I.A. en 2010 et 2011.

A la rentrée 2012, le dispositif RASED (actuel) serait réduit de 50 % !!!

Ces choix « budgétaires » conduisent l’école dans une impasse, mais, il ne s’agit que de choix idéologiques (idéaux logiques ???)

Petit à petit, le gouvernement semble arriver à ses fins : la suppression des RASED, la fin de l’aide aux élèves en difficultés, le démantèlement de l’école publique pour tous et toutes…

Une énième attaque des services publics !

Pourtant, les mobilisations pour s’opposer à ce projet de loi de finance sont rares, voire inexistantes…

Les personnels RASED se résigneraient-ils (elles) à leur mort programmée ?

Toutefois, le réel problème va bien au-delà d’une question d’économie(s) et de suppressions de postes. Il est peut-être beaucoup plus simple :

Quelle école voulons-nous ?

Quelle école pour VOS enfants ?

Cette question ne se réglera pas le 6 mai 2012 !!

Je sais que vous êtes tous et toutes sensibilisé(e)s à la question d’une école émancipatrice pour toutes et tous, c’est pourquoi, en tant que citoyen, en tant que psychologue sCOLERE (membre de RASED !), je me permets de vous interpeller sur ce sujet, en espérant que vous diffusez massivement les enjeux qui se préparent et que vous contribuerez encore plus à refuser la mise à mort de l’école publique.

Cordialement