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Libération de la Bourse du Travail de Paris
Publie le jeudi 25 juin 2009 par Open-Publishing4 commentaires
COMMUNIQUE DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE (*) DE LA BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS
Paris, le 24 juin 2009
Depuis plus d’un an, des organisations syndicales agissent pour la régularisation des salariés sans papiers. Avec l’aide d’associations, les actions se sont élargies et de nombreuses régularisations de travailleurs en grève ou isolés ont été obtenues.
Dans ce contexte, la décision des délégués de la Coordination Sans Papiers 75 (CSP 75) d’occuper la Bourse du Travail de Paris est incompréhensible car elle a conduit les sans papiers concernés dans une impasse totale. De plus, en agissant ainsi, la CSP 75 se trompe de cible car paradoxalement, patronat et gouvernement sont totalement épargnés par cette action.
En choisissant, le 2 mai 2008, d’occuper la Bourse du Travail de Paris, les délégués de la CSP 75 ont fait le choix de paralyser ce bâtiment qui est un outil indispensable à la défense de tous les salariés parisiens et à l’activité de leurs syndicats. Cette occupation de la Bourse du travail de Paris, désapprouvée par les autres collectifs, les associations et les syndicats, était une voie sans issue.
La Bourse du travail de Paris est un bien commun, c’est un outil à la disposition des salariés parisiens et de leurs syndicats : CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, Solidaires qui, depuis l’occupation, ne peuvent plus accéder à leurs bureaux et aux salles de réunions. Empêcher les salariés de se défendre et neutraliser l’activité des syndicats, cette sorte de prise en otage n’était pas inacceptable.
De fait :
Depuis le 2 mai 2008, 7 salles de réunions sont neutralisées, plus de 2 300 réunions ont été annulées ; chaque jour, des salariés ne pouvaient pas se réunir pour organiser leurs luttes ; des congrès de syndicats étaient reportés car la plus grande salle disponible à Paris pour les salariés (salle Eugène Hénaff), était occupée,
Les formations syndicales ne pouvaient plus se tenir, 2 imprimeries syndicales ne pouvaient plus fonctionner normalement,
Des permanences de défenses juridiques des salariés ne pouvaient plus se tenir.
De plus, cette occupation posait des problèmes d’hygiène et surtout de sécurité car les bâtiments sont constitués de salles de réunions et bureaux qui ne sont pas prévus pour y vivre nuit et jour avec présence de matelas, de bouteilles de gaz et de cuisines improvisées.
Malgré ces conditions, les syndicats, avec de nombreux collectifs et associations, n’ont pas ménagé leurs efforts depuis un an pour proposer aux délégués de la CSP 75 de travailler ensemble les dossiers de régularisation.
Les délégués CSP 75 n’ont cessé de refuser systématiquement toutes les propositions faites, préférant s’enfermer dans une occupation sans issue qui pénalisait les salariés sans papiers concernés.
C’est dans contexte, que l’outil « Bourse du Travail » vient d’être libéré par des syndicats parisiens.
Après plus d’un an, les locaux vont redevenir disponibles pour tous les salariés parisiens -y compris les sans papiers- afin qu’ils puissent se défendre et organiser luttes et ripostes avec leurs syndicats.
La Commission Administrative et les services de la Ville de Paris mettront tout en œuvre pour que les sans papiers récupèrent leurs effets personnels dans les meilleures conditions.
Le secrétaire Général de la CA de la Bourse du Travail de Paris
(*) la Bourse du Travail de Paris est gérée par une commission administrative composée des organisations syndicales CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, Solidaires
Messages
1. Libération de la Bourse du Travail de Paris, 25 juin 2009, 14:14
Un an d’occupation de la Bourse du Travail ! Et après ?
Depuis plus d’un an maintenant, l’occupation de la Bourse du travail de Paris entrave l’activité de l’Union départementale et des syndicats qui y ont leur siège. Elle pose depuis le début, un problème sérieux à la Cgt. C’était le but de ceux qui ont poussé à cette opération. Mais aujourd’hui, l’opération est en train de se retourner contre ses initiateurs, et un certain nombre d’entre eux, comme nombre d’occupants, se posent maintenant d’une manière ou d’une autre la question de " comment s’en sortir ? " D’autant plus que cette opération globalement, ne bénéficie d’aucun soutien associatif, syndicaux, politiques. Pour notre part au niveau de l’UD Cgt 75, nous avons essayé de proposer, une des réponses à ce " comment en sortir ? ", mais visiblement sans succès. Il est vrai, qu’il faudrait que les initiateurs de l’opération admettent une bonne fois pour toute, qu’ils se sont totalement trompés de cible ?
Dans une énième tentative, nous allons refaire ici une partie du film depuis le début de la " GRANDE GRÈVE " du 15 avril 2008. Précisons tout de suite pour ne pas alourdir notre propos, que nous ferons ici abstraction de l’influence d’individus qui, en s’empressant de soutenir cette action dirigée contre la Cgt, voyaient là une occasion inespérée enfin de surfer sur un mouvement lancé en dehors d’eux ! Cette occupation de la Bourse est donc intervenue au lendemain de la manifestation du 1er mai 2008, où les travailleurs " sans-papiers " de différents piquets en grève, et beaucoup plus largement, avaient rejoint en masse les cortèges de la Cgt. Cette participation importante des travailleurs " sanspapiers " à ce 1er mai, faisait suite au succès du meeting du 23 avril que nous avions organisé dans la salle Eugène Hénaff de la Bourse, aujourd’hui occupée.
Des centaines de travailleurs en grève, un meeting qui fait salle comble, une participation sans précédent à la manifestation du 1er mai, une couverture médiatique importante… et tout cela à l’initiative notamment de la Cgt Toutes celles et ceux qui sont de ce combat, tout le monde, mais aussi le gouvernement et en particulier le ministère de l’immigration, avaient compris que la Cgt avait décidé de prendre la question de la régularisation des travailleurs "sans-papiers" à bras le corps.
Non pas en se contentant de brandir une décision de congrès ou une déclaration de principe, aussi justes soient-elles, non pas en soutenant une énième occupation d’église… mais en intervenant directement sur le terrain, là où se noue toute la contradiction entre le migrant déclaré " illégal " d’une part et la société française d’autre part : le terrain de l’entreprise.
L’émigration est avant tout une émigration économique.
Les villageois de la région de Kayes au Mali, pour ne prendre que cet exemple, migrent parce qu’il faut faire vivre la famille, le village. Dans le cas contraire, nous aurions un grand nombre de "touristes maliens" dans les restaurants des Champs Elysées. Mais vérification faite, ils sont derrière les fourneaux !
Émigration économique, d’un point de vue concret et pratique pour la Cgt cela veut dire : des milliers de salariés embauchés dans les entreprises, avec feuilles de paye ou au noir, cela ne change rien à l’affaire. Lors des grèves de Modeluxe (91) dès octobre 2006, de Buffalo-Grill (91) en juin 2007 et lors des luttes des travailleurs d’OSP (93) également en 2006, de Paristore (94) en 2007, ou de la Cooperl (35) en Bretagne en 2006…, la preuve a été faite une nouvelle fois que les travailleurs " sans-papiers " occupaient effectivement un segment particulier du marché du travail, qui offrait à discrétion au patronat une main d’oeuvre taillable, corvéable à merci et flexible à souhait.
Parce que sans droits. Aujourd’hui, dire cela est devenu en quelque sorte une banalité, mais rappelons- nous ce qui était dit et écrit à l’époque ? Comme nous avons l’habitude de le dire maintenant, sans que cela ne soit pour autant péjoratif, à l’époque nous étions d’avantage dans " l’humanitaire ", la compassion, le soutien….
D’autre part le succès des grèves à Modeluxe, ou à Buffalo Grill avaient permis de valider bien avant le fameux article 40 et de la circulaire du 7 janvier 08, cette idée que la grève à l’entreprise est une arme tout à fait efficace pour obliger patronat et préfecture à régulariser les travailleurs "sans-papiers ". Arme efficace, parce que le travailleur " sans-papiers " dans l’entreprise fait la démonstration concrète, sur le tas et par la grève, qu’il est bel et bien en position de travail et bien souvent embauché en " toute connaissance de cause ".
Avec la régularisation comme revendication, pour lui comme pour ses camarades, c’est l’exigence de continuer cette relation de travail comme tout un chacun au sein de l’entreprise. Et de pouvoir la continuer avec les mêmes droits que n’importe quel autre salarié. Avec le déclenchement de la " GRANDE GRÈVE " du 15 avril, la Cgt qui soutien à la lutte des "sans-papiers" depuis des années, de fait, s’est imposée, à partir de son terrain propre, à partir de l’entreprise, comme un partenaire nouveau à côté des "collectifs", des associations engagées sur ce sujet depuis des années.
L’action syndicale à l’entreprise, la grève pouvait permettre la régularisation des travailleurs " sans-papiers " avec une sérieuse plus-value par rapport à l’occupation d’une église ou d’un bâtiment quelconque. Cela n’appartient pas à la Cgt, c’est un fait qui s’impose à tous. La société refusait de reconnaître le travailleur " sans-papiers ". Par la grève et la médiatisation de la grève, les travailleurs sans papiers ont acquis de toute lutte leur reconnaissance.
Cette irruption du syndicat à côté des collectifs, des associations, a été vue, pensons-nous, aussi en termes de rivalité, de concurrence. En tout cas, et cela ne fait aucun doute, pour le CSP 75. En même temps, cette capacité de la Cgt au côté des travailleurs " sans-papiers " a créé une énorme attente afin de pouvoir peser " tous ensemble " sur le gouvernement.
La Cgt, y compris dans ses rencontres au ministère s’est toujours évertuée de demander la régularisation des grévistes, tout en étant consciente qu’exiger leur régularisation posait la question de façon beaucoup plus large. Mais faudra t-il encore une fois redire que la revendication de grévistes, quels qu’ils soient, leur appartient et ne peut pas être généralisée sur un simple injonction. Avec le déclenchement de la " GRANDE GRÈVE ", nous avons franchi une nouvelle étape dans la lutte des " sans-papiers ", et comme il est logique dans ces périodes charnières, le passage ne pouvait pas se faire sans quelques grincements de dents, sans quelques polémiques.
Outre les présupposés habituels (les fameux discours sur la récupération, ou alors l’anti-Cgtisme primaire…), les rumeurs autour de la carte syndicale qu’exigerait la Cgt de la part des " sans papiers " avant qu’ils ne s’engagent dans la grève, révélaient une certaine préoccupation de la part des collectifs sur leur devenir. L’irruption du CSP 75, le 2 mai 08 dans la cour de la Bourse du travail de Paris a été certainement de ce point de vue une tentative de réponse, à cette question.
Par contre, il faut noter que toute la polémique avant le 15 avril et après le déclenchement de la première vague, sur l’appréciation de l’article 40 et de la circulaire de janvier 08, a été formellement, et assez rapidement dépassée.
Le CSP 75, n’hésite plus et depuis assez longtemps à se présenter comme un collectif de travailleurs "sans-papiers".
Difficile de faire autrement, quand 2 500 grévistes ont revendiqué leur statut de travailleurs devant leur patron, devant les caméras, jusqu’y compris au sein des préfectures.
Difficile de leur dire, qu’ils ont fait le jeu de N. Sarkozy et de sa politique d’ " immigration choisie " ?
Difficile de dire aussi aux 1 500 grévistes déjà régularisés, comme aux familles au pays, que la Cgt les a emmenés dans le mur, dans une impasse en engageant ce mouvement ?
Maintenant, le fait que certains de ces travailleurs régularisés grâce à la grève, aient été depuis licenciés, est-ce que cela retire quoique ce soit à la lutte menée ? À la stratégie suivie ? Nous sommes une organisation syndicale, se battre contre les licenciements, cela fait aussi partie de notre job, même si nous ne gagnons pas à tous les coups.
Rappelons nous, déjà les polémiques sur les listes internet, en leur temps, à propos des camarades de la Grande Armée ou de Buffalo Grill que la Cgt était accusée d’avoir abandonnés à leur sort ! Et le fait que certains de ces camarades soient aujourd’hui licenciés, est ce que cela veut dire par principe qu’ils ne pourront plus retrouver du travail ?
Bien sûr maintenant il y a la crise, mais elle est là pour tous les travailleurs dans notre pays, en Europe, comme en Afrique et ailleurs... Un travailleur " sans-papiers " régularisé, avec sa carte ou son récépissé est un travailleur à part entière. Régularisé par la grève, il s’est rangé, et de quelle manière au côté de ses camarades de travail qui se battent pour défendre leurs intérêts et pour certain, sont syndiqués.
Comme d’autres travailleurs dans son entreprise, avec la grève il s’est émancipé jusqu’à un certain point des liens de dépendance, qu’il pouvait avoir vis à vis de son patron, y compris à son corps défendant. À plus forte raison en tant que " sans-papiers ". À partir, de ce moment-là, qui peut croire un instant que son patron va lui dérouler, comme à ses camarades avec ou sans papiers, le tapis rouge ? Tout est une question de rapport de force au sein de l’entreprise et le rôle du syndicat est de l’organiser.
Nous l’avons toujours dit, cette lutte pour la régularisation est aussi une lutte pour gagner des droits, non pas des droits en soit, entre ciel et terre en quelque sorte, mais des droits pour que ces villageois de Kayes et d’ailleurs qui sont, à un moment de leur vie, obligés d’émigrer en France, d’endosser le bleu de l’ouvrier du bâtiment, la tenue de l’employé de restaurant ou de l’agent de nettoyage …puissent travailler comme tous les travailleurs.
C’est-à-dire, aller au travail sans la peur au ventre, pouvoir bénéficier au moins de la même considération, des mêmes dispositions conventionnelles (temps de travail, salaires…) et autres dispositions légales et réglementaires ni plus, ni moins, que n’importe quel autre salarié de notre pays.
Nous intervenons sur ce dossier, es qualité en quelque sorte. Et personne, qu’il ait ou non des papiers, ne peut nous le contester. Pour pouvoir agir concrètement, sur le terrain pour la régularisation, nous ne pouvons pas faire autrement que d’intervenir à partir de l’entreprise et du travail. C’est notre crédo d’organisation syndicale. Si l’opinion publique s’est d’ailleurs rangée majoritairement du côté des grévistes et donc a vu pour le coup les " sans-papiers " avec d’autres yeux, c’est qu’elle a pu toucher du doigt, via la médiatisation des grèves, leur surexploitation au travail parce que " sans-papiers ".
Pour bien nous faire comprendre, prenons un exemple : nous n’avons jamais fait le reproche à RESF de prendre fait et cause pour les parents " sans-papiers " et leurs enfants au prétexte que les militants de RESF (dont un certain nombre sont par ailleurs des militants syndicaux et pour certains d’entre eux à la Cgt) ne se plaçaient pas sur le terrain syndical et que de ce fait oubliaient que ces parents étaient aussi des travailleurs ! Et fort logiquement aucune structure de la Cgt n’est allée occuper un local ou une permanence de RESF au motif que RESF aurait " oublié " dans sa campagne les travailleurs "sans-papiers" sans enfants. Le faire aurait été de faire le jeu du gouvernement et du patronat. Au contraire, RESF, comme les autres composantes du mouvement des " sans papiers ", ont apporté leur pierre efficace à la lutte pour la reconnaissance des droits des immigrés dans leur ensemble. C’est ainsi que la Cgt y contribue, à son niveau, avec sa position spécifique dans les entreprises.
Ce large développement fait, l’argument qui reste pour justifier l’occupation de la Bourse du travail serait les travailleurs "individuels" ou isolés. Dés le premier jour de cette occupation (" du siège de l’UD Cgt75 ", comme le disent les messages sur internet), nous avons essayer d’expliquer qu’avec la coordination de grèves dans plusieurs entreprises sur plusieurs départements à la fois, nous avons obligé le gouvernement et non pas telle ou telle préfecture, à discuter pour l’ensemble des travailleurs "sans-papiers" en grève. Et nous avons eu l’occasion de le réaffirmer dans nombre de débats. Qu’à partir de là, la question de la régularisation ne se poserait pas simplement pour les grévistes, mais de façon plus large.
C’est ce qui s’est effectivement passé, puisque aujourd’hui, par-delà les tracasseries préfectorales (là aussi pas question de tapis rouge), un travailleur qui a 5 ans de présence sur le territoire et un an d’activité salariée est aujourd’hui régularisable. Mais entendons-nous bien, ces critères ne sont pas les nôtres, c’est le ministère qui les a imposés.
De même pour les femmes "sans-papiers" qui travaillent dans l’aide à la personne. Notons que si elles n’ont pas pu faire grève, elles ont soutenu de toutes leurs forces le mouvement engagé depuis le 15 avril et aujourd’hui nombre d’entre elles sont régularisées…comme les 49 salariés " au noir " de BMS à Nanterre ont été régularisées grâce à leur mobilisation… Bien sûr tout cela n’est pas suffisant !
Nous sommes un syndicat, et nous savons pertinemment que toute avancée à partir de grèves ne se généralise pas immédiatement, spontanément. Il faut remettre le couvert assez souvent et tendre vers un débouché politique pour gagner cette généralisation des acquis obtenus. L’occupation de la Bourse va à l’encontre de ce processus, puisqu’elle entrave l’action de la Cgt et crée des tensions et divisions qui n’ont pas de raison d’être.
Ce mouvement des travailleurs "sans-papiers" ne peut pas tout régler, comme celui porté par RESF ou celui de l’occupation de St Bernard n’ont pas tout réglé. Il vient ajouter une pierre et pas des moindres aux luttes engagées sur ce thème depuis des années. En tout cas, il a déjà obligé le gouvernement à un certain nombre de concessions et pas simplement des concessions de formes, qui n’étaient pas et loin de là, dans la plateforme du candidat Sarkozy. Il n’a pas non plus la prétention d’amener à lui tout seul, le gouvernement à changer de politique en la matière.
Il est partie prenante de l’ensemble de cette lutte, mais nous ne pouvons pas lui faire dire plus qu’il ne peut porter, comme essaye de le faire croire à ses adhérents la CSP 75, en mettant la pression sur l’UD Cgt75, une des structures de la Cgt la plus engagée dans cette partie de bras de fer avec le gouvernement. Regardons ce qui se passe sur les autres questions de la situation sociale aujourd’hui en France. Partout dans le pays se déroulent des luttes sur tous les fronts.
Partout des débats parfois rudes se mènent sur les stratégies à adopter, mais il n’y a qu’une seule organisation en France qui a osé s’en prendre, de cette façon à une structure de la Cgt totalement impliquée dans le mouvement social : C’est la CSP 75, espérant sans doute que sa grossière provocation lancée dès le début de l’occupation : " Vous n’avez plus qu’à appeler la police ! " finira par marcher !
Paris le 26 mai 2009
CGT
2. Libération de la Bourse du Travail de Paris, 25 juin 2009, 23:03
Curieux !
Une cohorte de journalistes parlent de brutalité de la part de la CGT.
S’ils le disent, c’est qu’ils devaient être présents.
1ère question : qui les aurait donc invité ?
2ème question : comment se fait-il qu’aucun d’entre eux n’ait eu l’idée d’emporter un appareil photo, une caméra, ou tout simplement un portable.
Puisqu’il n’y a aucune photo. Rien !
En vérité, tout repose sur le témoignage de ceux qui squattaient depuis 14 mois, ou plutôt de ceux qui instrumentalisaient l’occupation de la Bourse du Travail et qui attendaient que la situation dégénère.
3. Libération de la Bourse du Travail de Paris, 25 juin 2009, 23:17
Imbroglio à la bourse du Travail : la CGT déloge des sans-papiers
De Claudine RENAUD
PARIS (AFP) — La CGT, à l’origine d’un mouvement inédit de grèves au printemps 2008 pour faire régulariser des salariés sans-papiers, a utilisé la manière forte pour déloger 100 à 200 travailleurs africains squattant depuis plus d’un an ses locaux à la Bourse du travail à Paris.
Environ 180 travailleurs délogés campaient toujours jeudi sur le trottoir devant ce bâtiment servant à des réunions syndicales, au milieu de matelas entassés en tout sens, a constaté un journaliste de l’AFP, tandis qu’une controverse est née autour de la méthode employée pour vider les lieux, plaçant la CGT en porte-à-faux.
Solidaires Paris (syndicats Sud et autres) a rappelé que cette occupation n ?avait "jamais reçu l ?approbation des organisations syndicales" car "certaines d ?entre elles prenaient en charge la lutte des travailleurs sans-papiers".
Mais "les désaccords avec les formes d ?actions prises par certaines catégories de travailleurs ne peuvent se régler" par des expulsions, ajoute Solidaires.
Tonalité voisine de la part de Droit au logement (DAL) qui, tout en disant s’être "désolidarisé" de ce squatt, "dénonce la méthode expéditive" pour faire déguerpir les sans-papiers. Les élus Verts de Paris ont critiqué une "violence injustifiable".
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a jugé jeudi "pas acceptable" l’évacuation des sans-papiers, "de surcroît avec des méthodes brutales".
Dans une mise au point, l’union départementale CGT a rejeté les accusations de violence.
Bernardette Cittot, responsable communication, a formellement démenti les affirmations de la coordination nationale des sans-papiers accusant la CGT d’avoir envoyé "une centaine de nervis" portant "cagoules, barres de fer, bâtons et gaz lacrymogènes".
"C’est totalement faux", a-t-elle déclaré. "Nos militants ont reculé, attendu que les choses se calment et ont refoulé sans violence les sans-papiers (...) Il n’y a eu aucun blessé et aucune arrestation".
"Evidemment, pour refouler quelqu’un, on y met les mains, mais il n’y a eu ni coup, ni blessure", a assuré Mme Cittot.
La CGT a aussi démenti la présence d’enfants lors de l’évacuation.
Jean-Claude Amara, de l’association Droits devant !, qui milite avec la CGT et avec la Coordination 75 qui soutenait l’occupation, a qualifié la situation d’"imbroglio" et préféré "ne pas s’en mêler".
La CGT s’est refusée à toute réaction au sommet.
L’occupation durait depuis le 2 mai 2008.
La Coordination des sans-papiers 75 avait investi les locaux, après le refus par la préfecture de police de Paris de recevoir 1.000 dossiers que la Coordination voulait voir traiter, la préfecture renvoyant alors vers la CGT.
"Cette provocation de la préfecture a conduit des sans-papiers à se tromper de cible", avait réagi la CGT de Paris, décidée à ne pas tomber dans ce qu’elle considérait comme un piège et ne pas faire appel aux forces de l’ordre.
Quand l’occupation a débuté, la CGT venait de déclencher, avec Droits devant !, un mouvement de grèves coordonnées dans plus de 100 entreprises d’Ile-de-France (restaurants, nettoyage industriel, BTP, intérim) employant, parfois depuis des années, des travailleurs sans documents en règle.
La CGT revendique depuis avril 2008 "plus de 2.000 régularisations obtenues".
4. Rafle nazicoco à la Bourse du Travail de Paris, 26 juin 2009, 02:35
ENFIN UN PEU PLUS DE RAISON ET MOINS D’HYSTERIE SUR L’AFFAIRE DE LA BOURSE
(...) Environ 180 travailleurs délogés campaient toujours jeudi sur le trottoir devant ce bâtiment servant à des réunions syndicales, au milieu de matelas entassés en tout sens, a constaté un journaliste de l’AFP, tandis qu’une controverse est née autour de la méthode employée pour vider les lieux, plaçant la CGT en porte-à-faux.
Solidaires Paris (syndicats Sud et autres) a rappelé que cette occupation n ?avait "jamais reçu l’approbation des organisations syndicales" car "certaines d’entre elles prenaient en charge la lutte des travailleurs sans-papiers".
Mais "les désaccords avec les formes d’actions prises par certaines catégories de travailleurs ne peuvent se régler" par des expulsions, ajoute Solidaires.
Tonalité voisine de la part de Droit au logement (DAL) qui, tout en disant s’être "désolidarisé" de ce squatt, "dénonce la méthode expéditive" pour faire déguerpir les sans-papiers. Les élus Verts de Paris ont critiqué une "violence injustifiable".
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a jugé jeudi "pas acceptable" l’évacuation des sans-papiers, "de surcroît avec des méthodes brutales".
Dans une mise au point, l’union départementale CGT a rejeté les accusations de violence.
Bernardette Cittot, responsable communication, a formellement démenti les affirmations de la coordination nationale des sans-papiers accusant la CGT d’avoir envoyé "une centaine de nervis" portant "cagoules, barres de fer, bâtons et gaz lacrymogènes".
"C’est totalement faux", a-t-elle déclaré. "Nos militants ont reculé, attendu que les choses se calment et ont refoulé sans violence les sans-papiers (...) Il n’y a eu aucun blessé et aucune arrestation".
"Evidemment, pour refouler quelqu’un, on y met les mains, mais il n’y a eu ni coup, ni blessure", a assuré Mme Cittot.
La CGT a aussi démenti la présence d’enfants lors de l’évacuation.
Jean-Claude Amara, de l’association Droits devant !, qui milite avec la CGT et avec la Coordination 75 qui soutenait l’occupation, a qualifié la situation d’"imbroglio" et préféré "ne pas s’en mêler".
La CGT s’est refusée à toute réaction au sommet.(...)
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