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Liberté pour les femmes de Palestine

Publie le lundi 15 janvier 2007 par Open-Publishing
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Il se trouvent en Palestine une autre oppression, une autre violence, un autre apartheid, venant de la société palestinienne elle-même, à l’encontre des femmes.

Rarement évoquée, la situation des femmes de Palestine, opprimées non seulement par les troupes d’occupation et le racisme, mais aussi par les lois sexistes, les traditions patriarcales et les groupes fascistes comme le Hamas, se doit d’être connue, dénoncée et combattue.

Nous considérons en effet que le progrès de l’humanité se mesure au degrès de liberté des femmes. Or, en plus des souffrances liées à l’occupation coloniale, être femme en Palestine signifie :

* Courrir le risque d’être assassinée si on est soupçonnée d’avoir “enfreint l’honneur de la famille”.
* Ne pas avoir le droit de se marier sans le consentement du père, y compris après 18 ans. Et, le mariage laïque n’existant pas, ne pas pouvoir se marier avec l’homme de son choix si ce dernier est d’une “autre religion”. Si la liberté de pouvoir se marier “avec qui l’on veut” est loin d’être garantie, les mariages forcées, par contre, sont fréquents. Traditionnellement, le mariage reste plus une transaction entre deux familles que l’aboutissement d’une histoire d’amour entre deux personnes.
* Une fois mariée, il reste très difficile pour une femme de divorcer sans le consentement de l’époux. L’époux, lui, a le droit à la polygynie (polygammie réservée exclusivement aux hommes).
* Subir de nombreuses lois discriminatoires dans la vie de tous les jours. Ce n’est que depuis 1996 que les femmes palestiniennes peuvent obtenir un passeport sans l’accord de leur père ou mari par exemple. La loi sur le statut personnel fait de la femme une éternelle mineure.
* Ne pas pouvoir papoter, sortir, rencontrer un ami masculin comme on le désire.
* Etre victime de violences conjugales (selon des camarades féministes 70% des femmes palestiniennes en sont victimes).
* Etre sous le contrôle et le pouvoir permanents des hommes.
* Subir la pression de groupes réactionnaires comme le Hamas, ne pas pouvoir aller où l’on veut si on refuse de s’enfermer derrière le tchador,
* Etc, etc, etc…

Et les mêmes raisons qui nous poussent à lutter contre le racisme de l’Etat d’Israël nous obligent de combattre le sexisme de la société palestinienne. Partisans de l’égalité entre tous les êtres humains, qu’ils soient juifs ou arabes, blancs ou noirs, hommes ou femmes, nous affirmons notre solidarité avec les femmes de Palestine et leur lutte qui est un des éléments de la lutte générale pour l’émancipation de l’humanité.

http://libertefemmespalestine.wordpress.com/

Messages

  • Bonjour,

    Je suis moi même palestinien, ma fiancée est étudiante et elle vit actuellement en Palestine. Ce que je viens de lire ne reflète en rien la réalité de la société palestinienne. Le chiffre 70% m’etonne car cela prouve que vous ne connaissez en rien le sujet. Vous évoquez des cas isolés et peu fréquent (surtout dans la société palestinienne où le taux d’éducation est le plus élevé de la région) et vous en faites une généralité. Je peux vous assurer que le problème de la femme palestinienne ce n’est pas ce que vous avez évoqué. Le problème c’est l’occupation qui l’empêche de vivre sa vie et de s’épanouir. Ma fiancée est tous les jours retardée pendant des heures aux Checkpoints( points de contrôle). Je ne vous parle pas de l’humiliation subit à ces barrages, des menaces verbales et physiques et bien d’autres atrocités.
    En ce qui concerne le voile que vous méprisez tant, sachez que les femmes en Palestine qui ont décidé de le porter le fotn de leur plein gré. Il n’y a aucune obligation à le porter, dailleurs beaucoup de femme en Palestine ne mettent pas le voile. Votre vision de la situation est faussée.
    Je vous encourage vivement à vous rendre sur place et à questionner les femmes palestiniennes sur leurs problèmes au quotidien. Vous verez qu’il n’y a aucun rapport avec ce que vous avez décrit dans vos paragraphes.

    A bon entendeur.