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Libertés syndicales : L’Algérie épinglée par la CSI

Publie le jeudi 18 juin 2009 par Open-Publishing
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Le bilan annuel de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) sur les violations des droits syndicaux, dans son volet dédié à l’Algérie, a critiqué vivement l’attitude de ce pays envers les syndicats autonomes.

Selon ce rapport, qui est établi chaque année, le gouvernement algérien "continue à se montrer intransigeant avec les syndicats autonomes des services publics refusant d’entamer un dialogue social avec des organisations dont les actions de protestation ont été souvent interdites et réprimées."

Le texte, publié sur internet dès le début de ce mois, dénonce aussi ce qu’il appelle l’Obstruction à la syndicalisation dans le secteur public en Algérie tout en rappelant la "Répression que vivent les syndicats autonomes" notamment le SNAPAP, un des principaux syndicats autonomes du Maghreb : "Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a régulièrement fait l’objet de harcèlement et de persécution."

Le rapport ajoute : Le gouvernement a refusé d’enregistrer le SNAPAP au statut de confédération nationale et a exigé que l’organisation lui fournisse préalablement une liste complète de ses effectifs, ainsi que les cartes syndicales des adhérents." Exigence que la très officielle OIT (Organisation internationale du Travail) a déjà condamné.

"L’OIT a, à plusieurs reprises, rappelé au gouvernement qu’une telle requête contrevenait aux principes de la liberté d’association, vu qu’elle exposerait les membres au risque de discrimination antisyndicale.", souligne le document de la confédération dont le siège se trouve à Bruxelles (Belgique).

L’union qui est présidée par l’Australienne Sharan Burrow rappelle aussi que "plusieurs autres syndicats autonomes ont été dans la ligne de mire des autorités qui multiplient les tentatives de les affaiblir en incitant et en soutenant des travailleurs à créer des organisations dissidentes. Cela a été le cas du Conseil national algérien des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES)."

Le document de 2009 fustige aussi le procédé auquel recourent souvent les autorités algériennes qui "font parfois obstruction à l’enregistrement de nouveaux syndicats en refusant simplement d’accuser réception de leur demande d’enregistrement."

Le rapport dénonce aussi la faible implantation syndicale dans le secteur privé et dans l’économie informelle algérienne tout en rappelant que "d’innombrables grèves, sit-in et rassemblements organisés par les syndicats autonomes de la fonction publique ont été réprimés par la police" et que "de nombreux manifestants ont été molestés et arrêtés."

Rédigés en quatre langues (Allemend, Anglais, Espagnol et Français) les mémorandums la CSI constituent un véritable thermomètre des droits syndicaux dans les différents pays du globe.

 Pour lire l’intégralité du rapport relatif à l’Algérie depuis son emplacement d’origine veuillez cliquer sur ce lien.

 Pour consulter le rapport global ainsi les autres pays cliquez ici.

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