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Libye : le Portugal organise l’évacuation de ses ressortissants.
Publie le lundi 21 février 2011 par Open-PublishingLisbonne est la première capitale européenne à s’occuper elle-même du retour de ses concitoyens vivants en Libye. Pour l’instant, Paris estime qu’il n’y a pas de danger pour les expatriés français.
Ce lundi, la situation est toujours chaotique en Libye. Malgré le discours de fermeté à la télévision d’un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, de violents incidents ont encore été signalés dans plusieurs villes du pays.
Et Tripoli, la capitale, est désormais touché à son tour. La Salle du peuple, bâtiment où siège le Congrès général du peuple, l’équivalent du parlement, est notamment la proie des flammes.
Selon la chaîne Al-Jazira, plus de soixante personnes auraient même été tuées dans la ville ces dernières heures.
Tous ces développements laissent craindre le risque d’une guerre civile, et donc des risques pour les expatriés. Les pays étrangers scrutent donc avec attention la situation. Côté européen, des discussions sont en cours à Bruxelles pour adopter une position commune de l’Union européenne.
En attendant, chaque pays agit de manière séparée. Pour l’instant, la France "encourage" par exemple simplement ses 750 ressortissants à quitter le pays, et l’Italie y "déconseille les voyages".
En revanche, le Portugal a décidé de procéder lui-même à l’évacuation de ses concitoyens. Il est le premier à agir ainsi depuis l’explosion de violences dans le monde arabe -aucun pays européen n’a effectué lui-même de rapatriement en Egypte ou en Tunisie. L’avion militaire C-130 affrété par le gouvernement portugais pourra aussi prendre à son bord les ressortissants des pays européens qui le souhaiteront.
Le Royaume-Uni a quant à lui uniquement rapatrié les familles de son personnel diplomatique.
Les sociétés européennes installées en Libye ont également choisi pour leur part des réponses différentes. Plusieurs compagnies, dont le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV, le Britannique BP ou encore le Norvégien Statoil, ont engagé des opérations d’évacuation de leurs employés.
En revanche, Total reste sur place en faisant le "maximum pour assurer la sécurité" de ses salariés.