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Licenciements chez Castro : 500 000 fonctionnaires en moins
Publie le mercredi 15 septembre 2010 par Open-Publishing8 commentaires
500 000 emplois publics vont être supprimés dans une île où le chômage masqué est énorme. En échange, le régime castriste va autoriser le travail privé dans 120 métiers.
Une réforme ? ou une révolution ? Ce qui se passe en ce moment à La Havane est en tout cas un tournant pour le socialisme cubain. Il y a quelques jours, Fidel Castro confessait à un journal américain que le système cubain ne marchait plus. Le vieux (et malade) Líder Máximo a dit qu’on l’avait mal compris, mais l’actualité se charge de confirmer ce que les Cubains savent de longue date.
Ils savent par exemple que le secteur public, qui emploie 9 actifs sur 10 (soit 5 millions de personnes), est une machine à dissimuler le chômage. Et ils savent que les 500 000 licenciements que vient d’annoncer la très officielle Centrale des travailleurs de Cuba (CTC) ne sont qu’un premier dégraissage. Car le « mammouth » cubain est gras, très gras. Selon le syndicat unique, 1 million d’emplois, qu’on pourrait qualifier de fictifs, vont disparaître à terme.
250 000 nouveaux permis
L’« actualisation » du modèle cubain, œuvre de Raúl Castro et de son équipe en place depuis 2006, va profiter à un secteur privé qui emploie déjà 150 000 personnes. Ils sont coiffeurs ou chauffeurs de taxi, restaurateurs ou tenanciers de chambres d’hôtes, autorisés à travailler à leur compte moyennant impôts et cotisations sociales. Le système va être étendu.
Une liste de 120 métiers (cordonnier, horloger, mécanicien, jardinier, traducteur, aide-soignante, cireur, vendeur d’animaux de compagnie, bûcheron…) a été établie, et le gouvernement cubain s’apprête à délivrer 250 000 nouveaux permis (payants) pour l’exercice privé de ces professions.
« C’est un vrai projet de remise en ordre économique, car cela va permettre à l’État de légaliser une partie du travail au noir et faire rentrer des impôts », note Françoise Escarpit. La journaliste bordelaise, qui a séjourné trois ans à Cuba (1989-1992) et y retourne fréquemment, souligne que la volonté des autorités cubaines de limiter les emplois publics inutiles et d’autoriser le secteur privé - c’est le cas depuis longtemps dans l’agriculture - n’est pas neuve : « De telles mesures ont déjà été prises, avec des retours en arrière, ce qui incite à la méfiance. Mais la liste est une nouveauté. Cuba a besoin de relancer massivement sa production et de s’intégrer à l’économie mondiale. Cela passe à terme par la levée du blocus américain, ininterrompu depuis 1962. Mais l’autre enjeu est l’unification de sa monnaie. »
La rencontre avec l’Église
En effet, le peso cubain officiel vaut 20 fois moins que le peso « convertible », qui sert de base aux échanges internationaux d’une île lourdement dépendante des importations. Et c’est en vrais pesos, pas en monnaie de singe, que l’État va taxer les bénéfices des petites entreprises qu’il veut voir fleurir. Le relatif succès déjà remporté dans le secteur privatisé du tourisme peut lui donner quelques espoirs.
Cette ouverture, imposée par la gangrène du système cubain, ne signifie pas l’abandon du socialisme. Mais la crise économique mondiale est passée par là : « Les Cubains supportent mal l’austérité et ont besoin qu’on leur offre des perspectives », note Françoise Escarpit. Pour elle, la crainte de voir le régime revenir en arrière existe. « Mais l’évolution n’est pas qu’économique : la rencontre entre Raúl Castro et le cardinal Ortega est un événement considérable et peu relevé en Europe. Car, jusqu’à présent, l’Église cubaine avait toujours refusé de rencontrer le président. »
Messages
1. Licenciements chez Castro : 500 000 fonctionnaires en moins , 15 septembre 2010, 10:53
il n’y a pas de : ’crise économique mondiale’ :
c’est l’évolution du système militaro-capitalo-financier.
1. Licenciements chez Castro : 500 000 fonctionnaires en moins , 15 septembre 2010, 11:45, par hombre del 94
Faut arrêter avec ça, cette vision selon laquelle tout est prévu, planifié par une poignée de grands capitalistes. Eux ont les moyens de profiter de la crise, certes. Dans une certaine mesure, certaines institutions financières ont également les moyens de manipuler localement les crises financières.
N’empêche, le capitalisme est un système économique dynamique mais instable et chaotique, qui porte en lui des contradictions, par ex : besoin de vendre des marchandise pour réaliser la plus-value VS pression sur les salaires qui font que les salariés ne peuvent plus consommer.
Je vais pas jouer les professeurs rouges, mais lire des analyses marxistes ou marxiennes, même basique, te permettrai de mieux comprendre le système, son fonctionnement, ses crises, l’enchainement de ces crises, de mettre tout ça en perspective pour comprendre à quel point les évènements historiques traumatisant comme les guerres sont des produits direct du système. Et pas seulement de quelques méchant.
Il y a une crise aujourd’hui, de surproduction, peut être même de suraccumulation de capital fixe, peut être même encore de suraccumulation de capital fictif. Le système a chancelé en 2008. Les élites, les classes dominantes, ont réussi le tour de force d’en tirer profit, mais elles ne sont pas à l’origine de la crise. Ils ont chié dans leurs culottes et ils chieront encore lors de la prochaine crise.
2. Licenciements chez Castro : 500 000 fonctionnaires en moins , 15 septembre 2010, 14:12
Si Marx a voulu qu’il n’y ait pas de méchants coupables, c’est parce qu’il est né dans la grande bourgeoisie. Il ne voulait pas qu’en cas de révolution sa famille soit décapitée. Cela a troublé son raisonnement.
Il y a de méchants capitalistes, qui manipulent tout ce qu’ils peuvent manipuler. Bien sûr, ils ne sont pas magiciens et ils ne peuvent pas tout manipuler ; et, quand ils manipulent, il leur arrive de se planter...
Mais parfois, ils calculent même à long terme. C’est ainsi que c’est le plan Marshall qui a voulu l’Europe en échange de l’« aide américaine ». L’Europe pour contrer la révolution, bien entendu !
Par conséquent, la vérité n’est ni dans la conception policière de l’histoire, ni dans sa conception prolétariennne, pour reprendre le langage de Marx. Pour comprendre le monde et son évolution, il faut avoir une conception du monde qui soit une dialectique de la conception policière et de la conception prolétarienne.
2. Une meilleure efficacité pour Cuba, 15 septembre 2010, 13:44, par gb26100
Les amis de Cuba savent bien que l’efficacité globale de l’économie est très moyenne. Cuba n’a pas à rougir de la comparaison avec ses voisins. La question de l’efficacité est vécue quotidiennement par les Cubains. Cuba importe de la nourriture payée en devises fortes ! Il y a enfin des réponses pour débureaucratiser le système. Les idéologues réactionnaires se mettent à ricaner. Je leur suggère de s’interroger sur la faim dans le monde qui touche un habitant sur 7 de notre terre.
1. Une meilleure efficacité pour Cuba, 15 septembre 2010, 18:38, par wasselin
que de mensonges.CUBA,et les CUBAINS vont bien .merci
il est toujours bon de penser que ce que l’on souhaite arrive . ,mais vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude
en contact régulier avec mes amis cubains ,la vie s’améliore de mieux en mieux
j’aimerai vivre à CUBA fw
2. Une meilleure efficacité pour Cuba, 15 septembre 2010, 19:24
Personne ne te retient : comme Sarko c’est la reincarnation d hitler , et castro le bonheur assuré sur terre , on se demande ce que tu fais encore en France.....et pourquoi beaucoup de cubains aimeraient vivre en france...
3. Une meilleure efficacité pour Cuba, 15 septembre 2010, 20:18
Je sais pas ce qu’il fait en France mais moi je sais ce que j’y fait et ce qu’ont fait mes ascendants pour que tu puisse nous polluer !
Et ce qu’on est encore capables de faire.
Ils se sont battu pour que les rats comme toi puissent nous faire ch..er ici en attendant qu’on aille se faire tuer pour eux quand leurs copains sarkozistes les tordront.
Compte pas sur nous, et si ça bouge comme on l’espère c’est toi qui fera mieux d’aller retourner chez tes potes Yankees, les potes de Sarko.
Tu verras comme on y est bien surtout quand on est un connard d’immigré. Fait encore plus froid qu’ici sous les ponts.
(((- :
G.L.
3. Licenciements chez Castro : 500 000 fonctionnaires en moins , 16 septembre 2010, 20:25, par Moissac au coeur
[-http://moissacaucoeur.elunet.fr/index.php/post/16/09/2010/Contre-Sarkozy-lappel-citoyen-des-sommets]