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Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus
Publie le jeudi 22 septembre 2005 par Open-Publishing6 commentaires
Les quelque 12 millions d’élèves de la maternelle à la terminale ne travailleront plus le lundi de Pentecôte et seuls les personnels des établissements se plieront à une journée supplémentaire dans l’année, fixée par le chef d’établissement, a-t-on appris jeudi au ministère.
"Un projet d’arrêté et une note de service fixant le cadre de la journée de solidarité est actuellement soumis à concertation" avec les organisations syndicales et sera présenté officiellement dans "la première quinzaine d’octobre", a expliqué à l’AFP le cabinet de Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale.
"Il s’agit d’une journée de travail supplémentaire, c’est donc pour les travailleurs, les enseignants, les personnels des établissements scolaires, pas pour les enfants", a-t-on ajouté, en reconnaissant avoir tiré les leçons du fiasco qu’avait constitué, le 16 mai dernier, la nouvelle obligation faite aux élèves de venir en classe.
Cours de récréation vides et classes désertées : la quasi-totalité des établissements avaient accueilli au mieux un élève sur deux et souvent un sur quatre.
Cette décision de ne plus faire travailler les élèves une journée supplémentaire, compte tenu de son "effet d’entraînement" sur les autres secteurs, était contenue dans le rapport d’évaluation de la journée de solidarité remis en juillet par le député Jean Leonetti (UMP) au Premier ministre.
Il fallait être "souple et pertinent", a expliqué le cabinet de M. de Robien. Aussi les chefs d’établissement, "après consultation, arrêteront la journée ou les deux demi-journées" - la demi-journée paraît "plus opérationnelle" - durant lesquelles enseignants et personnels devront "consacrer du temps aux élèves sans les élèves". Ce ne sera donc pas forcément le lundi de Pentecôte.
Il s’agira de consacrer cette journée à la concertation des équipes éducatives sur le projet d’établissement ou sur les meilleures manières d’aider les élèves en difficulté, etc.
"Ce dispositif traduit beaucoup de souplesse pour que ça passe, pour que ce soit efficace et avec un contenu directement en rapport avec la réussite des élèves", a commenté le cabinet de M. de Robien. (AFP)
Messages
1. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 23 septembre 2005, 05:41
Que le ministre se passe d’utiliser des mots dont ni lui-même ni son gouvernement n’en connaissent le sens.
Par « journée de solidarité », le ministre veut sans doute parler de « jour de privation arbitraire de liberté ».
Quant à annoncer qu’il veut « un contenu directement en rapport avec la réussite des élèves », voilà un souhait bien curieux quand on sait combien la réforme Fillon-Robien s’acharne justement à éviter cet écueil-là.
Mais quand est-ce qu’ils s’en vont, quand est-ce qu’on va se débarrasser de ces menteurs, de ces usurpateurs et de ces destructeurs de la société ?
Tous dans la rue le 4 octobre.
2. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 23 septembre 2005, 15:38
Fort bien, mais on oublie l’essentiel : En quoi une journée de travail forcé de l’éducation nationale va rapporter plus d’argent à l’état, prétendument pour soigner les vieux ?
Non seulement cela ne rapporte rien, mais en plus ça coûte cher, puisque le ministère de l’éducation nationale paye aussi la taxe de 0.3% de sa masse salariale... avec nos impôts !
De la même manière, on oublie que les salariés se sont fait spolier une journée de travail, pour des motifs extravagants (à quand la suppression du 14 juillet pour l’amélioration du budget de l’armée ?!), et qu’il est scandaleux que les médecins, notaires, avocats, et autres travailleurs libéraux ou politiciens, ne soient pas aussi obligés de faire une journée de travail forcé.
Donc arrêtons les stupidités, et demandons l’abrogation pure et simple de cette journée de colle pour des enseignants qui ne sont pas des coupables, tout de même !
Marc Lambert
1. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 24 septembre 2005, 10:50
Marc Lambert a dit : « Fort bien, mais on oublie l’essentiel : En quoi une journée de travail forcé de l’éducation nationale va rapporter plus d’argent à l’état, prétendument pour soigner les vieux ? »
Certes, mais il me semble que cela devrait être maintenant évident pour tous que cette fameuse journée de « solidarité » est une imposture.
D’autre part, je ne voulais pas ranimer l’éternel forum profs « fainéants et privilégiés » contre le reste du monde.
Enfin, dire qu’il est « scandaleux que les médecins, notaires, avocats, et autres travailleurs libéraux ou politiciens, ne soient pas aussi obligés de faire une journée de travail forcé », c’est avaliser cette journée, pourvu qu’elle concerne tout le monde.
Et c’est raisonner comme le gouvernement : le pire pour tous. Sauf pour leur caste de privilégiés.
83***101
3. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 24 septembre 2005, 10:09
Un journée de travail non payée...
Les hommes sont égaux... dans le caniveau.
4. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 24 septembre 2005, 11:11
Pas plus que lors de la Pentecôte 2005 je ne bosserai à l’oeil. Ni pour la Pentecôte 2006, ni pour une autre date. Que celui ou celle qui raille sur la popularité des enseignants se rassure : il existe pas mal de jaunes dans l’Education nationale, qui feront ce jour-là semblant de "se concerter", répondant hélas en cela à des pseudo-besoins exprimés par certains syndicats (SGEN, SE, et même SNES). Pour être "populaires", soyez jaunes.
5. > Lundi de Pentecôte, Journée solidarité : les élèves ne travailleront plus, 27 septembre 2005, 16:20
Ohé les collègues, plus de travail (même si c’est pour faire semblant), moins de pouvoir d’achat, vous allez accepter ça longtemps ?