Lutte contre la réforme des concours : le secrétariat général du Snes coupable de félonie

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Compte rendu du Bureau National du SNES du 10 février 2009

Les étudiants et les enseignants du supérieur, unis dans la grève, demandent le « retrait du projet de concours « 
Le SNES peut il continuer à s’opposer à cette demande ?

Le BN du SNES s’est déroulé ce matin , juste avant la manifestation nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs et des étudiants unis sur les exigences de »retrait des décrets Pécresse », « retrait des projets de concours » et qui ont défilé par dizaines de milliers.

Je suis donc intervenu principalement sur cette question en disant « cet après midi nous serons présents dans la manifestation. Les revendications définies sont le retrait des décrets Pecresse et le retrait des projets de concours. Les étudiants, les enseignants du supérieur sont unis sur ces revendications avec leurs syndicats dont le SNESup et le SNCS. Pouvons nous nous continuer à refuser de nous associer a cette demande ? Nous le savons ce projet voue a la précarité des milliers d’étudiants qui vont être utilisés pour effectuer des remplacements en étant rémunérés 3000 euros …par an . Je demande que nous prenions position ce matin pour le retrait du projet de Masterisation des concours ».
Un secrétaire d’une académie est intervenu dans le même sens, ainsi que les représentants de l’école émancipée.

Daniel Robin a répondu au nom du secrétariat général : « Notre position est claire. Nous sommes pour une élévation du niveau de recrutement des enseignants. Le projet est inacceptable en supprimant l’année de stage, sur les 108 heures de remplacement et l’absence de pré recrutement. Mais on ne dira pas non a cette reforme. Parmi ceux qui sont pour le retrait il y en a certains qui sont contre l’élévation du niveau de recrutement, des forces réactionnaires ».

Peut-on plus clairement s’opposer à la revendication formulée par les enseignants du supérieur et les étudiants ?
Si on ne dit pas « non » a cette réforme, ne risque-t-elle pas de s’appliquer ? Qu’est ce qui va s’appliquer ? Le recrutement de milliers d’étudiants, pour effectuer 108 heures de stages, en fait des remplacements et rémunérés 3000 euros par an qui vont être voués à la précarité.
La suppression de l’année de formation professionnelle après le concours ce qui économise 15 000 postes.
En fait d’élévation du niveau de recrutement des enseignants ne s’agit il pas d’une opération de destruction des concours ?
Que vont devenir alors notre statut, toutes nos garanties statutaires, de professeurs certifiés et agrégés ?
Au même moment un autre membre du secrétariat général était reçu au ministère pour discuter de la « feuille de route « organisant les discussions à venir sur une revalorisation des enseignants.
N’est on pas en train de nous faire miroiter une « revalorisation » de quelques uns financée par les 13 500 suppressions de postes et le blocage des salaires de l’immense majorité des personnels, conduisant a la destruction de notre statut ?
Il est temps de changer de cap et de défendre les revendications, les vraies :
– retrait définitif des projets Darcos du Lycée, des décrets Pecresse et du projet de Masterisation
– ouverture de véritables négociations
– annulation des 13500 suppressions de postes
– augmentation de salaire pour tous, par l’augmentation du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2000.

Jack Lefebvre