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Lycée Renoir : communiqué de presse des jeunes communistes

Publie le lundi 21 avril 2008 par Open-Publishing
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A Asnières-sur-Seine comme ailleurs, les lycéens, nombreux, se sont
levés contre les suppressions de postes voulues par Darcos et le
rapport Pochard qui, demain, menace d’aller bien plus loin encore.

Au lycée Auguste-Renoir, il y a eu des discussions et des débats et,
au final, c’est le blocage qui a été choisi. Cela a mis en fureur
l’administration, jusqu’à Madame le proviseur elle-même qui est
intervenue violemment contre les lycéens - fait indéniable à présent
puisqu’elle a malheureusement été filmée…

Que s’est-il passé ensuite ? On a suspendu le proviseur sortie de son
rang ou on s’en est pris aux lycéens qui se battaient pour une
éducation de qualité ? La réponse est, hélas, dans la question et 10
jeunes ont été exclus 8 jours - peine maximale que peut infliger un
proviseur sans avoir à saisir le conseil de discipline - pour des
motifs plus fantaisistes les uns que les autres, à commencer par vol
 ! Comme par hasard, parmi ces 10 jeunes, on comptait 4 jeunes
communistes… Ces mesures d’intimidation et de remise en cause de
toute action des lycéens se multiplient et nous ne pouvions pas
laisser passer ça.

C’est pourquoi, aussitôt, la J.C. de Gennevilliers-Asnières, avec un
plein soutien fédéral, la F.C.P.E., la C.G.T. et surtout les lycéens
eux-mêmes, ont lancé une pétition, vite signée par des centaines de
personnes. Cette première initiative pour défendre ces lycéens et, à
travers eux, le droit à la mobilisation lycéenne contre des attaques
frontales et réactionnaires, a constitué la première étape dans
l’inflexion du rapport de forces. La deuxième étape, ce fut
l’intervention de plusieurs élus, à commencer par le député de la
circonscription, le communiste Roland Muzeau. Cela a fini d’isoler le
proviseur et l’a obligée à revenir sur l’exclusion qu’elle avait
prononcée.

C’est donc une victoire avec ce happy end mais peut-on vraiment se
féliciter… La France donne des leçons en matière de droits de l’Homme
à toute la planète et pourtant, en Seine-Saint-Denis, la police
utilise des armes aussi dangereuses que des flashballs contre les
lycéens ! A Levallois (lycée Léonard-de-Vinci), 2 lycéens ont été mis
en garde-à-vue 7 heures pour avoir déplacé une barrière dans le cadre
d’un blocage ! A Auguste-Renoir, pour avoir voulu défendre des
valeurs républicaines comme un droit authentique à une éducation de
qualité, on risque l’exclusion ! C’est ni plus ni moins intolérable
et salement révélateur de l’état de la démocratie française
contemporaine…

Pour le Mouvement jeunes communistes des Hauts-de-Seine,
Guillaume Quashie-Vauclin
Coordinateur départemental de la J.C. 92

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