Accueil > Lycéens : réaction au "budget gruyère" !
Communiqué UNL (Lycéens)
Carte scolaire : « Budget gruyère »
Paris, le 06 Janvier 2006.
L’Union Nationale Lycéenne est scandalisée à l’annonce de la suppression de quelques 2083 postes d’enseignants à la rentrée 2006 dans les collèges et les lycées ; restriction qui touche gravement certaines académies.
Monsieur De Robien, vos fausses « bonnes nouvelles » ne convaincront personne ! Ce n’est pas en annonçant fièrement l’ajout de postes dans les collèges « ambition-réussite » que vous arriverez à faire oublier les 2.083 postes qui seront supprimés à la rentrée !
Une fois n’est pas coutume, les raisons comptables prennent le pas sur la qualité du service public d’éducation alors même que ce dernier rencontre de nombreux problèmes. Si des réformes sont sans doute nécessaires, le premier et le plus urgent des remèdes est sans aucun doute l’augmentation des moyens humains (corps enseignant et personnel d’encadrement).
Depuis 3 ans, ce sont près de 15.000 postes d’enseignants du second degré qui ont disparu. L’UNL en vient à se demander si le ministère est conscient de l’état de l’enseignement aujourd’hui et des conséquences qu’auront ces suppressions supplémentaires.
En réalité, le budget 2006 n’est rien d’autre qu’un bon gros morceau de gruyère bien emballé par un Ministre bon orateur. Pour autant, le gruyère c’est plein de trous et ça ne trompe personne.
Et ce ne sont sûrement pas les diminutions de places aux concours d’enseignants en 2006 qui combleront les trous creusés par le ministère.
L’UNL ne peut que s’interroger sur les réelles ambitions du gouvernement concernant l’éducation et la jeunesse et ne saisit pas la logique avec laquelle il entend améliorer l’enseignement en France. Derrière les effets d’annonce et les contre-solutions aux arrières-goûts de logique sécuritaire, c’est le démantèlement du service public qui est programmé et ce sans souci des conséquences pour toute une génération et pour l’ensemble d’une société.
En juin dernier, nous espérions que, conscient des conséquences de la politique de son prédécesseur, le ministre de l’éducation aurait fait davantage que des effets d’annonce. Malheureusement ce sont les lycéens qui en font les frais...
Karl Stoeckel Président