MANIF A PERPIGAN le mardi 28 mars 2006

de Gérard

Le départ a eu lieu à 14h devant la FNAC. Parcours de 6 km environ. 11 000 personnes selon les RG, 16 000 selon certains syndicats, j’avais prédit que nous serions environ 15 000, donc tout concorde. Manif gentillette, les lycéens et étudiants en tête, ... au début parce qu’à la fin, c’était surtout la CGT qui était devant.

Après cela, certains sont allés à l’AG de la fac, d’autres, dont moi, sont allés à d’autres AG (moi, je suis allé à celle de mon bahut : le Clos Banet. Nous étions 15 sur plus de 200 personnels ! Le pote de FO menait les débat et certains ont voulu que nous entrions en grève alors que notre bahut est bloqué depuis le 20 mars ! Quelle connerie.

Moi j’ai proposé de profiter de l’aubaine de ne pas travailler tout en étant payés et de constituer une caisse pour les jours où nous nous mettrons en grève et aider alors les ATOS à y entrer aussi. Le pote de FO commence aussi à suggérer de changer de slogan et de le généraliser.

Moi, je pense que tant que les jeunes sont dans le mouvement avec leurs slogan anti loi sur l’"égalité" des chances, ils restent très radicaux, plus que nous les anciens, et ils ne lâcheront pas facilement, mais s’ils voient un changement de slogan et donc une certaine récup., ils vont rapidement lâcher et on l’aura dans l’os comme souvent ces dernières années, parce qu’à mon avis les "grandes centrales syndicales" sont entrain de préparer leur habituel coup fourré.

J’ai suggéré de les (les élèves) aider à continuer le blocage, de leur acheter de la nourriture (en attendant d’aller la prendre dans les cuisines, car après tout, ils ont payé leurs repas donc ils doivent les manger, et le problème de la grève ne regarde pas l’intendant) ; j’ai proposé également de nous réunir en "ateliers" pour préparer "stratégiquement" la continuation du mouvement : coordination, aide au blocage, communication, élaboration de tracts, etc. J’ai senti comme une volonté de récupération du mouvement donc une volonté qu’il cesse, ... une impression comme ça ...)

Deux petites infos :

1) L’autre jour, un MI/SE se trouve malade et ne peut assurer la surveillance de l’internat. Personne pour le remplacer (manque de personnel). La proviseur prend l’initiative de demander à un BTS de faire la surveillance moyennant la gratuité de sa nuit à l’internat. Le comble, c’est que je viens seulement d’apprendre cela, car la proviseur n’a informé personne : ni les parents, ni le C.A., ni les profs.

2) Lundi 27, le proviseur adjoint a organisé le vote à bulletins secrets pour les élèves, pour savoir si le blocage était reconduit. Résultat : plus de la moitié des élèves ont voté, 72% ont opté pour la continuation du blocage. Déçu, le proviseur adjoint n’a pas voulu communiquer le résultat aux médias. Mais le comble, c’est que l’après midi, certains collègues sont allés faire cours pour les quelques élèves qui étaient là. Donc la direction du lycée n’a pas fait appliquer le résultat du vote. Je pense que si le résultat avait été 72% pour l’arrêt du blocage, la direction aurait fait appliquer cette décision démocratique par tous les moyens !

Tout cela va mal finir !