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MAYOTTE : SOUTENIR LES COMORES POUR RECOUVRER LEUR INTEGRITE
Publie le lundi 1er juin 2009 par Open-PublishingSommet de la Cen-Sad en Libye. La question de l’intégrité territoriale et du développement des Comores au centre des discussions
A la onzième session ordinaire de la Conférence des leaders et des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cen-Sad, la question de l’intégrité territoriale des Comores et de son développement économique a suscité l’intérêt général. Le président Sambi y a soulevé “le problème de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France”’ et a appelé ses pairs de la Cen-Sad “à soutenir les Comores pour recouvrer leur intégrité”.
Le colonel Mouammar Kadhafi a plaidé, pour sa part, pour la réunification du pays en dénonçant “la présence à Mayotte de la France et les consultations qui y sont organisées par la puissance coloniale”. Il a déclaré qu’en organisant un referendum à Mayotte, la France a créé une “situation dangereuse”.
La onzième session ordinaire de la Conférence des leaders et des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), s’est ouverte à Sadrata, la station balnéaire libyenne sur la Méditerranée. Le thème principal a porté sur le développement rural et la sécurité alimentaire dans ses pays membres même si les questions politiques liées aux conflits territoriaux et la gestion des pouvoirs politiques en Afrique ont pris le dessus. Dans son allocution, le président Sambi a insisté sur la nécessité d’”unir les efforts des pays membres pour bâtir un destin commun”. Il a appelé ses pairs à “soutenir l’Union des Comores dans sa lutte contre la pauvreté et pour le développement socio économique”. Sambi a également évoqué “les réformes institutionnelles en cours et la politique d’ouverture mise en place pour favoriser le décollage économique et la venue d’investisseurs dans le pays”.
Le président de l’Union des Comores, n’a pas manqué de soulever “le problème de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France”. Il a appelé ses pairs de la Cen-Sad “à soutenir les Comores pour recouvrer leur intégrité territoriale”. Le secrétaire général de la Cen-Sad, le docteur Mohamad El Madani El Azhari, a félicité la “teneur et la hauteur” du discours du chef de l’Etat comorien devant ses pairs.
Le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouammar Kadhafi, rebondira sur le sujet en parlant longuement de la question du “l’unité des Comores”. Il a plaidé pour la réunification du pays, en dénonçant “la présence à Mayotte de la France et les consultations qui sont organisées par la puissance coloniale”.
Dans son allocution, Mouammar Kadhafi a aussi loué devant ses pairs, “les orientations stratégiques éclairées du président Sambi et ses efforts pour la paix, la sécurité et le développement de son pays”. Kadhafi s’est personnellement engagé “à accompagner les efforts du président comorien tout en appelant les pays membre de la Cen-Sad à soutenir le développement des Comores”. Il a dénoncé avec force et conviction l’attitude de la France évoquant “la situation dangereuse qu’elle a créée en organisant un référendum à Mayotte”.
Utilisant une rhétorique qui lui est propre, Kadhafi, s’interroge : “Serait-il admissible, dit-il, de concevoir en Corse ou en Alsace un référendum ou dans tout autre pays souverain ?”, affirmant que “le peuple comorien doit savoir qu’il a le soutien du Guide et de la Cen-Sad pour recouvrir son intégrité territoriale”.
Le sommet a aussi brillé par l’absence de nombreux chefs d’Etat. L’absentéisme n’a pas d’ailleurs permis “l’augmentation du capital de la banque de la Cen-Sad et la création d’une banque rurale”, deux projets qui nécessitaient la caution morale des chefs d’Etat.
Le sommet a été l’occasion pour le guide libyen de passer en revue les conflits en Afrique, regrettant au passage que “la Constitution n’ait pas été respectée en Guinée-Conakry”. Pour la Mauritanie, Kadhafi a dressé “le bilan de sa médiation et plaidé pour que l’exercice du pouvoir par l’armée ne dépasse pas le 6 juin”.
Abordant le conflit du Tchad et du Soudan, il a invité leurs dirigeants “à trouver les voies d’un règlement pacifique”.
Dans un même élan, le président Sambi, le président de la Cen-Sad, Yayi Boni, le secrétaire général de cette organisation, Helen Johnson-Sirleaf, et un ‘‘roi’’ du Bénin s’étaient exprimés, en appelant à la solidarité, à l’union dans l’action pour faire avancer le continent africain et la communauté des Etats sahélo-sahariens.
Source : Al-watwan du 1er juin 09