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METHODES AUTORITAIRES ET NOUVEAU DEPART DU CABINET DE RACHIDA DATI

Publie le jeudi 30 août 2007 par Open-Publishing
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D’après Reuters, Michel Marquer, chef de cabinet de la ministre de la Justice, a quitté ses fonctions la semaine dernière, ce qui porte à cinq en deux mois les départs au sein du cabinet de Rachida Dati, a-t-on appris mercredi 29 août. La place Vendôme a démenti l’existence de conflits ou de divergences au sein de l’équipe de la ministre, parlant de "raisons personnelles" pour Michel Dobkine. Des sources dans la magistrature font état de vives tensions au sein du cabinet de Rachida Dati, qui est taxée d’autoritarisme.

Cet autoritarisme c’est encore manifesté par la convocation, le 29/08/07, au ministère de la justice d’un magistrat du parquet de Nancy, Philippe Nativel, accusé d’avoir critiqué lors d’un procès la loi instaurant des peines planchers contre les délinquants récidivistes. Il avait récemment requis un an de prison contre un récidiviste et non deux ans comme « prévu » par la nouvelle loi sur la récidive. "Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n’est pas parce qu’un texte sort qu’il doit être appliqué sans discernement", aurait-il souligné lors de ses réquisitions, selon des propos rapportés par L’Est républicain.

"L’audition a été extrêmement tendue. Le directeur des services judiciaires lui a demandé de s’expliquer sur la véracité des propos. Il a précisé que le procès-verbal serait adressé au garde des sceaux qui apprécierait les suites à donner", a précisé Laurent Bedouet, secrétaire général de l’Union syndicale de la magistrature (USM), qui était présent.

Les magistrats du tribunal de grande instance et de la cour d’appel de Nancy, réunis à l’initiative du Syndicat de la magistrature (SM) et de l’USM, ont exprimé leur indignation. Selon les deux syndicats, la convocation du magistrat est "une manœuvre d’intimidation des magistrats du parquet". La conférence des procureurs de la République exprime également dans un communiqué "son émotion et sa particulière préoccupation dans ce qui pourrait constituer une atteinte gravissime à notre statut par une mise en cause injustifiée."

source Bétapolitique.
30 août 2007

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