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Mais d’où sortent les 360 milliards d’euros du plan français ?
Publie le mardi 14 octobre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
C’est un miracle aussi fort que la multiplication des pains. En quelques jours, le gouvernement français a été capable de mobiliser 360 milliards d’euros pour le seul bénéfice des banques. Et ce, « sans impact direct sur les finances publiques », dixit Eric Woerth, le ministre du Budget, au cours d’une conférence de presse donnée hier à Bercy. « Il n’y aura pas de coût pour l’Etat, mais un bénéfice », a même ajouté Christine Lagarde, la ministre des Finances, en louant un plan « plus protecteur pour le contribuable que le plan britannique ». Bref, à croire le gouvernement, le plan permet de faire rentrer de l’argent dans les caisses des banques, sans le faire sortir de celles de l’Etat. Ce n’est pas tout à fait exact. Explication.
Comment marche le mécanisme de garantie ?
La majorité de la somme engagée par le gouvernement (320 milliards d’euros) le sera sous forme de garantie. L’Etat va emprunter, à la place des banques, sur les marchés de capitaux, en bénéficiant de sa très bonne réputation. Cela sera fait à taux réduits. Il reversera ensuite aux banques qui en ont besoin les montants levés, en échange « d’actifs de bonne qualité », selon Christine Lagarde. Et l’Etat prendra une commission au passage. Les banques auront tout intérêt à passer par ce mécanisme, même si les conditions de refinancement sont élevées. Aujourd’hui, comme le marché interbancaire est quasiment fermé, il n’est plus possible de se financer autrement.
L’Etat agira à travers une société de refinancement, qui prendra à sa charge les actifs donnés comme garantie par les banques. Il devrait s’agir de crédits immobiliers, de crédits à la consommation, ou d’emprunts des collectivités locales. Seul risque : que ces prêts ne soient pas remboursés. « Il y a des taux de défauts de l’ordre de 2 % sur les crédits immobiliers, le risque est à peu près nul », relativise un fonctionnaire du Trésor.
L’injection de fonds propres peut-elle rapporter ?
Le reste de l’aide doit être fourni sous forme de fonds propres à hauteur de 40 milliards d’euros. La somme n’est pas déboursée immédiatement, mais seulement si les établissements financiers (banques et assurances) en font la demande. A priori, on pourrait penser que cela ne concerne que les entreprises craignant une faillite prochaine. Pas du tout, selon Christine Lagarde. « L’objectif du plan est de mettre les banques françaises sur un pied d’égalité avec les Britanniques », qui, après le plan d’aide de Gordon Brown, auront un ratio de solvabilité de 9 %. Bref, tout établissement français est fortement incité à piocher dans ce fonds de 40 milliards d’euros.
En échange, l’Etat, ou plutôt la Société de prise de participation de l’Etat (SPPE), créée à l’occasion du renflouement de Dexia, recevra des actions préférentielles ou titres subordonnés émis par les banques. La valeur de ces titres sans droit de vote sera calculée à partir des cours actuels des banques (qui sont très bas). Et en cas de hausse de la Bourse, ils prendront automatiquement de la valeur. D’où un potentiel de gain important à terme.
Le déficit budgétaire va-t-il exploser ?
Dans les deux mécanismes, l’Etat sort de l’argent mais il reçoit des actifs en échange. Cela n’augmente donc pas le déficit, du moins pas tout de suite, mais cela va faire progresser l’endettement. Cela ne concerne pas les 320 milliards d’euros octroyés sous forme de garantie. Comme l’a rappelé Eric Woerth, cette somme doit être comptabilisée en « hors-bilan » dans les comptes de la nation. Il s’agit d’un engagement conditionnel.
En revanche, pour injecter 40 milliards d’euros dans le capital des banques, il faudra augmentera d’autant la dette publique. Ce qu’a reconnu, du bout des lèvres, Eric Woerth. La France s’éloignera encore plus des critères de Maastricht. Sa dette atteignait 65 % du PIB au premier trimestre, à 1 250 milliards d’euros, alors que les critères de Maastricht imposent un ratio maximum de 60 %.
Mais là où le gouvernement est resté muet, c’est sur le déficit à plus long terme. Augmenter l’endettement a un coût. Cela produit une hausse de la charge de la dette, qui doit être payée. Cela ne peut pas être sans effet sur les déficits. Cela n’a pas empêché Woerth de maintenir sa prévision d’un déficit du budget à 49,4 milliards d’euros fin 2008. Mais c’est comme la religion : il ne suffit pas d’y croire pour que cela devienne vrai.
Messages
1. Mais d’où sortent les 360 milliards d’euros du plan français ?, 14 octobre 2008, 16:12, par Cop
l’Etat sort de l’argent,
argent qu’il n’a pas, qu’il va emprunter aux banques pour le prêter aux ..... banques qui vont tirer des lignes à nouveau d’argent qu’elles n’ont pas (Trichet, te planques pas derrière tes petits camarades !).....
Ces mecs devraient plancher sur des moteurs révolutionnaires fonctionnant au mouvement perpétuel, ils feraient aussi fortune, entre les voyants tetaros, Madame Soleil et le mage Corneflux.
mais il reçoit des actifs en échange.
De l’immobilier ? Oh oh !!!! ah ah ah !!!
Cela n’augmente donc pas le déficit, du moins pas tout de suite, mais cela va faire progresser l’endettement.
Oh ! Putaing ! Comme on dit dans le sud , un endettement sans déficit c’est comme un investissement dans les chemins de fer russes : du long terme....
Cela ne concerne pas les 320 milliards d’euros octroyés sous forme de garantie. Comme l’a rappelé Eric Woerth, cette somme doit être comptabilisée en « hors-bilan » dans les comptes de la nation. Il s’agit d’un engagement conditionnel.
Conditionnel et hors bilans !!!! à force de rire j’ai des larmes aux yeux ....
Donc voilà du blé mis sur la table, à taux d’ami, que les banques, groupes industriels et financiers recherchent, comme des héroïnomanes en manque, depuis plusieurs mois et ils ne mettraient la main dessus que conditionnellement ?
L’affaire a un impact immédiat. Et les marchés réagissent ainsi, c’est 360 milliards qui tombent sous la main des groupes capitalistes qu’ils vont emprunter à l’état qui va leur emprunter 360 milliards pour les prêter aux banques qui vont prêter à l’état .....
Ca y est, v’là que je recommence..........