Accueil > Manifestation le samedi 6 décembre
Confédération Nationale du Travail
Secteur Spectacle
Syndicat de la communication, de la culture et du spectacle
Région parisienne
33 rue des Vignoles
75020 Paris
spectacle.rp@cnt-f.org
Manifestation le samedi 6 décembre
14 heures, place Denfert-Rochereau
REFUSONS LE RMA,
NOUVELLE FORME D’ESCLAVAGE !
TOUS DANS LA RUE LE 6 DECEMBRE POUR REPRENDRE L’OFFENSIVE
Le gouvernement veut nous faire passer pour des fainéants, mais c’est lui et
les patrons qui cassent méthodiquement les emplois. Le chômeur qui ne veut
pas travailler n’existe que dans le crâne de Fillon et de ses laquais
médiatiques. Nombre de RMIstes acceptent des emplois précaires et mal payés
faute de mieux, pour préserver un peu leur dignité.
Après avoir inventé le chômage de masse pour briser la solidarité et le
mouvement ouvriers, le patronat et le gouvernement prétendent que les
chômeurs et les RMIstes sont des profiteurs, alors qu’ils sont victimes de
ce système imposé par le capital. Le projet de Revenu Minimum d’Activité
(RMA), ce n’est pas pour remettre les chômeurs au travail, c’est pour faire
baisser encore plus le prix du travail.
Qui payera le RMA ?
Comme pour les autres statuts précaires, il sera financé par les impôts et
taxes que nous payons. Jusqu’alors, l’argent restait dans le domaine public
(CES, CEC, emplois-jeunes…). Avec le RMA, des entreprises privées,
industrielles ou commerciales toucheront directement le RMI et le
reverseront au RMAste en ajoutant 183€.
Le cadeau de trop au patronat
Selon le projet de loi, ce nouveau type de contrat permettra aux employeurs
de bénéficier "d’une aide substantielle permettant de réduire
significativement les coûts salariaux". Pour 183€ par mois, le patron
deviendra tuteur d’un RMAste tenu de travailler 20h00 par semaine minimum
pour 1/2 SMIC (580€) par mois à la place de son ancien RMI. Les entreprises
pourront ainsi disposer de 6 RMAstes à mi-temps, qui coûteront moins cher qu
’un Smicard à 1 160€. D’une durée de 6 mois, le contrat sera renouvelable 2
fois (18 mois maximum).
Le retour du travail obligatoire
Avec le RMA, le travail devient une action d’insertion, le patron tuteur
contrôle le salarié devenu un bénéficiaire. L’employeur attestera tous les 3
mois au référent que l’action d’insertion est suivie dans les règles, dans
le cas contraire, le versement du RMI sera suspendu. Ainsi cette nouvelle
caste de salariés n’aura ni le droit de grève, ni le droit de déplaire à son
patron.
Baisse générale des salaires et désintégration du droit du travail
Le RMAste travaillera comme un vrai salarié mais n’aura pas un vrai salaire.
Il ne cotisera que sur la base de 183€. Pour ouvrir des droits à la retraite
à taux plein, il faudrait travailler au minimum 160 ans à ce régime ! Il n’
aura aucun droit au chômage, aucune indemnité journalière en cas d’accident
ou de maladie… Les salariés, en payant le RMA avec leurs impôts, payeront
leur propre concurrence sur le marché du travail.
Vers le « dividende universel » ?
La mise en place du RMA annonce peut-être celle du dividende universel
promis par Boutin et autre Madelin, variante du revenu garanti universel.
Relevant de la charité publique, il remplacerait l’ensemble des acquis
sociaux, désintégrés un à un (assurances chômage, vieillesse, maladie,
etc.). Quant au travail, toujours plus dévalué et méprisé, il s’
apparenterait davantage à la corvée féodale. Ce serait la pauvreté assurée
pour le plus grand nombre.
RMA = Rendre Maximum l’Asservissement
Travailleurs du privé, du public, précaires, intermittents, chômeurs,
retraités, étudiants, nous sommes tous attaqués.
Tous dans la rue pour refuser la pauvreté et l’esclavage !