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Extrait de Où je vis
[Akhenaton]Je porte les sales manies du pays dans le coeurConsiste à peineEt on est 13% chez toiTu voudrais bien qu’on y retourne, hein ?Je débarque dans l’univers des nantisLes claques se perdent dans les gueules des dandysC’est pas le pays de CandiDes Gandhi, ici y’en a pasDes mecs honnêtes aux banditsLa France taxe les types au RMIEh, ouais, 10%, qu’est-ce que t’en dis ?Quant à moi, je bosse à 50 pour l’Etat proxoPour l’état de mes droitsJe suis l’une de ses putes préféréeQuoi ? Le 10% de ce putain de cerveauC’est la servitude dans les block à ClervauxOu nos ganaches qui servent au Mac DoY’a pas d’arrache qui se paie pas un jourLe fity-fifty devient tout nadaSi tu captes, superbe liftingA l’Assemblée on ignore ce qui se passe sur le macadam20% de mes potes aujourd’hui se camentY’a plus de révoltes en vueCe putain de pouvoir achète à quel prix le calmeSur le terrain, le footballCe petit gosse en veutMais 99% échouent et nous on prie tous en DieuOn est les seuls à croire au Père Noël jusqu’à 30 ans, vieux80% des gens portent le triple 6 en euxMarcher sur la tronche des autresPour une vie glauque et 300 typesPossèdent 50% des richesses du globeC’est normal, leurs pantins ont l’index sur un boutonEt ce putain de peuple broute comme un moutonChez moi, la flamme fait 30%, attendsJe fais mes comptes, et ça veut direQu’y a minimum un type sur 3 qu’on devra claquer* au menu ce soir, fiston, qu’es-ce que tu en dis ?Finie la paix à MarseilleOn va rallumer l’incendieEn ce lendemain d’élections, j’ai si peur pour les miensOn prend les devant, garçon, pour museler les chiensAh, chienne de viePrédestiné à trop de cavales historiques, nonFront de libération de Mars, canal historiqueLis dans mes yeux, trop de rancoeurTrop grand coeurTrop con, je suis pas ton chanteurTueur d’collabo, poète planteurPlanté au piquet depuis la maternelleCouvé par le voile de l’amour maternelMon amour dit que rien n’est éternelNis des proches, ni de ce qu’il y a dans tes pochesMoi, j’en ait rien à foutre de la fauchequand on accroche des sacocheY’a pas de degré d’inclinaison de mon corpsL’inclinaison de ma têteEst une réponse directe à l’inclinaison de mon coeur[Shurik’N]Au bal des accusés, ma ville trône, matrone sénile. Ecoeuré, je griffonne ces lignes sur un vieux bout de papier.[Akhenaton]Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps, l’inclinaison de ma tête est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur.[Shurik’N]Courber l’échine, connaît pas. Je mettrai pas le genou à terre. Je resterai fier au nom de mes frères. Je scelle ces mots d’un sceau de fer.[Akhenaton]Y’a pas de degré d’inclinaison de mon corps, l’inclinaison de ma tête est une réponse directe à l’inclinaison de mon cœur.[Shurik’N]Mes phrases dérangent toujours aux alentoursJ’arrêterai peut-être le jour où les êtresElus au deuxième tour cesseront de faire les sourdsJe donne ma vision des choses, pas rosesOse écouter qui veutLa prose est parfois moroseQu’est-ce que j’y peuxMon âme déclame ce que voient mes yeuxC’est ce que j’aime faireC’est ce que j’aime écrire, ce que j’aime entendreDes textes vrais, sur des faits qui donnent envie de rendreFaut pas vous méprendreLe délire noue mon cerveau à l’année, basanéJe perd pas de vue ceux qui veulent m’étendrePrêt à zapper, c’est mieux que de se rendreIl fallait pas nous chercherFallait pas croire qu’on allaitRester là, les bras croisésA boire un théQuand la haine dure comme l’amitiéHélas, elle persiste, invite les ex-noirs sur la pisteLes lettres sautentPieds noirs et italiens grossissent la listeLe kyste et les temps empirentEt si on le dit pas nous, qui va le direEt si on l’écrit pas, qui va le lireQui va s’en souvenirLe pire, c’est qu’on est pas sûr que ça serveTrahir, filtrer la gerbeFuir n’existe pasTrop de gens courtisent GégèneSèment la gangrèneSur Mars pendant dix ans, j’ai porté ce nom avec fiertéMaintenant, j’hésite à le prononcerJamais l’idée ne m’a effleuréeFanée, la rose du sud s’éteintMême Notre Dame pleureSous la chaleur les coeurs flétrissentToujours le front en sueurLa peur de l’autre donne des ailesOn se sent moins seul au plurielLa tête pleine de rienLes cons remplissent des bulletin criminelsIls oublient et puisL’Etat jouit, les jeunes jouent les banditsLes parents triment, s’usent la vieAvec un job de jour, un job de nuitUn mec sur trois me vise et ça me fout les glandesPense qu’il y en a plus d’une centaineAuxquels je fais la biseQui cachent un couteau dans leur mancheLe soupçon plane désormaisA tout moment, sur ce faitQuelqu’un peut me saluerDu genre : salut poto, ciao enfoiréMême cachés, les pauvres m’auront pasLa fierté du Hip Hop sera pas la honte du paysJe le dis en vrai, mais je croise les doigtsLes mains aussiJe prie pour première foisQue la catin d’aujourd’hui redevienne princesse d’autrefois