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Manifeste fondateur du Mars-Gauche Républicaine

Publie le samedi 14 avril 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

AU NOM DE LA RÉPUBLIQUE ET DU SOCIALISME

La chute du mur de Berlin en 1989 nous a fait entrer dans une ère nouvelle. Le XXe siècle s’est arrêté là.

La désagrégation du camp socialiste, qui s’est achevée avec l’effondrement du système soviétique, a bouleversé l’ordre international en abandonnant aux seuls Etats-Unis d’Amérique l’ambition impériale. Leur projet, dans sa version absolutiste, suppose de briser tous les obstacles à la mondialisation financière. Il prétend laisser l’individu seul face au marché.

Dans cet ordre nouveau, rien ne doit échapper à la marchandisation, dès lors qu’une source de profit existe ou surgit : la santé, la culture, l’éducation, le transport, l’énergie, l’eau, les moyens de communication… Pas un domaine ne doit lui être étranger. Sous le manteau de l’individu roi, libéré de toutes contraintes, on assiste, en vérité, à un grand bond en arrière.

Une régression historique sur tous les fronts :

 Régression sociale assise sur la pression continue exercée sur les revenus du travail –ce que la technocratie libérale baptise « coût du travail »- au profit de ceux du capital. D’où un « moins disant généralisé » qui fait de la rentabilité du capital financier un impératif catégorique et qui émousse les instruments collectifs d’intervention économique.

 Régression démocratique quand se distille l’idée selon laquelle les peuples sont désarmés face à un ordre capitaliste présenté comme naturel et que les citoyens se sentent impuissants dans la tentative d’influer par l’action collective.

 Régression de la paix quand les peuples sont lancés dans une concurrence malsaine et des régions entières de la planète mises à feu et à sang au nom du contrôle des ressources énergétiques et de celui des richesses naturelles.

 Régression écologique enfin, quand la priorité donnée à la libre circulation des marchandises et aux délocalisations des activités (quel qu’en soit le coût polluant), vise à accélérer la mise en place de productions méprisantes du danger qu’elles font courir à l’espèce humaine et à la planète victime du réchauffement climatique et de l’épuisement de ressources naturelles vitales.

Avec la dislocation du bloc soviétique ce phénomène s’est accéléré faute de projet alternatif à lui opposer. Il a fallu en effet prendre acte, non seulement de l’échec du projet transformateur qui prétendait exister à l’est de l’Europe, mais aussi de la responsabilité dans cet échec du socialisme bureaucratique d’état. Ce fut, c’est encore un ébranlement pour l’idée socialiste, elle-même. La puissance états-unienne s’est ainsi vue renforcée et s’est alors sentie investie de la mission de propager, au moyen du marché, ce qu’elle considère comme ses valeurs civilisatrices.

Depuis lors, l’emprise de la finance internationale est totale et à l’échelle de toute la planète comme le montrent la montée en puissance de l’Inde et la Chine dans le concert du capitalisme mondialisé. Dans ce contexte, le fait religieux lui-même, est devenu un acteur, un partenaire et une caution de l’Empire, mais aussi, d’une certaine manière, une forme de protestation contre ce dernier comblant de façon confuse et régressive le vide laissé par l’échec communiste.

Partout la loi de la jungle se substitue à l’idée du bien commun, la charité se doit de remplacer la solidarité. Cette main mise se veut commerciale, politique, sociale, idéologique et culturelle. En cela, elle ignore aussi bien l’individu que le bien commun. Elle combat l’égalité, elle refuse les solidarités. Là où la politique était un processus qui devait permettre aux citoyens de décider des modalités du Contrat Social, le capitalisme mondialisé cherche aujourd’hui à briser tout cadre destiné à permettre l’exercice d’une pensée critique et d’une action collective.

Dans ce nouvel ordre mondial, l’Europe aurait pu, aurait dû se poser en rempart. Son ambition initiale de rapprocher des peuples pour en finir avec les guerres intracontinentales était plus que légitime. Sa réalisation et sa concrétisation dans l’Europe de Maastricht en ont fait, au contraire, le véritable cheval de Troie de la mondialisation libérale qui a bien des égards s’avère plus extrémiste encore que son modèle étasunien.

C’est cela que les Français ont repoussé avec force le 29 mai 2005 en votant Non au Traité Constitutionnel Européen. Ils ont ainsi rejeté une harmonisation sociale et fiscale par le plus petit dénominateur commun. Ils ont refusé la casse des services publics qui sont les outils du bien commun. Ils ont contesté la concurrence libre et non faussée en tant que loi de fer dans des espaces qui doivent échapper à la logique du marché. Ils ont signifié au pouvoir économique et à la Banque Centrale Européenne leur refus de la construction d’une Europe de la finance. Ils ont enfin affirmé l’incontournable de leurs prérogatives démocratiques et de la maîtrise de leur destin.

Malgré tout, l’Europe peut encore se poser en alternative à ce modèle unipolaire du monde. La résistance à la croisade impérialiste en Irak en a donné l’indice fort. À cette occasion, la France et l’Allemagne, en refusant l’enrôlement sous la bannière étoilée, ont dit leurs capacités de non-alignement. Cette proximité devrait être porteuse d’une politique de coopération renforcée entre nos deux pays pour refonder une Europe répondant aux aspirations de ses peuples.

Pour se construire, l’Europe doit s’appuyer sur ses meilleures traditions humanistes, sociales et républicaines. Elle doit harmoniser par le haut ses règles sociales, fiscales et environnementales et protéger tous les acquis nationaux en faisant du principe de non régression une base incontournable. Elle doit promouvoir une politique active de coopération et d’aide au développement avec les pays du Sud.

Utile aux peuples qui la composent, vecteur de progrès social, de démocratie et d’un nouvel ordre international, cette Europe là gagnerait enfin la légitimité populaire contrairement au grand marché européen que l’on essaie de nous vendre pour idéal commun.

Il s’agit d’un long combat qui n’est pas contradictoire avec le combat national mais qui, au contraire, en est la résultante. Car les Etats-Nations restent encore le cadre de résistance collectif le plus opérant à la mondialisation libérale. C’est en effet parce qu’ils sont encore le cadre le plus pertinent d’expression de la souveraineté populaire, seule garante d’une démocratie effective, qu’ils indisposent à ce point ceux qui veulent l’uniformisation et la modélisation de l’homme, son assujettissement au marché roi. En eux et par eux peut encore renaître un projet à vocation universaliste et internationaliste.

En rendant le politique au peuple, en s’appuyant sur l’héritage des Lumières, de la grande révolution de 1789 et de figures historiques comme celle de Jaurès, il est plus que temps de réaffirmer la vitalité du modèle républicain. Celui-ci, loin d’être dépassé, est au contraire d’une extrême pertinence, et le sera plus encore dans les années à venir. Car la République, si elle est garante des valeurs fondamentales de démocratie, de laïcité et de bien commun, ne peut s’entendre comme une proclamation gravée dans le marbre. Le contenu du projet républicain est bel et bien inachevé, en évolution permanente, et se doit d’être porteur de la transformation des structures sociales, politiques et économiques. Selon l’heureuse formule de Jaurès, « le socialisme, c’est la République poussée jusqu’au bout ».

En ce sens, nous sommes incontestablement socialistes lorsque nous réaffirmons et faisons nôtre le triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité », soulignant ainsi la place centrale que doit y occuper la valeur égalitaire. Le modèle républicain est plus que jamais nécessaire dans une période où les changements sont multiples. Face aux risques encourus, la protection dont peut se revendiquer chaque individu ne pourra être effective sans une prise en charge collective. Nul ne peut aujourd’hui se construire en opposition aux autres et prétendre simultanément œuvrer pour le bien commun. C’est le pacte républicain qui lie les citoyens entre eux et doit être le moteur qui permettra à chacun de progresser en assurant la promotion et l’émancipation de tous.

Tant sur l’analyse de la situation que sur les perspectives politiques, les adhérents du MARS et de la Gauche Républicaine se sont souvent retrouvés, ces derniers mois, côte à côte sur le même chemin. Face à l’émiettement des républicains de gauche, qui tient au moins autant aux expériences récentes qu’au détournement des valeurs républicaines par certains courants, nous avons jugé qu’il était plus que temps, pour nous, d’unir nos forces pour porter nos idéaux.

Républicains, nous affirmons donc notre ancrage à gauche parce que la distinction droite-gauche reflète encore, même de façon plus confuse qu’autrefois, des intérêts de classe. Notre combat s’appuie en effets sur deux axes : celui de la démocratie (qui ne saurait se réduire au seul exercice du droit de vote) à travers la réaffirmation de la souveraineté populaire et celui de l’égalité sociale.

La République ne se situe pas « au-delà de la gauche et de la droite ». Cet épisode de la Présidentielle 2002 fut une erreur. La gauche républicaine y a perdu pour longtemps l’occasion de refonder la gauche autour d’elle, tout au moins une gauche de transformation.

Porter plus haut une vision de gauche de la république, c’est ne pas renoncer à changer le monde, bien au contraire. La république, en effet, est insoluble dans le libéralisme et dans toutes ses politiques d’accompagnement. Notre axe stratégique est de changer toute la gauche, de proposer un projet alternatif à vocation majoritaire ce qui implique de changer le rapport de force à gauche au détriment des sociaux libéraux.

Ce choix implique une refondation de la gauche afin qu’émerge dans les années à venir un grand mouvement politique rassemblant toute la gauche de transformation. Ce mouvement nous devons en être l’une des forces initiatrices. Il ne se créera certes pas autour d’un regroupement des seuls républicains, mais nous pouvons, de façon ouverte, y porter toutes nos idées car nous demeurons persuadés que le projet alternatif dont la gauche a besoin devra s’appuyer sur les fondements d’une république démocratique et sociale.

Voilà l’axe stratégique qui guide depuis leur création en 2003, le Mars et la Gauche Républicaine. Voilà ce qui nous a décidés à être parmi les initiateurs du « non de gauche » au Traité Constitutionnel. Voilà le chemin que nous avons choisi. Voilà ce qui fonde notre engagement.

Au nom de la République et du socialisme.

Paris, le 24 Mars 2007

"MARS-GAUCHE REPUBLICAINE"
4 Allée Nungesser et Coli 94550 CHEVILLY-LARUE

Email de contact : contact@mars-gr.org

Messages

  • Ambigue et contradictoire !

    Pour faire tres court:Le constat que tout s’est acceléré depuis la disparition "du bloc sovietique" tendrait à dire que celui-ci était un rempart contre l’expensionisme de l’impérialisme mondial,donc quoi que l’on en pense ou en dise "le bloc soviétique" jouait un role positif au sens large du terme !

    Le recul de la paix dans le monde,la liberté des peuples,l’écologie,la solidarité,la démocratie !liées à l’accroissement de la misère,autant de faits que l’on ne peut imputer qu’au seul capitalisme débridé ,mériterai certe une autre conclusion.

    Refonder le mouvement social français,sans doute est-ce louable ! mais ,seule une force organisée,idéologiquement motivée et aguerrie,militante et combatante peut rassembler.Le mars GR,se pose en avant garde ! mais n’apporte pas son soutien à la seule candidate qui aujourd’hui défend autentiquement ces valeurs(même si individuellement certains appellent à voter MG.Buffet).

    Alors l’analyse ne peut suffire,si elle n’est prologée par une action claire !Il s’agit de crédibilité.

    Roger bretagne

  • Un mouvement qui depuis 80 ans se bat pour la Liberté l’égalité la fraternité et pour la paix il existe et j’en suis fier d’en etre un élément.Vous MARS -GR vous avez peur d’en etre ;vous MARS-GR vous pensez :nous PCF nous nous battons.
    Etre PCF dans une entreprise c’est quelque chose,pendant que vous théorisez pour faire un autre mouvement "horizontal" sans carte et sans responsabilité politique historique.

    Vous portez une responsabilité à St ouen avec votre double conscensus ce qui va favoriser l’echec du mouvement populaire à cette élection présidentielle.On attend de vous voir pour défendre les travailleurs dans les entreprises pendant les cinq année qui vont venir.

    Je reconnais la position oportuniste de la LCR du Boveisme quand à Lutte Ouvriere n’en parlons pas 30 ans de sclérose des voies obtenues

    Avec les collectifs j’ai trop souffert de l’anticommunisme ;c’est à vous MARS ( et d’autre)de faire un effort de rapprochement vers le PCF si vous voulez que la France ne se "CHILISME" pas.

    PCF Jean56

    • cher PCF JEAN 56, je pense qu´on doit rassembler dans un parti (pas facile) tout ce qui est a gauche du ps , voir notre travail en allemagne NOUVEAU PARTI EN JUIN 2007 LA GAUCHE =DIE LINKE . 1 : etre de gauche et au moins antiliberal ET ETRE A GAUCHE DU PS 2 : accepter toutes les mouvances de gauche, ne pas etre anti-coco ; ETRE OUVERT ET PLURIEL 3 : ne pas etre staliniste 4 : SI tu acceptes 1 2 3, alors ON SE RASSEMBLE tous DANS UN PARTI GAUCHE ALLEMANDE, paix economie sociale et qui respecte la nature on est rouge et vert, et on ne veut pas de rose et/ou kaki-vert . Salut gauchiste (anarcho-coco, je suis politiquement vers l´anarchie mais je pense que sans parti on est foutu, et nous travaillons ensemble dans ce parti, certains collegues de parti coco-reformateur ou seulement gauchistes ou alter-mondiaux sont sur certains points plus a gauche que moi, car la politique n´est pas que gauche droite elle est aussi de bas en haut : dictature democratie anarchie ; et cela depend aussi des themes ) jean francois dieux (pour moi en plus vegetarien et defense de l´animal)

  • Pour affiner mon commentaire précédent,je pense :

    1 - Une analyse objective de la période soviétique des années 1930-1960, n’a jusqu’a ce jour pas eu lieu et ce d’aucun point de vue(historique,sociologique,politique)seuls certains aspects ont été abordés(pacte germano-sovietique-rapport au XXème congrés)

    2 - La brutalité du pouvoir de Staline et son autoritarisme popularisé par le rapport au XXème congrés du PCUS(nécessaire) ont servi,à dénaturer le sens et la portée de la doctrine marxiste par l’idéologie dominante de la grande bourgeoisie.L’utilisation de tous les moyens de communication et de propagande,la presse écrite et TV,mais aussi historiens, philosophes,sociologues ,etc.. ont été mis à contribution afin de détruire toute référence positive à cette forme de pensée.L’intelligensia a basculé dans une pseudo-philosophie révolutionaire,oubliant toute dialectique de l’Histoire.Réformisme et opportunisme se sont développés face une insuffisance de la lutte idéologique des Partis Communistes.

    3 - Ce sont les travailleurs,et leurs organisations qui ont payé le plus lourd tribut aux erreurs et faiblesses de cette période,et c’est en grande partie là ,qu’il convient d’analyser le recul du PCF.

    4 - Si la régression est historique sur tous les fronts,social,démocratique,écologique,la paix,il convient de prendre en considération,que la désagrégation du"bloc soviétique" n’a pu avoir lieu que ,parce que,une grande partie des classes sociales étaient influencées par le réformisme social démocrate ou par l’opportunisme de gauche qui les ont conduit vers des voies de garage,ouvrant ainsi la porte à l’extremisme de droite.D’autre part ce serait une erreur de croire que l’impérialisme est seulement étatsuniens,(l’internationale du pognon existe depuis bien longtemps).

    Dans la période actuelle et pour ce qui concerne notre action,je crois les propositions formulées par MG.Buffet.Ce programme fruit du travail commun,communistes,socialistes,républicains,féministes,écologistes,et bien d’autres n’est pas seulement un catalogue de promesses,mais bien un engagement de combat,pour construire l’avenir.

    Roger bretagne

    • Malgré la division actuelle des forces anti-capitalistes,incompréhensibles pour les masses populaires qui ne font pas de grandes analyses politiques,je ne pense pas que nous soyons en position de faiblesse idéologique(ce qui arrange les médias bourgeois et les sondeurs type Marc LECH) pour transformer la socièté capitaliste en socièté "républicaine en perpétuel perfectionnement jusqu’à la socièté communiste".Tous les anti-capitalistes et révolutionnaires n’ont qu’un seul objectif : l’union pour abattre la socièté capitaliste.Cette union créative doit se faire à la base,par le citoyen convaincu que cette socièté n’est plus possible et ne peut engendrer que la violence permanente et la guerre civile ........L’élection présidentielle n’est qu’un erzatz dans le combat de classe.Rocard,Kouchner sont en dehors de l’histoire en rêvant à l’alliance au Centre-droit que les France dite de droite et dite de gauche ne veut pas .Ce rêve des élites de la monarchie républicaine ne peut prendre dans un pays révolutionnaire comme le nôtre parce que la diffèrence entre la bourgeoisie au pouvoir et le peuple exploité est incommensurable .Le matelas "couches moyennes" mis en place pendant les "trente glorieuses"pour justement justifier cette alliance n’a jamais pris dans l’opinion citoyenne,malgré des alliances électorales momentanées sous la 4ème république et sous le Présidence Mitterrand . Le "communautarisme social" est ancré dans les territoires(villes ,quartiers)et faire vivre ensemble des pauvres ,des immigrés,des ouvriers et autres couches sociales du bas de l’échelle avec des "nantis " à plus de 4000 euros par mois est une utopie livresque de "bobos " de gauche parisiens ........Donc la seule réponse à cette contradiction, que la Social-démocratie continue de promouvoir par une sorte de survie politique dans le corps électoral,est d’organiser le processus révolutionnaire très vite avant que la bourgeoisie utilise les grands moyens répressifs pour faire perdurer son pouvoir .....

      Il faut donc unir sans ostracisme tous les courants du communisme,base indispensable solide pour agglomérer d’autres forces de changement révolutionnaires comme les socialistes de gauche,les altermondialistes et certains courants écologistes.Les communistes du PCF,encore trop marqués par l’échec de L’URSS que nous avons "déifié" trop longtemps,renouvellent leurs pratiques politiques mais pas assez vite ,ce qui explique les blocages ou les incompréhensions actuelles des autres forces anti-capitalistes à notre égard.L’histoire du PCF pèse encore lourdement dans notre pratique politique,surtout par rapport au Parti Socialiste composé pour l’essentiel de petits bourgeois qui ne vivent pas dans les quartiers populaires .Il y a "urgence sociale" à précipiter le processus révolutionnaire d’une manière à mobiliser les masses populaires pour en faire les "acteurs" de ce processus.Il ne suffit pas de crier contre les grands patrons qui s’en mettent plein les fouilles en les laissant tranquilles dans leurs résidences de luxe,campons devant chez eux pour les culpabiliser devant le peuple.Il ne suffit pas de crier que Sarko est un fasciste sans manifester devant le siège de L’UMP pour dévoiler les turpitudes des dirigeants de la droite bourgeoise.L’action tous azimuth est plus que jamais nécessaire et ceci sans Fair-play . Si nous voulons empêcher la guerre civile que provoquera la grande bourgeoisie pour empêcher que sa socièté disparaisse il faut lui mettre les "menottes" pour bloquer les Kalachnikoffs qu’elle sortira de ses bastions répressifs .L’illusion d’un passage électoral du capitalisme au socialisme ne précède pas le processus révolutionnaire,il lui succède.La démocratie bourgeoise nous étouffe et nous met devant le fait accompli malgré les luttes parfois victorieuses comme en 36,45,68.La mise en place de la 5ème République par De Gaulle a montré son efficacité pour enforcer le pouvoir de la bourgeoisie même sous la Présidence Mitterrand,bourgeois lui-même introduit dans le PS pour justement construire la bipolarisation au dépend des partis révolutionnaires comme le PCF réduit à la portion congrue sur le plan électoral .Nous le vérifions encore au cours de cette élection présidentielle.Alors quelle réflexion à ce sujet ont développé les comités anti-libèraux ? Mars et la gauche républicaine,parti prenante de ces comités, en restent encore à une conception "livresque" pour changer les choses dans le bon sens .........Avons-nous peur du bourgeois et de ses coups de poing ? Le souvenir des massacres de la commune est-il encore trop présent ? nos écrits programmatiques restent confidentiels et incompréhensifs pour les plus pauvres d’entre nous...Notre plume a oublié le marteau pour façonner en pratique notre théorie .........Notre stratégie de mouvement est trop timoré et la bourgeoisie ne nous craint pas sur le discours,même parfois relayé par ses médias.Elle nous craint quand nous faisons trembler les rues et les entreprises sous le poids de millions d’exploités en colère....C’est à cela que nous devons travailler le plus vite possible ....La "fatalité" actuelle,développée par la sondagique aiguë des médias bourgeois,ne doit pas nous impressionner et nous le verrons bientôt sans doute ..................

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • La brutalité du pouvoir de Staline et son autoritarisme popularisé par le rapport au XXème congrés du PCUS(nécessaire) ont servi,à dénaturer le sens et la portée de la doctrine marxiste par l’idéologie dominante de la grande bourgeoisie.

      Réduire le système qui a prévalu dans les pays de l’Est à la brutalité de Staline et son autoritarisme c’est arrêter d’être marxiste dés qu’on doit analyser une société qui n’est pas complètement capitaliste.

      Oui, la société qui a prévalu dans les pays de l’est ne fut ni socialiste ni communiste. Les travailleurs en furent les premiers exploités et ceux réprimés avec la plus grande force.... Ce n’est pas l’opposition aux pays capitalistes dominants qui permet d’estimer qu’une société est meilleure ou bonne (sinon le petit facho nord-coreen deviendrait l’homme le plus merveilleux du monde et sa société un eden des travailleurs). L’analyse de ces sociétés reste à faire sérieusement et partout.

      Que cette opposition ait fait peur aux bourgeoisies du monde c’est également exact (bien qu’il y eu des alliances implicites sur le dos de pas mal de peuples)...

      Copas

  • QUE DIRE de ce "Manifeste fondateur du Mars-Gauche Républicaine"

    Écrit à quelques jours d’un scrutin national, il ne fait aucune analyse précise et actualisé qui puisse permettre d’entrevoir le type de ’vote/acté’ (car voter c’est agir !) qui traduirait au mieux sa stratégie et ses fins.

    Étrange ! Non ?

    Ça sent "le calcul... le cul entre 2 chaises"... et ça fleure pas vraiment très bon !

    J’ai pas aimé du tout ! et je ne suis pas le seul !!

    Dommage !

    Je vous cite : "Notre axe stratégique est de changer toute la gauche, de proposer un projet alternatif à vocation majoritaire ce qui implique de changer le rapport de force à gauche au détriment des sociaux libéraux."

    Voilà donc tout votre programme !! Un combat FRATRICIDE, bien plus qu’un combat contre le Capital et tous ses laudateurs !

    VOUS re-COMMENCEZ MAL !

    R . B de http://wwwlavie.over-blog.com

  • à88..92,Je partage bien sur et c’est bien pourquoi ,je propose en premier,cette analyse objective sur la période 1930-1960,qui me parait cruciale.Le travail remarquable fait sur cette période ,concernant le choix des" élites françaises" dans les années 30 par l’historienne Annie Lacroix-Riz est significatif de ce que peut apporter ce type d’analyse pour ce que nous voulons construire.

    concernant "la brutalité du pouvoir de Staline" et de ses conséquences ,si le rapport au XXème congrés du PCUS ,constatait ,dénonçait,et condannait, un grand nombre de faits qui n’avaient rien à voir avec le socialisme,il ne poussait la recherche des causes profondes de cette dérive.D’autre part on ne peut nier la construction et le développement d’un systême éducatif performant,d’un systême social,et même d’avancées importantes dans le domaine de la recherche en général(Il n’est pas rare d’entendre aujourd’hui en Russie"c’est vrai on avait moins de liberté,mais on avait logement-travail- et on mangeait à notre faim)C’est tous ces aspects contradictoires,qu’il convient d’analyser et ce à la lumière des événements historiques de cette période.On ne peut isoler le contexte, montée et instauration du fascisme,isolement de la Russie (cordon sanitaire)et situation interne en liaison avec les luttes idéologique et politique.

    La liaison,et la confiance du peuple,son niveau de conscience,et la difficulté à résoudre les problèmes économiques (NEP) sont autant de questions complexes,que l’on ne peut écarter d’un revers de main,et c’est pourquoi objectivement on ne peut se satisfaire d’une condanation,qui permet de rejeter au nom de je ne sais quel principe(le capitalisme ?), la totalité du régime soviètique.C’est d’ailleurs sur cette base(rejet) que se base toute l’idéologie anti-communiste.Il devient donc urgent d’expliciter cette période .

    Roger bretagne

  • NOTRE APPEL POUR LES PRESIDENTIELLES
    Lors de son AF fondatrice du 23 mars, le Mars-Gauche Républicaine a publié une résolution générale dont nous rappelons à une semaine du 1er tour la partie concernant les Présidentielles.
    « Même si la gauche de transformation a échoué à présenter un candidat commun à l’élection présidentielle, le Mars-Gauche Républicaine considère que le résultat à cette élection sera évidemment très important pour le pays. Il dénonce le danger d’une droite aiguillonnée par la puissance du FN. L’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy serait une véritable victoire de la réaction et du capitalisme mondialisé, une rupture avec tout ce qui reste de tradition gaulliste à la droite française. Mais le Mars-Gauche Républicaine considère que l’ancrage à droite de François Bayrou et de son programme ne constitue en aucune manière un rempart républicain contre Sarkozy. Pire, il brouille dangereusement la distinction gauche/droite renvoyant au final au modèle politique américain.
    Notre volonté est donc claire : battre la droite et l’extrême droite mais sans illusions sur le pacte présidentiel de Ségolène Royal, dans ses capacités à réunir un gouvernement et une majorité parlementaire capable d’appliquer la politique de gauche dont le pays a besoin. Son essence social-libérale explique d’ailleurs les difficultés de la candidate à profiter des difficultés de Nicolas Sarkozy à rassembler son propre camp. Ce constat nous amène à utiliser le premier tour pour envoyer un double message : la nécessité de battre la droite et celle de changer la gauche malgré l’incapacité regrettable qu’a eu la gauche antilibérale à ne pas s’unir. Pour cette raison, le Mars-Gauche Républicaine propose à ceux qui se reconnaissent dans les idéaux de la république sociale à voter au 1er tour pour les candidats de la gauche antilibérale qui ont été du rassemblement unitaire contre le TCE et qui exprimeront à l’avance leur volonté claire de se désister pour le candidat(e) de gauche le mieux placé au second tour. »

    "MARS-GAUCHE REPUBLICAINE"