« Le monde est de taille moyenne », Michel Houellebecq, Lanzarote.
Le dernier roman Soumission de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen, et de guerre des mondes.
Un monde désenchanté
Le monde de Houellebecq est habité du désespoir. C’est un monde de taille moyenne, où « la tristesse est grande », « irrémédiable », à tel point qu’elle « (finira) par recouvrir tout » . Les (…)
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Marc Alpozzo
Articles
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Michel Houellebecq, précis de décomposition
1er février 2015 par Marc Alpozzo (Open-Publishing)
4 commentaires -
Don Juan ou le rêve féminin
23 janvier 2012 par Marc Alpozzo (Open-Publishing)
1 commentaire« Ô Ciel ! que sens-je ? Un feu invisible me brûle, je n’en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! » Molière, Don Juan, Acte V, Scène 6.
Mais qu’est-ce qui fait courir Don Juan ? On n’a cessé de causer, d’écrire sur cette figure mythique de la séduction masculine. Plus d’un millier d’adaptions, et la psychanalyse qui s’en empare pour créer son concept de don juanisme ! On le traite bien, on le traite mal ! On l’aime, on le déteste ! On le compare très frauduleusement (…) -
Féminisme, vieillesse, euthanasie... entretien avec Benoîte GROULT (2008)
4 mai 2010 par (Open-Publishing)
Marc Alpozzo : Votre dernier ouvrage, La touche étoile (Grasset, 2007), le qualifiez-vous de « roman » ?
Benoîte Groult : Oui ! C’est un roman ! Parce que Alice, je l’ai faite pire que moi, si j’ose dire. Elle est née en 12 ou 15, elle n’a pas eu le droit de vote avant 45 ans, donc elle n’a jamais été une citoyenne. Moi, je suis née en 1920, donc j’ai eu le droit de vote de justesse, et de justesse j’ai eu les différents droits.
Donc c’est très romanesque au fond. J’ai connu ce qu’il (…) -
Les vies abîmées
31 décembre 2008 par (Open-Publishing)
de Marc Alpozzo
Les premières lignes du nouveau roman de Chantal Chawaf donnent le ton à l’œuvre : "Attachées aux bulles lumineuses, nous flottons sur les reflets, nous rêvons de remonter le temps mis par la lumière, d’arriver au point d’où nous vient la vie." Il s’agit ici de saluer la vie, l’énergie en nous, la "douceurs d’être nés" ; de revenir aux corps en bonne santé, combattre la névrose moderne. Tout l’objet de ce roman.
Voici l’histoire de deux femmes. L’une, Lise, la narratrice, (…) -
Entretien avec Jean-Louis Costes, Propos recueillis par Marc Alpozzo
7 janvier 2008 par (Open-Publishing)
Avec son roman Grand-père, Jean-Louis Costes a fait une « entrée fracassante » dans le monde des lettres. C’est en tous cas, ce qu’annonce son éditeur, Fayard. Vraie figure de l’underground, Jean-Louis Costes n’en est pas pour autant à son coup d’essai. Auteur d’un premier roman, dans une maison d’édition assez originale, Hermaphrodite, intitulé Viva la merda , Jean-Louis Costes signe cette fois-ci un ovni dans le paysage littéraire, un étrange objet littéraire qui réveille un monde qui (…)
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Entretien avec Alina Reyes, Propos recueillis par Marc Alpozzo
5 janvier 2008 par (Open-Publishing)
3 commentairesde Marc Alpozzo
Depuis la parution en 1988, aux éditions du Seuil, d’un premier roman intitulé Le boucher, Alina Reyes est devenue l’un des plus importants auteurs contemporains de littérature érotique. Très médiatique, elle a publié à ce jour, plus d’une vingtaine d’ouvrages, collectionné les succès et les traductions en de nombreuses langues.
Reste qu’Alina Reyes est un écrivain qui s’élève bien au-delà de l’étiquette qu’on lui colle. Auteur de romans érotiques, elle sait tout autant (…) -
Sarah Vajda : le contre-voyage
16 décembre 2007 par (Open-Publishing)
de Marc Alpozzo
A l’amnésie parce qu’elle est collective.
Pierre Drieu de la Rochelle, Robert Brasillach, Maurice Barrès ne sont pas morts. La France tente, vainement, de les enterrer. Ces écrivains sont interdits de séjour dans les manuels scolaires. Symbolisent la peste brune, le soufre, la honte française. Pourtant la France n’a pas honte…
La France a simplement perdu la mémoire. Cet oubli, Sarah Vajda lui donne un nom : l’amnésie. L’amnésie, c’est cette perte partielle et (…) -
Léon Werth, invitation à la boxe
5 décembre 2007 par (Open-Publishing)
de Marc Alpozzo
Il y a à peine cinquante ans, disparaissait un écrivain. Un écrivain de marque, taillé dans le bois d’ébène. Un de ces écrivains qui a pris les chemins de Nietzsche. Libre penseur, Léon Werth fuyait les paillettes, les gloires en toc, n’hésitait pas, pour emprunter la formule géniale de Georges Bernanos, à « scandaliser les imbéciles », boxant sans retenue les idées reçues, et la bêtise la plus crasse.
Un humaniste de la trempe d’un Rousseau, d’un Voltaire, d’un (…) -
Léon Werth, journal de combat
5 décembre 2007 par (Open-Publishing)
1 commentairede Marc Alpozzo
Léon Werth est de ces écrivains méconnus du grand public, et inclassables. Dans une monumentale biographie publiée aux éditions Viviane Hamy, Gilles Heuré appréhende la liberté de l’écrivain, sa lucidité, son incroyable « intempestivité ». Intitulant son ouvrage L’insoumis, Gilles Heuré n’aurait pu choisir meilleur titre. A la fois plume rebelle, et homme réfractaire à l’armée, à tout fait d’armes, Léon Werth est un insurgé permanent, un antimilitariste convaincu. Pas un de (…) -
Descartes et le national-cartésianisme
5 décembre 2007 par (Open-Publishing)
de Marc Alpozzo
Donc, la France serait cartésienne ? L’adjectif « cartésien » aurait échappé au champ philosophique pour exprimer dans une extension généraliste, un état d’esprit franco-français ? Et le père du cogito en deux cents ans serait devenu à la fois l’expression d’une identité nationale, d’une division nationale et la victime plus ou moins consentante d’une tyrannie de la pensée…
Kant prétendait avec raison que l’individu était doté d’une faculté de distinguer et de juger. (…)