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Mardi 1er : tribunal Bar-le-Duc (Meuse)

Publie le mardi 1er août 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Copie du fax adressé ce matin
Appel du Comité de soutien, sur place à compter de 13 H

A

Monsieur le Substitut du le Procureur de la République

Le 31 juillet 2006

Objet : comparution de 4 personnes suite aux incidents survenus le 27 juillet au laboratoire de Bure (Meuse)

L’ensemble des collectifs et mouvements organisateurs ou participants au festival qui s’est tenu à Bure les jours derniers tient à vous apporter sa contribution écrite et souhaite que celle-ci soit versée au dossier avant l’audience.

Les organisations soussignées estiment que :

1°) Il convient de resituer les actes commis dans le contexte politique actuel. La décision de poursuivre les travaux de Bure en vue de l’enfouissement des déchets radioactifs vient d’être prise par le Parlement, contre l’opinion majoritaire de la population française. Constatant la césure flagrante entre leur opinion et celle de leur représentation parlementaire, des dizaines de milliers de citoyens demandent à être consultés directement sur l’opportunité des travaux menés à Bure. Cette requête légitime est systématiquement rejetée par les autorités, avec une désinvolture très proche du mépris.

Certes, il n’appartient pas à la justice d’émettre une opinion sur le dossier de l’enfouissement des déchets. Cependant, nous pensons que celle-ci, notre justice, est à même de comprendre quelle exaspération peut être celle de militants engagés lorsqu’ils se trouvent devant le symbole vivant et érigé de ce qu’ils considèrent, eux, à l’instar de la grande majorité de la population, comme un formidable déni de démocratie et un exemple caricatural des dérives antidémocratiques auxquelles il arrive malheureusement à nos institutions de se livrer.

Rappelons par exemple que nous sommes en face du premier cas de l’histoire de nos institutions où, très officiellement, de l’argent a été et est toujours distribué aux collectivités locales et aux particuliers avant même que :

le moindre déchet ne soit présent

l’enfouissement ne soit décidé

le laboratoire ne soit construit

la décision officielle de construire le laboratoire n’ait été prise (avant les débats et l’enquête publique)

2°) Nos organisations n’appellent pas, et n’appelleront jamais à la violence, de quelque ordre qu’elle soit, pour lutter contre l’agression caractérisée que représente le laboratoire de Bure.

Sans les excuser, nous comprenons cependant que certaines personnes, notamment au sein de la jeunesse, puissent, gagnées par l’exaspération, se livrer à des actes réputés répréhensibles lorsqu’en face d’elles est affichée toute la puissance policière d’une volonté politique unilatéralement acquise aux intérêts de la cause nucléaire.

3°) Les personnes interpellées dans le cadre de l’action menée, même si elles n’appartiennent pas à nos organisations, nous sont connues et ne sont pas des délinquants mais des militants dont la générosité et le dévouement nous ont été maintes fois prouvés.

Sanctionner durement cette dérive, si dérive avérée et prouvée il y a, serait sévère et décourageant pour une jeunesse qui ne souhaite qu’apporter, aujourd’hui et demain, à la démocratie la force de ses convictions, dans des cadres qui ne seront pas toujours forcément celui de l’action militante.

Enfin, même si les textes le justifient, les sanctionner durement pourrait représenter, pour une grande partie de la jeunesse antinucléaire et militante, un nouvel affront après l’ensemble des déceptions éprouvées tout au long de l’évolution de ce dossier. Rien de bon ne peut résulter de l’accumulation de camouflets infligés à notre jeunesse engagée.

C’est pourquoi l’ensemble des organisations signataires vous demande, Monsieur le Substitut, de bien vouloir introduire la plus grande clémence au sein de votre réquisitoire.

Nous souhaitons bien entendu la mise en liberté immédiate des jeunes gens interpellés et leur retour en leur foyer. Rien ne serait pire que de les traiter comme de simples bandits.

Les signataires

 les collectifs BURE-STOP : CDR 55 - CEDRA 52 - CACENDR 54 - BZL (Bure Zone Libre)

 le groupe "Stop Bure Gruppe Trier" (Treve / Allemagne)

 Meuse nature Environnement

 l’AEMHM : Association des Elus Meusiens et Haut-Marnais opposés à l’enfouissement

 la Coordination nationale des collectifs contre l’enfouissement

Copie à Monsieur le Préfet

Messages

  • les accusés devraient recevoir une prime de l’Etat français pour avoir forcer la démocratie... Autrement dit : quand le peuple fait le boulot des RG on retombe dans une France des droites réunies en une seule par sa même extrême à l’effigie d’une France de "42"...

    tiens, au fait, qu’en est-il de ces 19 députés sur les 500 et des bananes qui se sont permis à eux seuls de forcer, eux, la décision de passer outre pour une lamentable poignée d’actionnaires...

    De l’uranium vous dis-je, de l’uranium pour faire de l’or en barres

    • Des cailloux, pouah, des cailloux mais c’est des containers qu’ils auraient dû catapulter vers les forces de l’ordre pour leur expliquer qu’elles n’avaient rien à faire sur ce site interdit de démocratie.

      Conséquence : le nucléaire réinstaure le stalinisme à lui tout seul...

      le fascisme est maintenant dans l’atome... l’église priant pour qu’il ne pête pas...

    • ils auraient du aller deposer les containers dans les jardins de ces deputés vendus ainsi que les industriels associés. Apres tout ,puisqu’’ils sont pour l’enfouissement des dechets , autant le faire chez eux !!!

  • je suis venu avec ma classe le 16.01.2007 a 14h je souhaite avoir le verdit des affaires vu sur cette journée pour un exposer merci