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Marie George Buffet à Bamako : "Les problèmes du nord ne peuvent être résolus sans résoudre les problèmes du sud"

Publie le dimanche 11 février 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

A l’invitation d’Aminata Traore, Marie George Buffet a pu rencontrer et débattre avec des représentants des forces sociales du Mali :
 des femmes du marché bio de Missira, vendant les produits de leur culture vivrières,
ou les productrices de coton
- des refoulés de Ceuta et Mellila,
- des représentants des associations et des forces politiques.
- Des associations de lutte contre les pandémies

Elle a également eu une entrevue avec le Président du Mali : Amadou Toumani Touré

A chaque fois c’est du développement de l’Afrique et du Mali dont il a été question et des réponses que la France, l’Europe et les pays du Nord en général doivent apporter aux projets et aux besoins exprimés par les femmes et les hommes de ce pays.

A chaque fois, c’est de la communauté de combats menés contre les politiques néolibérales là bas et ici dont il a été question.

(Vous pouvez consulter l’interview donnée par M G Buffet à l’Humanité en cliquant sur indiquer le lien)

Les femmes qui veulent vivre et développer leurs cultures agricoles pour répondre aux besoins des populations sont confrontées à la fois à l’orientation imposée du « tout coton » aux logiques de l’OMC et au pratique de dumping des Etats-Unis et d’autre pays sur la vente du coton. 98 % de la production de coton au Mali est dirigée vers l’exportation mais les malien-ne-s portent des « fripes » réalisées en chine dans des tissus impropres au climat.

Les ressources, les richesses quittent le pays mais les hommes n’ont pas le droit de circuler et sont refoulés. Ils sont humiliés par l’autoritarisme de ceux, qui font de l’immigration le problème des rapports Nord Sud alors que le problème est celui du co-développement.

Ce sont les mêmes logiques d’un marché capitaliste mondialisé qui appauvrissent le continent africain et délocalisent les entreprises du nord vers le sud. Et c’est l’appauvrissement du continent africain qui réduit les populations à quitter leur pays. Ce ne sont pas les logiques autoritaires qui règleront ces questions.

Oui, comme Aminata Traore et Marie George Buffet ont tenus à la réaffirmer, « les problèmes du nord ne pourront se régler sans régler les problèmes du sud. »

Dans ce déplacement au Mali, Marie George Buffet était accompagnée de trois membres de son conseil de campagne, Francis Parny, co-président, Sarah Jane Mellor et Jean Paul Moatti professeur à l’université de Marseille, chercheur à L’Inserm qui a notamment animé les rencontres avec les responsables et les associations qui concourent à la lutte pour la prévention du VIH et l’accompagnement des victimes des maladies qui déciment l’Afrique.

Le 14 février au parlement européen, Marie George Buffet aura l’occasion de revenir sur ces relations entre la France, l’Europe et l’Afrique, ceci à la veille d’un nouveau « sommet » entre la France et les pays Africains convoqué par J Chirac les 15 et 16 février à Cannes.

Ecouter le reportage de RFI

http://www.mariegeorge2007.org

Messages

  • BIEN D’ACCORD...

    Le film "Bamako" d’Abderrahmane Sissako montre que chaque pays est englué dans une toile d’araignée formée de l’OMC, l’AGCS, la BM, le FMI, les ensembles continentaux assurant la cohérence libérale...
    Il faut donc mettre en cause cette cohérence pour mettre en place une nouvelle cohérence internationale, continentale, locale antilibérale et instaurant des coopérations allant dans le sens d’un nouveau partage humain des richesses produites.
    Le programme de Marie-Georges buffet est complet et cohérent.
    Il est conforme à l’idéal qui est le nôtre, à nous communistes.

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • On peut pas dire que les médias est donné un quelconque écho à cette visite !

    C’est vrai que les vols de scooters s’est bien plus intéressant ;-)

  • Bravo Marie-George !

    Comme le rappelle Nose, les pays africains sont pris des les filets des grandes organisations financière mondiales, OMC, FMI, BM, etc...

    Mais il ne faut pas sousestimer non plus la place prise par les réseaux affairistes, mafieux, élyséens, barbousards dans le pré-carré français.
    Ces réseaux s’entrecroisent et constituent de fait finalement la réelle intervention française en afrique.
    Le démentèlement de ces réseau est indispensable. Ela passe entre autre par une reprise en main par l’état des relations économiques entre la frances et l’afrique.

    Quelle politique française en afrique est elle possible tant que les grande entreprises françaises qui interviennent la-bas sont privatisées ? Total, Bouygues, Bolloré, etc... La logique du fric etant ce qu’elle est ces gens s’opposent à tout changement dans un sens redistributeur. Imagine t’on, par exemple, que Total quia fait et défait les régimes dans l’afrique francophone pendant 40 ans puisse laisser un gouvernement progressiste camerounais ou gabonais redéfinir dans un sens redistributeiur pour les peuples locaux les contrats du pétrole et du gaz ?
    Bolloré laisserait il un gouvernment africains l’empécher d’exploiter à sa guise la foret africaine ?
    Quand on connait les décennies d’intreventions et de néo colonialisme, on peut en douter ....

    Nous devons aussi insister (c’est dans les 125 propositions) sur la necessité de retirer les bases permanentes françaises en afrique.
    Peut-être aussi est il temps de réfléchir, comme le demande de nombreux partis progressistes africains à l’abandon du franc CFA qui assujetti les pays africains à l’euro.

    Jips

  • Oui MGB bravo de s’interesser à l’Afrique.
    Bientôt sur Bellaciao le Niger et l’Uranium.
    jyd.