Marie-George Buffet a fait le plein aux Costières

Les 640 chaises installées dans la salle des expositions du stade des Costières ont été rapidement prises d’assaut. Il a fallu en rajouter, mais itou.

A tel point que plusieurs centaines de personnes arrivées plus tardivement ont dû se contenter de la station debout.

C’est dire si le meeting de Marie-George Buffet a fait le plein hier soir : ils étaient près de 1 500 à venir soutenir la candidate du PCF, ou plus exactement du seul « vote de gauche » qui vaille aux yeux des communistes.

Pas moins de 14 cars avaient été spécialement affrétés dans tout le Gard, mais aussi depuis la Lozère. Une mobilisation qui a même dépassé les espérances des responsables du PCF. On saura dans huit jours si elle était bien le signe d’un regain significatif d’engouement pour "Marie-George", qui plafonne à 2 % dans les sondages.

Arrivant des PO, de l’Aude et de l’Hérault, où elle a notamment rencontré des viticulteurs et des pêcheurs (1), Marie-George s’est fait attendre une petite demi-heure. Le temps de voir et d’écouter par écran géant interposé de nombreux témoignages. Notamment de jeunes d’une vingtaine d’années, assez nombreux hier soir, pour beaucoup issus de la lutte anti-CPE. Ou encore celui d’un chevènementiste qui « ne peut pas soutenir une candidate », c’est-à-dire Ségolène Royal, ayant dit « trois fois oui à l’Europe ».

A 20 h 55, toute la salle est debout, brandissant des pancartes appelant à « taxer les revenus du capital » ou à « augmenter fortement les salaires », quand, s’extirpant de sa voiture et d’une pluie battante, Marie-George Buffet gagne la scène. A ses côtés : les candidats PCF aux législatives (Alain Clary, Martine Gayraud, Marianne Chambon, Patrick Malavieille, Jean-Michel Suau), des membres du Mouvement des jeunes communistes, ... Avant qu’elle s’empare du micro, les prises de parole se succèdent. A commencer par celle d’Alain Clary.

L’ancien maire de Nîmes, reparti au charbon électoral, dénonce « l’overdose de libéralisme » qui, selon le PCF, se traduit dans le Gard par un palmarès peu enviable : « Premier pour le taux de chômage, deuxième pour le taux de Rmistes », sans parler de « l’échec scolaire » ou de la détresse des viticulteurs. Freddy Bauducco, numéro un Gardois de la CGT, y va aussi de son laïus.

Il y a également un invité étranger : un responsable de l’un des plus importants syndicats de l’industrie d’outre-Rhin, IG-Metall, venu prôner une « Europe sociale », qui s’exprime en allemand. Il est heureusement accompagné d’un excellent traducteur... M. C.

Midi Libre du 14 avril 2007