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Maroc - Législatives 2007 : Premières tendances et premières surprises

Publie le dimanche 9 septembre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Pas de raz de marée du PJD, taux d’abstention historique (37%), des ministres candidats sur le carreau, un parti (USFP) qui implose,… Ce scrutin national marque la fin d’une époque sans forcément en ouvrir une autre…

Maroc - Législatives 2007 : Premières tendances et premières surprises« Le premier parti au Maroc, c’est la corruption. Et le deuxième, c’est le PJD » déclarait cette après midi Lahcen Daoudi, n°2 du PJD. Si pour l’heure, les résultats définitifs ne sont pas rendus officiels (une conférence est prévue à 18 heures au siège du ministère de l’Intérieur), il n’en reste pas moins que les tendances lourdes se dégagent déjà. D’après des sources bien informées (et concordantes), le quarté dans l’ordre (et dans le désordre) serait composé du PJD, de l’Istiqlal, du Mouvement Populaire et de l’USFP.

D’après des rumeurs persistantes, le grand perdant du scrutin est l’USFP qui ne comptabiliserait que 35 députés (contre 50 en 2002). « C’est une catastrophe. Nous savions que cette élection serait difficile, mais pas à ce point » indique un membre du parti de la rose sur un ton désabusé. Les autres « surprises » viennent de la candidature de ministres du gouvernement Jettou. Ils étaient 13 au départ, ils ne seraient que 5 à l’arrivée. Les « winners » connus pour l’instant sont Karim Ghellab (Istiqlal), Habib Malki (USFP), Yasmina Badou (Istiqlal), Abdelhoued Radi (USFP) et Abass El Fassi (Istiqlal) (rectificatif). Quant aux perdants, nous citerons Nabil Benabdellah (PPS), Ismaël Alaoui (Sg du PPS), ou encore Nouzha Chekrouni (USFP).

Autant dire que les électeurs ont sanctionné les membres du gouvernement sortant de manière claire. Ce « message » politique est sans équivoque. Après celui de la désertification des urnes, c’est le second « SMS » envoyé par la population. Pour le reste, à savoir la nomination du Premier ministre par le Chef de l’Etat et la constitution d’une nouvelle coalition gouvernementale, il faudra patienter encore un peu.

Cependant, l’ébauche de la future carte politique laisse à penser que le 1er ministre sera issu de l’Istiqlal ou du Mouvement Populaire. Quant au PJD, il est fort à parier qu’il devrait poursuivre son combat…dans l’opposition. Pourquoi ? Tout simplement car le parti ne prendra aucun risque. C’est le prix à payer pour continuer à vivre. La situation de l’USFP devrait leur servir d’exemple.

Rachid Hallaouy

www.yabiladi.com

Messages

  • Signé Rachid Hallaouy ? Hallaouy, Alaoui, Alaouite, Cette signature est-elle du jeune frère Rachid du roi Mohammed VI ou d’un homonyme ?

    Je plaisante, évidemment, vu le contenu du texte .

    "Maroc - Législatives 2007 : Premières tendances et premières surprises« Le premier parti au Maroc, c’est la corruption. Et le deuxième, c’est le PJD » déclarait cette après midi Lahcen Daoudi, n°2 du PJD."

    Je me souviens d’élections marocaines où se trouvait entassée, au milieu du bidonville, une montagne de sandales gardées par des messieurs bien mis .
    Les bulletins étaient de couleurs différentes pour les gens qui ne savent pas lire et les gens ressortaient du bureau de vote avec, en poche, les bulletins non utilisés . On voyait les pauvres arriver pieds nus, remettre les bulletins de deux couleurs à l’un des messieurs bien mis , ce qui signifiait qu’ils avaient déposé dans l’urne celui de la troisième couleur, la condition requise, et repartir heureux avec une paire de sandales aux pieds.
    Le lendemain, les journaux marocains parlaient d’élections démocratiques.

    C’était plus parlant que nos candidats français qui font de la retape en promettant tout et n’importe quoi à leurs électeurs .