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Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch
Publie le samedi 6 octobre 2007 par Open-Publishing9 commentaires
Suite à la diffusion de l’émission scandaleuse et discriminatoire animée par Hassan El-Fad concernant le « Film industrie » à la première chaîne de télévision marocaine, le 29 septembre 2007, les acteurs, les réalisateurs et les cinéastes du Souss et de Ouarzazate, syndiqués ou non, et le syndicat des artistes plasticiens du Souss :
– protestent, vivement et énergiquement, contre « Ali n Production » et son président Nabil Ayouch pour avoir délibérément, probablement dans un accès d’amazighophobie et de racisme, censuré les interviews et les extraits des films en tamazight.
– s’insurgent , unanimement, contre la manipulation de « Ali n Production » et la mauvaise foi de son patron, qui a utilisé allègrement l’argent du contribuable du pauvre citoyen marocain pour éliminer, au vu et au su du monde entier, la langue et la culture amazighes dans la bande d’annonce des 30 films réalisés entièrement à Agadir et dans sa région.
- décrient également le manque de respect par rapport aux acteurs amazighs invités à cette même émission produite d’ailleurs par « Ali n Production ». A rappeler qu’ils ont été fait venir, spécialement, d’Agadir à Casablanca par autocar, pour participer à l’enregistrement de la bande d’annonce des films dans lesquels ils ont tourné en langue amazighe.
– crient avec véhémence leur colère contre la Maison de Production de Ayouch pour le manque de considération et de respect à leur égard. Pour preuve, ils n’ont même pas eu droit un « ftour », comme tout le monde, pour la rupture du jeûne du ramadan lors du dernier jour d’enregistrement. En fait, une fois que l’on n’a plus besoin d’eux, leur sort n’a plus intéressé personne. Et surtout pas Nabil Ayouch et ses amis.
– rappellent aux responsables gouvernementaux qu’il faut absolument contrôler et vérifier, et le cas échéant diligenter une enquête en bonne et dure forme, pour savoir où et comment a été dépensé l’énorme budget alloué à « Ali n Production ». Il faut savoir qu’il y a eu aucune transparence dans la gestion de ce gros pactole d’autant plus que les acteurs, les techniciens et les décorateurs n’ont eu que des miettes parce qu’ils ont été, injustement, sous-payés et parce qu’ils ont travaillé dans des conditions pour le moins lamentables et dégradantes.
– lancent un appel pressant et urgent pour protéger notre patrimoine audiovisuel en interdisant, tout simplement, le doublage des films amazighs en arabe ou tout autre langue. Le sous-titrage n’est-il pas fait pour pallier à ce genre de difficultés ? A moins que les sonorités du tamazight n’indispose les oreilles délicates de certains !
– demandent, enfin, aux associations et au mouvement culturel amazigh (MCA) de se joindre à eux pour protester contre « Ali n production » et son président Nabil Ayyouch qui ont abusé de leur bonne foi pour mettre en valeur uniquement les films arabes au détriment de ceux produits dans la langue et la culture amazighes. Une inégalité de traitement qui en dit long sur l’intolérance et le racisme chez les responsables médiatiques marocains.
Fait à Agadir le 3-10-2007
Messages
1. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 14:14
qu’est que c’est que cette histoire ? moi meme berbere , je me pose la question suivante:que viennent faire ces histoires de gros sous dans une revendication communautaire ?
Etes vous choqués par la mise a l’ecart de notre langue ou par l’argent que vous n’avez pas reçu ?ou encore par le ftour que vous n’auriez pas eu ?vous etes si fauchés que ça ?
Je n’ose pas croire que vous utilisez notre particularisme pour vous remplir les poches !
si c’est le cas messieurs...nous n’avons pas besoin de vous pour nous defendre.Taisez vous !!
2. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 14:54
Est ce que vous venez de découvrir le caractère raciste de Nabil Ayouch ? pendant le tournage et la négociation des contrats, il a réussi à cacher son jeu ?Ou simplement vous étiez aveugler par les sous.Et pourquoi vous avez travaillé avec les "arabes" alors que vous étiez au courant que cétait l’argent du contribuable "berbère"sous un gouvernement dirigé par un berbere.N’etait il pas plus logique de créer une societé berbère de production, ou bien si elle était berbère cette entreprise, embaucherait des arabes .Comme ça en cas de conflit professionnel on crierait aux racisme.
Vous ne trouvez pas que vous êtes entrain d’utiliser une méthode arabe ?Car on nous raconte qu’a lépoque du prophète chaque fois qu’il y avait un conflit ,chacun appelait sa tribu à sa rescousse.
Moralité :quant est ce que vous allez agir comme un vrai Berbère Libre et Responsable ?
1. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 15:30
Je suis sûr si les Amazighs qui ont fait 1/10 de cela à vos artistes arabes, on aurait déjà droit à quelques bombes humaines, c’est-à-dire des kamikazes pour venger l’honneur arabe bafoués. Que des artistes amazighs soient été traités comme de la sous-merde et vous ne faites peur avec le communautarisme et je ne sais pas quoi...Vous êtes vraiment pathétiques pour ne pas dire débiles. Mais vos interventions confirment une chose : les Amazighs et les colonialistes arabes que vous êtes n’ont rien à voir ensemble. Il faut donc que les Amazighs soient libres chez eux, sur leur terre. Si ce n’est pas trop demandé aux maîtres que vous êtes !
3. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 16:17
Quant à celui que les Amazighs doivent leur propres sociétés de production, merci pour le conseil, mais ils ne t’ont pas attendu parce qu’il y a déjà une vingtaine qui travaillent pour produire des produits audiovisuels pour les Amazighs avec leur propre argent. En 15 ans, les Amazighs ont produit plus 500 films. Sans attendre la moindre aide du régime amazighophobe de Rabat.
Mais alors pourquoi les Arabes ne fassent pas de même, c’est-a-dire produire leurs films avec leur propre argent ? Ils n’en ont pas besoin parce que le régime prend déjà l’argent du contribuable amazigh pour y produire ses navets arabes que personne ne regarde. Même les privilégiés arabes à qui ils sont destinés. D’ailleurs, vous savez combien il a empoché ce fils à papa de Ayouch, la somme colossale de 30 millions de dh. Il a produit quelques films amazighs qu’il a vendus illico sur le marché. Et garde à l’Amazigh qui les pirate, il risque des années de prison.
Mais pouruqoi n’a-t-il pas fait de même avec les Arabes, c’est-à dire lancer ces films en DVD ? Vous savez pourquoi ? Parce que les Arabes sont et resteront toujours les maîtres. Ces films tournés à la base en tamazight sont doublés en aroubia vont être présentés gratuitement sur les télévisions arabes du régime ? Qu’ils ont mignons nos amis du Makhzen... Ils n’oublient jamais les leurs. Quant aux "sales grabz" , qu’ils aillent voir ailleurs !
Mais la question qui se pose : pourquoi l’Amazigh, lui, doit acheter des films produits avec son propre argent et l’Arabe, lui, va les voir gratuitement sur la télévision ? Ce n’est pas bien de faire des traitements de faveurs, vous savez. L’égalité, vous connaissez au moins ? Je ne pense pas. Et c’est cela qui énerve de plus en plus les Amazighs et ils ont raison de l’être. D’ailleurs, ce communiqué de protestation des artistes amazighs du Sud, traités comme des rien par ce suceur de l’argent du contribuable de Ayouch, en est une preuve.
Mais dénoncer cette injustice ne sera jamais au goût de certains écervelés qui vont encore s’amuser à jouer les Cassandre, à nous rappeler l’Irak, la Palestine, le Pakistan, l’Afghanistan, le Maynamar et toutes sortes de malheurs pour faire peur. Parce que tout simplement un Amazigh qui revendique ses droits sur sa terre, chez lui, ne relève pas et ne relèverait jamais de la norme.
Habitués-les Arabes et leurs esclaves amazighs- des décennies durant à ne pas entendre ses doléances, c’est normal qu’ils soient étonnés, surpris même, qu’ils revendique non pas un traitement de faveur, mais juste l’égalité, lui qui souffert de toutes les exclusions pendant plus 60 ans. Même cela, ce n’est pas de leur goût. En fait, ils ne le veulent toujours silencieux...
1. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 17:11
Attention !
Les articles "pousse-au-crime" fleurissent en ce moment sur le site...
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=53339
http://www.bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=53328#forum191572
... rien que pour ceux qui sont visibles aujourd’hui...
Mille merci aux Marocains qui refusent ce communautarisme destiné à - une fois de plus - diviser pour regner. Un souhait : que grâce à eux le gouvernement prenne conscience du péril, et défende lui-même la culture amazigh, avant qu’elle ne soit défendue par les bombes sâles made in USA.
2. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 17:36
Pour les States ont attendu les Amazighs pour être au Maroc ! Tu es vraiment pitoyable. Qui a signé un accord de libre échange avec les Yankees ? Qui a proposé que l’Africom ait son siège au Sud, à Tan Tan ? ( hahahahahah) Ce n’est pas les Ait Addi ou Hmad de l’Atlas... Certains malades arabistes sont vraiment ridicules. Ils ne le savent pas, qu’ils continuent donc à nous ditisller leurs gags. Moi, personnellement, j’en ris beaucoup.
3. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 7 octobre 2007, 22:13
Je ne suis ni amzighiphobe, ni arabophobe. Je dénonce l’exploitaion et l’avidité de certains pour l’argent. Je pense que ce débat de racisme et d’exclusion ne doit pas avoir lieu dans notre pays musulman avant tout. je suis arabe et marié à une berbère et mes enfants revendiquent leur origine pluriel. On est des marocains avant tout. Ce genre de débat sème la division et rapelle certaines vélléties colonialistes. Cece dit l’héritage bérbère du Marco mérite toute l’attention car il fait partie du partimoine de tout un marocain.
4. Maroc : les artistes amazighs protestent contre Nabil Ayouch , 8 octobre 2007, 08:15
Quel raisonnement merdique ! Les Amazighs sont continuellement victimes du racisme le plus abject et toi, tu proposes qu’ils se taisent, parce que d’après toi, nous sommes tous marocains ( hahahahahahah). Tu ne penses que tu es ridicule ? Au lieu de dénoncer l’amazighiphobie du régime arabiste de Rabat, toi, tu proposes le silence. Quel élan de solidarité !!! Quant au colonialisme dans sa version arabe, je te signale que les Amazighs en souffrent encore. D’ailleurs, il faut qu’ils s’en débarrassent le plus tôt sera le mieux.
4. COMMUNIQUE ALI N’ PRODUCTIONS, 15 octobre 2007, 15:33
Vous avez été très prompts à publier les attaques de certains vis à vis de nous. Ces attaques sont totalement dénuées de sens et le racisme anti-amazigh dont nous sommes affublés est tout simplement ridicule. Nous espérons que vous serez aussi rapides pour publier notre réponse à ces attaques. Nous pensons que dans un souci de justice et d’équité, il est normal que notre voix soit également entendue."
Ali n’ Productions tient, par la présente, à exprimer sa vive surprise face au contenu du communiqué de presse publié samedi 6 octobre en première page du quotidien Libération.
Nous tenons à préciser que les artistes invités à participer à la soirée télévisuelle de présentation de la Film Industry sur Al Aoula ont été traités avec le plus grand respect, de la même manière que la culture Amazigh, mise à l’honneur, pendant une partie de cette soirée.
Simplement, les contraintes inhérentes à la diffusion nous ont obligés à réduire la durée de l’émission, en passant de 2h30 à 1h30. En faisant cela, nous respections nos obligations vis-à-vis de la SNRT, notre partenaire, à qui nous devions dès le départ livrer une émission de 1h30 maximum. Nous avons d’ailleurs appelé les participants à cette émission, un à un, pour leur expliquer ces contraintes et les prévenir avant la diffusion.
Comme nous leur avons dit, rien dans ce qui a été coupé au montage ne l’a été en fonction de critères liés à l’Amazighité. Bien au contraire, au final, la culture Amazigh est restée très présente dans l’émission avec deux chansons sur les quatre chantées en Amazigh. Le reste de l’émission a vu la diffusion de bandes annonces de films tantôt en arabe, tantôt en tachelhit et il fut largement question de l’amazighité de nos participants tout au long de l’émission. Trop même, pour certains, qui nous l’ont reprochés.
En ce qui nous concerne, nous ne regrettons rien car cette émission fut saluée par beaucoup pour son originalité et sa diversité culturelle, symbole d’un Maroc pluriel.
Mais nous avons toujours été clairs également : la Film Industry n’est pas un projet Amazigh, c’est un projet marocain qui appartient à tous les Marocains. C’est bien pour cela que nos films ont été tournés, pour certains en Amazigh et pour d’autres en arabe, mais dans tous les cas doublés en arabe dialectal, tachelhit, tarifit et tamazight, ce qui est une grande première au Maroc.
La SNRT s’est d’ailleurs engagée à diffuser les films dans les quatre dialectes et ils le sont déjà.
Pour le reste, il est inutile de préciser que jamais nous n’aurions laissé quiconque sans ftour, un jour de ramadan, et le retard à l’arrivée du ftour du dernier soir a été expliqué à tous et excusé par l’ensemble des participants.
La majorité de la population du Souss Massa Drâa, ainsi que beaucoup d’acteurs et de techniciens, nous ont remerciés pour « tout ce que nous leur avons apporté avec ces tournages dans leur région », à plusieurs reprises. Et c’est notre meilleur réconfort.
Nous trouvons simplement dommage que tant d’amalgames soient faits par quelques uns, et que la défense d’une langue et d’une culture –qu’encore une fois nous respectons au plus haut point- soit pour certains l’occasion de revenir sur des arguments d’ordre économique. Car, une chose est sûre, tous ceux qui ont participé à la Film Industry l’ont fait de leur plein gré et en acceptant les conditions financières qui leur étaient proposées, compte tenu de nos budgets qui –une fois la post-production de tous les films terminée- seront audités en toute transparence.
Pour finir, nous souhaitons vivement que ce type de polémiques laisse enfin la place aux films et que chacun puisse juger de leur qualité, dans la langue qui lui plaira.