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Marseille : Rassemblement contre la répression sanglante, samedi 10 juin - 10 h

Publie le vendredi 9 juin 2006 par Open-Publishing

Place de l’Opéra
Devant le consulat honoraire du Mexique,
2 rue Corneille (M° Vieux port)
Samedi 10 juin - 10 h

Le mercredi 3 mai et le jeudi 4 mai, une violente répression s‚est abattue sur la population de la ville de San Salvador Atenco, au Mexique dans l‚État de Mexico. Depuis plusieurs semaines, les autorités du Parti de la Révolution Démocratique essayaient d‚empêcher les nombreux vendeurs ambulants du marché de Texcoco (près de San Salvador Atenco, nombre de ces vendeurs ambulants viennent de cette ville) d‚exercer leur activité. Alors que dans le même temps ces mêmes autorités municipales se proposent d‚octroyer un vaste espace à Wal-Mart pour construire un centre commercial qui va ruiner tous les petits commerces. Projet auquel s‚oppose une large partie de la population.

Le Front communal en défense de la terre (FPDT) est né en décembre 2001 lorsque les habitants de San Salvador Atenco s‚étaient mobilisés contre la construction d‚un nouvel aéroport destiné à désengorger la capitale. Le gouvernement du président Fox, promoteur de ce projet, offrait des sommes dérisoires aux propriétaires des terrains à exproprier. Après neuf mois de luttes qui obligèrent finalement le gouvernement à renoncer à ses prétentions, Le FPDT a tenté en septembre 2002 de transformer San Salvador Atenco en commune autonome et, le 10 septembre, un conseil populaire municipal a été instauré afin d‚assurer l‚administration et les services de base pour la population de six villages des alentours, se substituant ainsi aux autorités municipales du PRI.

Le mercredi 3 mai 2006, la police a expulsé violemment 8 vendeurs de fleurs ambulants. Ceux-ci ont reçu le soutien spontané de nombreux habitants. Dans les affrontements qui s‚en sont suivis, un jeune homme de 14 ans, Javier Cortes Santiago, a été tué. Une centaine d‚autres personnes ont été blessées. Certaines grièvement.

Le lendemain, jeudi 4 mai, 3000 policiers des différents corps de police ont envahi San Salvador Atenco, procédant à de nombreuses perquisitions sans mandat, arrêtant plus de deux cents personnes, avec une extrême violence.

Les conditions d‚arrestation et de détention s‚apparentent à de la torture (les prisonniers mains liées derrière la tête et baignant dans le sang des blessés ont voyagé empilés les uns sur les autres pendant près de cinq heures pour rejoindre les centres de détention). Et 30 femmes sur les 47 prisonnières ont été violées. Mais Atenco ne plie pas.

Nous tenons à témoigner notre totale solidarité avec la population de San Salvador Atenco luttant pour des conditions de vie digne et juste. Nous protestons de la manière la plus forte contre l‚escalade répressive à laquelle se livre le gouvernement mexicain, après les intimidations, arrestations, agressions dont ont été victimes dans de nombreux États du pays des participants à l‚Autre Campagne lancée par les zapatistes, les événements de San Salvador Atenco (qui avait reçu l‚Autre Campagne, il y a quelques jours).

Avec la population de San Salvador Atenco, nous exigeons :

 La libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes arrêtées.

 Le retrait des forces policières des villes de San Salvador Atenco et Texcoco.

 Que toute la lumière soit faite sur la responsabilité des autorités sur ces violences.

Nous appelons à protester auprès du consulat du Mexique contre cet inacceptable déchaînement de violence et de répression et à exiger l‚application des revendications des habitants de San Salvador Atenco. Nous resterons extrêmement vigilants à l‚évolution de la situation à San Salvador Atenco et prêts à témoigner notre solidarité avec la population. Une Commission civile internationale d‚observation pour les droits humains s‚est rendu au Mexique a confirmé et fait connaître à l‚opinion publique internationale le témoignage des victimes de la répression.

« Aujourd’hui commence un nouveau cycle de mobilisations au Mexique et dans le monde pour la libération de toutes et tous les prisonniers politiques. Partout ce mouvement croîtra et surgira à partir de beaucoup de formes civiles et pacifiques, avec le dessin et la créativité de ceux qui sont en bas et à gauche ; partout et tout le temps nous aurons à dénoncer ce crime, cette injustice, bien que les grands médias vendent cher leur cécité et surdité pour ce que nous faisons. »

Sous-commandant Marcos.

RASSEMBLEMENT POUR EXIGER LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES

À l‚appel de : Alternative Libertaire, Apata pela, Collectif Caracol de Marseille (C/o Mille bâbords, 61 rue Consolat 13001 Marseille Mèl caracolmarseille@no-log.org), Comité Chili Amérique Latine, CQFD, La Fanfaronne, La Rage du Peuple, Radio Zinzine Aix, Réseau de solidarité avec le peuple Mapuche, UL-CNT.