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Marx et Engels sont toujours d’actualité

Publie le vendredi 2 novembre 2007 par Open-Publishing
22 commentaires

« Il est grand temps que les communistes exposent, à la face du monde entier, leur manière de voir, leurs buts et leurs tendances ;… » K.Marx F.Engels

Ce n’est pas vraiment le choix que font les dirigeants du PCF en ce moment. Ce n’est pas vraiment le choix que font les militants non plus. Seule une minorité consciente et courageuse écope, déterminée et opiniâtre, pour ne pas sombrer. L’enjeu est quasi vital et nous l’avons bien compris, je l’ai bien compris que c’est de mon avenir, de notre avenir, de l’avenir de notre société dont il s’agit. Son destin, ma vie et la nôtre dépendront des choix que fera le Parti communiste français, que feront nos camarades. Aujourd’hui et plus que jamais l’idéal communiste est menacé car il est foulé au pied, démoli point par point à l’intérieur même du Parti. L’enceinte rouge déjà si durement assaillie de l’extérieur aura du mal à résister à une attaque en règle organiser en son sein et par les siens.

Car certains d’entres nous sont dès maintenant prêts à troquer sans vergogne nos valeurs marxistes contre un poste à la mairie et cela, dès le 1er tour. Certains camarades sont d’ores et déjà convaincus que nous disparaîtrons si nous ne faisons pas d’alliance. Ils ont tort. La lutte des classes est mise au placard, seule compte aujourd’hui la ri-poste électorale. Alors, en ces temps de crise, de « vaste offensive anti-sociale » où le Parti devrait mobiliser pour conduire une contre offensive de choc, au lieu de cela, il organise la campagne des élections municipales. Culpabilisant et menaçant même publiquement le 27 octobre ceux et celles qui ne joueraient pas le jeu perfide des alliances.

L’union dans ce contexte là ne fera pas la force. Je sais que beaucoup d’entres nous sommes en désaccord avec cette politique d’abdication alors, chers camarades, levons le voile juste un instant et regardons notre mouvement sans indulgence. Il est hésitant et frileux. Pathétiquement électoraliste, il compose et s’adapte pour garder piteusement les quelques places qu’il lui reste. Stratégie électorale, congrès extraordinaire, autant de points fondamentaux et sérieusement controversés qui devraient faire l’objet d’un débat permanent, entre nous et au sein des sections, sont tout juste mis à l’ordre du jour.

Comme s’il n’y avait plus rien à dire ! Qu’il relevait de l’évidence aujourd’hui que le Parti soit un obstacle et qu’il serait plus judicieux de le dissoudre dans un mouvement qui se créerait à gauche du P.S. La plupart des militants en sont convaincus et souhaite y travailler. Pour beaucoup d’entres-nous, hélas, le Salut est ailleurs. L’absence de projet porteur – j’ai pu constater que ce défaut majeur faisait quand même l’unanimité même pour les plus modérés, lors de la réunion des animateurs de section d’octobre- a eu raison des énergies et l’enthousiasme militant est en panne. Beaucoup, pour palier à cette lacune, se jettent plus ou moins activement dans les bras de partenaires à gauche des plus suspects.

Et pourtant. C’est exactement le contraire qu’il faudrait faire.
Parce que l’ambition des communistes du monde entier est d’aboutir à une transformation révolutionnaire des sociétés et cela implique, et ce d’une manière inexorable et incontournable, de travailler à l’émancipation du plus grand nombre des individus.

De s’engager d’une manière définitive sur la voie qui les mèneraient vers la suppression pure et simple des systèmes qui engendrent de la dépendance et de l’assujettissement, à savoir les systèmes bourgeois de gauche comme de droite.

Aujourd’hui, il est urgent de se réconcilier avec les termes révolutionnaire et révolution, de se les réapproprier sérieusement pour les réadapter au contexte actuel, car la responsabilité des communistes n’est pas de gérer le capitalisme, pour le rendre moins monstrueux, mais de l’éradiquer.

La place des communistes est dans l’offensive, laquelle s’organise à partir de l’idée de démocratie sociale et économique. Il va falloir expliquer et convaincre. Le plus douloureux et déstabilisant reste que l’on soit obliger, aujourd’hui, de convaincre nos propres camarades de s’inscrire et de s’engager dans toutes les initiatives qui renforceraient le Parti communiste et qui lui redonneraient cette part qu’il a trop longtemps et trop souvent soldée ; de les prier de réfléchir non pas sur comment rebondir ailleurs mais sur comment réactualiser notre idéal communiste moribond parce que mal connu, mal compris, mal perçu.
Lorsque nous serons forts et reconstruit, nous pourrons à ce moment là envisager d’éventuelles alliances si elles s’avèrent nécessaires. A nos conditions.

Mais pour l’heure, aucun corps exsangue ne peut avoir la prétention de négocier quoi que soit.

Il ne peut qu’adopter une posture de soumission, le nez et le regard en berne, butant sur ces propres mots devant un parterre clairsemé de militants qu’il souhaiterait entraîner dans sa tombe..

Le Parti communiste agonise aujourd’hui et je salue chaleureusement et avec beaucoup d’émotion cette belle minorité, dont je fais partie, qui se bat pour le garder et lui redonner vie.

Fraternellement

Messages

  • Dans les périodes difficiles, les militants font des choix sans s’occuper des appareils en haut-lieu.

    Il s’avère à chaque fois que ce sont eux qui ont raison, résistance en 40, opposition à la guerre d’Algérie etc.

    Par la suite, le parti se ressaisit et se structure à nouveau avec les résistants. Puis c’est le ronron. Mais ça repart toujours grâce au courage des militants.

  • Depuis des mois, jattends, sur Bellaciao, ou aileurs, quelqu’un qui, texte en main, tenterais de me démontrer l’inanité du Manisfeste de 1848. Pourtant je sais bien que c’est lui qui est visé par la politique de la direction. A Tarbes, l’autre jour, Gaissot a proposé de "revoir le léninisme" Chiche !.....mais il n’avait pas le temps.... Pour excommunier les ancêtres, leur faire porter le chapeau de nos propres turpitudes, on trouve du monde ; pour expliquer, démontrer, s’autocritiquer, c’est une autre paire de manche !

    Nous sommes dans l’auto-phobie chère à D Losurdo. Tout le monde il est vilain, tout le monde il est méchant ! Pour escamoter Lénine, on s’apprète à escamoter les 90 ans de la Révolution d’Octobre.

    C’est clair ces gens ne veulent plus d’un parti révolutionnaire qui, horreur, se qualifierait de "communiste". Ils veulent, pour les places et ce qui va avec, un PS bis, c’est tout. Moi je suis prét à tout pour faire capoter la maneuvre, et j’espère que ma colère sera relayée lors des assemblées générales de section. Faisont voter sur le Manifeste, rira bien celui qui rira le dernier !

    CN46400

    • tu es dans l’éssentiel . il y a des dirigeants du pc ou ex qui n’hésitent pas a triturer ; lénine ; le marxisme en général ; pour justifier leur reniements ; et masquer leur ambitions personnelles . cela au moment ou la lutte des classes s’aiguise en france ; et dans le monde ; ou les peuples sont de plus en plus aliénés par l’impérialisme . on voit bien que le capitalisme de par ses mécanismes d’exploitation n’a pas changé ; si ce n’est qu’il est devenu impérialiste ; meme si ses défenseurs tentent de le dissimuler sous le mot de mondialisation . que la notion de dépassement du capitalisme est nuisible dans la mesure ou elle tend a laisser le capitalisme perpétuer ses ravages ; en passant sous silence la necéssité vitale pour les peuples d’abolir celui-ci. il est temps de ne plus se laisser égarer par ces dirigeants ; et plus généralement par la direction mutante du pcf ; composée pour l’éssentiel de petits bourgeois ; qui ont reniés a travers la mutation les enseignements de marx et engels ; et de ce fait les caractéristiques essentielles du communisme . sam 82 .

    • Attention dans les PCs du PC actuel deux mots passent mal, "capitalisme" qui renvoie au défunt Karl (Das kapital) et "Impérialisme" qui renvoie à Lénine (L’impérialisme, stade suprème du capitalisme)qui, c’est bien connu, mangeait tout cru les enfants de ses innombrables victimes.

      Pour se dépatioyer, utilisez le mot "libéralisme", ou bien réinstallez une version plus ancienne du logiciel.

      CN46400

  • Bien parlé, camarade et je pense que nombre de nos militants se reconnaitront dans ton texte et seront d’accord également.

    Il ne faut pas être très futé pour comprendre que le parti souhaite préserver ses quelques élus quitte à les partager avec les socialistes....ceci au détriment des idées communistes et des combats menés sur le terrain par les militants.

    Au lieu de se renforcer et d’appliquer les idées qui sont l’essence même du communisme et qui sont par ailleurs toujours d’actualité, non, on préfère mener une guerre interne comme si celle que nous menons à l’extérieur pour dénoncer une droite dure ne suffisait pas.

    La gauche va mal, alors remettons en une couche !!

    Dès la parution du questionnaire préparatoire au congrès, nous avons compris ce qui nous pendait au nez et j’espère que les militants arriveront à faire remonter leurs avis en haut lieu !

    La philosophie de Marx et Engels est complètement compatible au problème de société capitaliste que nous subissons dans le monde...chaque combat, chaque entreprise menée par les communistes devrait être analysés afin qu’ils restent en accord avec les principes marxistes.

    Dans un mode où l’individu ne compte plus, où l’argent est roi, où le combat quotidien est la survie, avoir des valeurs et essayer de les mener à terme est tout à notre honneur.

    Nous ne voulons pas perdre notre parti, notre histoire qui est le combat de nos grand-parents, des résistants, des fusillés....nous sommes là pour pérenniser et continuer la lutte...

    Pour ma part, je ne pense pas que tant de militants se laissent berner par les idées de recomposition que l’on nous propose. Nos cocos sont intelligents et savent analyser les propositions qui sont portées par le questionnaire et ils ne se laisseront pas endormir comme cela.
    C’est ce que je ressent lorsque je parle avec les miens et quand je lis les contributions ( ou alors, je rêve, mais ne me réveillez pas !).

    Tout foutre en l’air parce que l’on est complexé par un score électoral qui n’est même pas à mettre sur le dos du PC, c’est de l’enfantillage !! REVEILLONS NOUS !!

    QUE VIVE LE PCF !! pour un monde meilleur !!

    Caroleone

    http://cocomagnanville.skyblog.com

  • Salut
    le PS est mort , le PC aussi, la LCR est LO ne révent que de prendre sa place ;
    Le PC n’a été un vrai parti communiste et révolutionnaire que dans de trés bréve période, la plupart du temps il n’a été qu’un part social démocrate de gauche (je simplifie), défenseur du salariat ;mais dans se cadre la, il à menner des luttes et combats héroîque.
    Il y aura sans doute recomposition entre des militants du partis qui rejoindrons ouvertement la social démocratie de droite, et d’autres qui rejoindrons La LCR dans son projet de faire un grand parti anticapitaliste sur la gauche de cette social démocratie, cité plus haut, et prendrons donc la place du PCF dans les années 50-60, le parti du salariat. D’autres vont se perdrent dans des sectes révolutionnaires et se disperser dans des combats stériles, pleurant la bonne époque de Marx, Lénine .....Mais tous c’est militants savent-ils vraiment ce qu’est le communisme, le marxisme j’en doute ?. Mais cela serai un long débat.....
    Robert

    • "D’autres vont se perdrent dans des sectes révolutionnaires et se disperser dans des combats stériles, pleurant la bonne époque de Marx, Lénine"

      Bien sûr, la LCR qui, à la remorque du PC de Marchais, a abandonné la dictature du prolétariat et LO, qui l’a conservé n’ont rien, absolument rien, à voir avec le "sectarisme sectaire"......

      CN46400

    • Camarades,le communisme c’est notre idéal et je ne vois pas qui pourrait empêcher le communisme de perdurer et de convaincre de sa nécessité les exploités .PCF,LCR,LO,PT et d’autres encore sont unis dans ce combat libèrateur même s’ils divergent parfois sur la stratégie pour battre le capital . Mais comme toujours c’est le peuple qui mettra tout le monde d’accord sur le plan historique .........Marx et Engels,deux grands hommes pour la liberté de l’humanité et plus que jamais d’actualité .Bernard SARTON,section d’Aubagne

  • La mystique communiste, ça mène où ? Elle a existé, et nous en sommes où aujourd’hui ?

    J.N

    • Et la mystique capitaliste, ça mène où ?..

      CN46400

    • Les vrais, le purs, les rouges de rouges, plus ils sévissent sur Bellaciao et plus la révolution progresse !

      Mais attendez camarades la révolution est pour novembre : va y avoir une grande grève générale, LA grève générale pour laquelle tout bon marxiste fait sa prière à saint Marx tous les soirs.
      Et puis quand la France entière (ou presque) sera dans la rue on prend le pouvoir (par la force, par les urnes ?) Et quand le peuple enfin sorti de sa léthargie sera au pouvoir (c’est qui, politiquement, le peuple ? Le PC + la LCR +Lo+++ ? Enfins réconciliés et d’accord sur les réformes à mettre en oeuvre et devenus, oh miracle en quelque semaines majoritaires ?) alors le peuple, il fera quoi ?

      Elémentaire : il sortira son bréviaire, les oeuvres complètes de Marx et Lénine + un peu de Trotsky et il nationalisera tout, réalisera la socialisation des moyens de production, il instaurera le communisme, mais cette fois le vrai, le pur, enfin.

      Parce que, voyez vous ma brave dame, en russie , en allemagne en hongrie partout ailleurs où ils ont essayé ils se sont plantés parce qu’il n’avaient pas encore notre intelligence ou notre pureté révolutionnaire.

      Mais nous on sait qu’on sait et on n’a plus qu’a le mettre en oeuvre et qu’il faut juste se débarasser de tout ces impurs qui nous font obstacle.

      Oh Marx, Oh Lénine et tous nos saints ça y est l’heure de la grande révolution a sonné, donnez nous seulement la force de mener à bien la grande mission que vous nous avez fixé depuis l’aube des temps révolutionnaires et qu’il nous suffit de lire dans vos écrits saints en nous balançant d’avant en arrière devant le mur de la révolution éternelle.

      Enfin, nous les dépositaires de la vérité par vous à nous révélée, nous les rares qui savons lire, nous les gardiens scrupuleux du dogme, nous allons pouvoir, d’un seul coup d’un seul, tranformer la grande grève générale qui s’anonce en apothéose révolutionnaire !

      Et nous saurons dénoncer les traitres qui parmis nous osent blasphèmer vos noms oh Marx et Lénine nos maitres ; qu’ils s’avisent d’émmettre le moindre doute, ce doute contre révolutionnaire
      sur la lettre et l’esprit de vos discours sacrés et ils subiront les foudres des masses populaire c’est à dire nous les purs les veilleurs au bon grain de la révolution contre l’ivraie de la réforme et du révisionisme bourgeois présent jusque dans nos rang !

      Sarkosy tremble de cette révolution qui gronde ! Un Marx congelé, un Lénine remomifié par les nouveaux zélateurs, ça jette un de ces froids, j’vous en parle même pas ma brave dame. Moins ils sont suivis par le peuple et plus leurs incantations prennent de la force : ça va gronder, que dis-je, ça gronde déjà ! Brrrrouuuu....

      Gilles, qui broute devant son écran les bonnes paroles révolutionaires et regarde passer ces révolutions en chambre, impressionné comme les vaches par les mêmes trains qui passent et repassent jusque dans leurs rêves depuis l’éternité de leur vie de vache. l

    • Les anonymes ont parfois des idées mais jamais du courage.

      CN46400

    • L’anonyme n’a pas lu Marx et Engels ..Dommage pour lui et sa culture..Par contre il peut aller chez Ruquier dire des conneries pour essayer de rire de son humour décapant sur les "dogmatiques" communistes qui rêvent tous les jours de la révolution ....Mazette le Capitalisme ne fait-il pas sa révolution tous les jours ? Ridiculiser les cocos en chambre c’est déjà prendre conscience de la force de leurs idées dans les masses exploitées ...Alors l’anonyme peut regarder le déroulement de l’histoire sans se mouiller et profiter après la révolution de ses avantages en étant un résistant de la dernière heure comme en 1944......Bernard Sarton,section d’Auibagne

    • L’anonyme n’est pas anonyme puisque j’ai me semble-t-il signé comme d’habitude de mon prénom : Gilles !

      Pour ce qui est de lire Marx, il est vrai que je n’ai guère le temps de le faire, trop occupé à ma thèse sur un certain..... Karl Marx.

      Je serais en grève à partir du 20 /11 et plus si affinité, comme je l’ai été 3 semaines en 1995 et un mois complet avec ma femme en 2003 ! Cette année là pas de vacances et emprunt à notre banque pour boucher le trou de deux salaires complets en moins. Je ne cherche pas à faire pleurer dans les chaumières, il y a plus malheureux que moi. Je ne supporte par contre pas les leçons des prétendus marxixtes et des dogmatiques de tout poil qui portent une lourde responsabilité dans l’incapacité du Pc à se révolutionner, et m’interdisent encore de revenir dans ce parti qui serait devenus autre, à la hauteur de l’innovation que commande le réel !

      Raz le bol du prêt à penser communiste trop souvent lu ici !

      Cela ne me fera jamais vous confondre pour autant avec des ennemis politique ! Ici on est entre nous et on peut se parler avec la franchise que requiert ce que l’on veut faire avancer !

      Gilles.

    • Je ne pense pas que mon texte donne des leçons de marxiste et loin de moi l’idée de sacraliser Marx et tout autre penseur marxiste révolutionnaire, hommes ou femmes d’ailleurs. Parce qu’il n’y a pas que Marx n’est-ce pas ! Mon texte brosse seulement un tableau un peu pessimiste, certes, de l’état du PCF aujourd’hui et met en avant surtout l’idée que rien n’est perdu, et ce, grâce aux militants. Alors arrêtez de chicanez puisque sur le fond nous sommes d’accord. Nous voulons avancer dans l’unité. Alors mettons nous au travail dans les sections, pour trouver comment nous allons pouvoir reconquérir du terrain. Et pour ma part, je pense qu’il ne faut rien abandonner au passage, ni Marx, ni les autres. Bien au contraire, ils sont plus que jamais d’actualité. EP

    • Même si Marx était était tout sauf un "prévisionniste", on peut admettre que son analyse débouchait plutôt sur une révolution en Europe occidentale qu’en Russie. Ceci étant admis, il faut bien reconnaitre que personne, dans ce domaine, a fait mieux que lui. Du reste il est hazardeux, pour le moins, de lui faire couvrir le concept stalinien de "la révolution dans un seul pays". Pour reprendre une paraphrase adressée par Castro à Kroutchev quand celui-ci parlait du "communisme en 1980", il ne peut y avoir "le paradis communiste à un pôle de la Terre et la misère capitaliste à l’autre" !

      Quand à Gilles, je regrette, tout en plaidant les circonstances atténuantes de l’avoir traité "d’anonyme ". Mais puisqu’il prépare une thèse sur Marx, je m’étonne qu’il refuse de désigner clairement ce qui, pour lui, coince chez Marx, et en particulier dans le Manifeste ?

      CN46400

    • Mille excuses ,Gilles, j’ai mal interprêté ton texte humoriste sur les cocos .Mais si le PCF a reculé en influence électorale c’est à cause des dirigeants des années 60 qui ont cru que "l’union de la gauche" était la seule stratégie possible pour prendre le pouvoir en france .J’ai toujours combattu ce choix et je le combats encore.La Gauche est un fourre tout "commode" pour empêcher le peuple de mettre son nez dans ses affaires en déléguant à des personnalités dite de gauche le pouvoir de règler ses problèmes .Quelle erreur ! Les communistes,pourtant très intelligents,se font avoir parce qu’ils ne peuvent accepter de rompre avec le PS pour battre une droite arrogante et sans complexes .Pourtant il faut rompre avec la social-démocratie,bras armé démagogique de gauche de la bourgeoisie . L’exemple du succès du NON au référendum démontre que l’électorat populaire ne suit pas forcément les "menteurs" PS.Il faut croire en la force de nos idées et ne pas les cacher sous un verbiage "anti-libèral" incompréhensible par le commun des mortels.Le choix "communiste" face au "capitaliste" est plus parlant et compréhensif pour l’exploité qui ignore tout de l’économie politique.Nous sommes à la fin de la délégation de pouvoir,y compris au PCF,car cette verticalité construite par les élites depuis le temps de la tribu de l’antiquité prend l’eau de toutes parts .Le discrédit des élites politiques,économiques,sociales,religieuses,médiatiques se renforcent car leur bureaucratisation les empêche d’agir pour satisfaire les besoins du peuple dans tous les domaines,alors que nous en avons les moyens .La "rupture" est surtout là et c’est pour cette raison que nous devons développer l’horizontalité du pouvoir avec assemblées générales partout sans attendre de directives d’en haut.Les personnalités compétentes qui sortiront de ces assemblées pour appliquer les décisions prises ne devront en aucun cas se faire "happer" par le haut discrèdité .la fin des "secrètaires généraux" et des "Présidents" de toutes sortes reste une nécessité historique pour sortir le peuple de sa dépendance du beau parleur ou du Patronat de droit divin .

      Théoriser sur cette exercice pour les grèves en cours et à venir peut devenir des "travaux pratiques" pour l’examen final révolutionnaire .

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • A CN46400,

      pour le moment je m’interroge est essaie, modestement, de trouver chez Marx (et d’autres) de quoi dépasser Marx pour ce qui doit être dépassé.
      Ce qui manque cruellement chez Marx c’est une véritable pensée politique, pensée qu’on ne trouve pas dans le manifeste. Les questions de l’Etat, du droit, des institutions, de la démocratie des libertés individuelles, tout cela a été délaissé au profit d’une pensée de l’histoire et de la révolution qui donne mal prise aux forces populaires lorsque la révolution devient impensemble en dehors de la démocratie. La critique de l’économie politique ne constitue pas par elle-même une pensée politique !

      Je ne suis pas sûr du tout que l’idée de révolution ait encore un sens même si celle de dépassement du capitalisme en a un.

      Que l’idée même de communisme soit la mieux à même de nous armer pour lutter contre le capitalisme cela me paraît douteux, en tout cas comme quelque chose que l’histoire même du communisme et du PCF doit nous ammener à interroger sérieusement.

      Y a-t-il un seul parti, même communiste, dans le monde qui propose une politique communiste ?
      C’est quoi le communisme concrètement, comme politique réelle si on ne veut pas refaire du collectivisme ?
      Nul ne le sait, alors voilà pourquoi il me parait vain de faire assaut de pureté révolutionnaire pour penser l’impasse (que j’espère momentanée) réelle dans laquelle nous sommes.

      Il faut reconnaître le problème et notamment accepter de se demander si une organistion suceptible de rassembler pour relancer le mouvement populaire doit encore être un parti, et un parti communiste !

      Aucune question, vu où l’on en est ne doit être tabou et donner lieu à des anathèmes plutôt qu’a une pensée, dont l’urgence n’a d’égale que celle de l’action contre la politique de Sarkozy et autres libéraux à l’échelle de la planète.

      Gilles

    • Il n’y a pas de "directives d’en haut" Il n’y a que des prolétaires curieux, et parfois fatigués, qui confondent conseil, informations et directives. De même le "secrétaires général" ne devraient rester que le responsable des secrétaires. C’est d’ailleurs pour cela, et rien que pour cela, que Lénine avait confié ce poste à Staline. On sait ce qu’il advint. De même, les "Presidents" devraient se contenter de présider.

      Reste que les révolutonnaires sont des hommes et que les hommes préfèrent les pentes qui descendent. C’est tellement facile de déléguer ! Faudra faire avec encore pour quelque temps.

      Sur la "gauche", et son union qui est incontournable, que dit Marx ?

      "Quelle est la position des communistes par rapport à l’ensemble des prolétaires ?

      Les communistes ne forment pas un parti opposé aux autres partis ouvriers. Ils n’ont point d’intérêts qui les séparent de l’ensemble du prolétariat. Ils n’établissent pas de principes particuliers sur lesquels ils voudraient modeler le mouvement ouvrier. Les communistes ne se distinguent des autres partis que sur deux points :

      1-Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tous le prolétariat.

      2-dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité." (...)

      Stop aux anathèmes et laissont aux prolétaires le soin d’apprécier entre les uns et les autres. Et posons nous, tranquillement, cette question simple : pourquoi tant de prolos dévoient leur bulletins de vote ?

      CN46400

    • Qu’est ce que le communisme ? Je crois que le peuple cubain offre des pistes. Il a réussi là ou nous échouons. Il à réussi à mettre en place une vraie démocratie sociale. Le peuple souffre de l’umbargo c’est tout et malgré cela, malgré les privations, les aggressions, il reste sur la voie que la révolution cubaine à ouverte. Par choix et en toute conscience. Parce que cette révolution à été faite pour le peuple et soutenue par lui jusqu’à nos jours. Rien n’a pu la briser et aujourd’hui elle commence à s’étendre en Amérique latine. La démocratie politique n’a aucun sens si elle est déconnectée de la démocratie sociale et économique. Ce qui interesse les peuples du monde entier c’est l’égalité. Cuba s’est donné les moyens d’y parvenir - éducation pour tous, accès aux soins pour tous, logement pour tous - même si tout n’est pas parfait. Fidel Castro, inspiré de Marx, et au nom d’une certaine éthique révolutionnaire, n’a jamais dérogé et cela a payer. Que la bourgeoisie de gauche comme de droite le dénonce comme dictateur, c’est son problème.Qu’elle tremble ! Le communisme, ou ce qui peut ressembler à çà, est à Cuba. E.P.

    • Sur l’Etat : "Le gouvernement moderne n’est qu’un comité gérant les affaires communes de la bourgeoisie toute entière" Cette phrase dit tout et suggère tout.

      Il suffit de voir Sarko, et son "comité", à l’oeuvre depuis 6 mois pour comprendre comment la "dictature" de la bourgeoisie,"une infime minorité", fonctionne sans...dictateur. Et, du même coup, comment une autre "dictature", celle d’un autre "comité" gérant les affaires communes du prolétariat "l’immense majorité", tout entier, pourrait fonctionner sans...dictateur !

      Mais comment apréhender les "affaires communes du prolétariat tout entier" sans la démocratie parmi les prolétaires ? C’est la question qui est posée par l’échec du stalinisme et qui doit être analysée, objectivement, sous toutes les coutures, interne, externe, circonstancielles etc.... Et c’est ce qui plombe le Pcf depuis 56.

      Et ce n’est pas en jetant des mots, ou des concepts, par dessus bord qu’on règle le pb !

      CN46400

    • Gilles,

      Je crois qu’on s’est trop laissé saouler par la couleur des mots et insuffisamment par les processus réels qui agitent une société, des luttes qui font que surgissent, dans beaucoup de tentatives de transformations, des castes sans contrôle qui s’autonomisent et finissent par confisquer tout espoir de gestion directe par les travailleurs. Surtout dans des sociétés à faibles classes ouvrières.

      Pour les sociétés riches en général on se fait rouster avant même d’approcher du pouvoir réel.

      Pour ce qui est du Marx et d’autres personnalités reconnues comme telles par beaucoup, effectivement il faut les considérer pour ce qu’ils étaient et ne rien se saisir comme un bréviaire. Se pencher sur ce qui fut fait et tenté, dans quelles sociétés, comment, quelles analyses furent portées, qu’est-ce qui est conforté des dizaines d’années ou 150 ans après ?

      Bref, faire des débats vivants, car tout est toujours à redémontrer et à revisiter. Et on n’a pas trouvé le chemin pour une société industrielle pour une société en même temps plus libre et en même temps sans l’essentiel de l’exploitation, avec des travailleurs qui dirigent leur destin, pas de bourgeois, pas des nomenclaturistes, ...

      Cop.