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Maxi-Livres se sépare de Latifa Abed

Publie le mardi 13 décembre 2005 par Open-Publishing
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Maxi-Livres se sépare de Latifa Abed

La CGT Maxi-Livres informe de la décision de Latifa Abed (déléguée syndicale CGT depuis 1999, salariée depuis 1989, responsable de magasin à Montreuil puis à la Gare de Lyon, à Paris), de ne pas s’opposer, aprês avis de ses avocats et de ses proches, à la nouvelle procédure de licenciement pour cause personnelle dont elle est actuellement l’objet. Il est mis fin ainsi à toutes les procédures judiciaires en cours.

C’est par Latifa que le syndicalisme est entré à Maxi-Livres suite à sa reprise par le GROUPE OMNIUM en 1997. En 1999, elle signait un accord UES (Unité Economique et Sociale) qui a permis la mise en place d’un Comité d’entreprise. Elle était seule au démarrage de la négociation de l’accord 35h.

Depuis, elle n’a cessé, avec la passion qu’on lui connaît, d’oeuvrer avec d’autres de ses camarades, comme la syndicaliste sincêre Karine Fleury de FORCE OUVRIàˆRE ou Vasco de Carvalho, élu CGT, pour l’amélioration des conditions de travail des salarié-e-s, considérant que leur respect allait de pair avec la réussite de l’entreprise à laquelle elle était attachée : obtention de tickets-restaurant, mise-en-place d’un CHSCT, déplacement sur toute la France, assistance de salarié-e-s, présence réguliêre aux réunions etc. De même, considérant le rà’le citoyen du syndicalisme à l’extérieur de l’entreprise, elle a souvent accepté de témoigner dans les médias, s’attirant les foudres de sa direction et le respect de l’opinion. Elle a également, dans la mesure de ses moyens, soutenu la lutte d’autres salariés comme les grévistes du MCDO Strasbourg-St-Denis ou les femmes de ménage d’ARCADE, sous-traitant d’ACCOR.

On se souviendra des grêves auxquelles elle a elle-même participé contre la fermeture du Maxi-Livres de la Porte de Montreuil en face du siêge de la CGT en 2002 et pour de meilleurs conditions d’hygiêne au Maxi-Livres de la Gare de Lyon en 2004.

Parallêlement à son action syndicale, passionnée par le métier de la vente, elle a toujours mis un point d’honneur à accomplir consciencieusement son travail malgré tous les obstacles qu’elle a ressentis quotidiennement : calomnie, dénigrement, tracts anonymes, campagne de délation ! Mais plus qu’à la haine, c’est à la bêtise qu’elle dut faire face le plus souvent, la bêtise ne méritant, selon elle, pour toute réponse que la pitié. Encore plus quand cela provenait de prétendus représentants du personnel capables de voter favorablement et réguliêrement à des licenciements de salariés comme l’ont encore fait les élues de la CFDT Maxi-Livres pour Latifa cette fois-ci.

Au final, Latifa n’a pas à rougir de son action car tout ce qu’elle a fait, elle l’a fait avec le coeur, animée par la seule défense de l’intérêt des salariés, révoltée toujours par l’injustice.

Elle tient à remercier ici toutes les personnes qui, durant toutes ces années, lui ont fait confiance : salarié-e-s de l’entreprise, ancien-ne-s de Maxi-Livres (Annie, Jocelyne, Emmanuelle, Hélêne, Maud, Jérémie, Eric et beaucoup d’autres), les nombreux soutiens extérieurs qu’elle a reà§u de particuliers anonymes, de militants de tous bords et de groupes divers, comme SUD RAIL de la Gare de Lyon, des structures syndicales de la CGT (des UL, CGT Banque de France, CGT Groupe Mornay, CGT Assemblée Nationale, CGT BHV !), le RÉSEAU STOP PRÉCARITÉ (Abdel, Evelyne, Gisêle !) ; des personnalités politiques et plus particuliêrement Claire Villiers, Vice-Présidente de la Région Ile-de-France, Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, des élus de la Mairie de Paris (Bertrand Delanoë, Christian Sautter, Anne Hidalgo) ; ses défenseurs devant la justice, Carlos Rodriguez de la CGT, ses avocats, Maître Judith Krivine et Maître Jean-Yves Halimi ; des fonctionnaires du Ministêre du Travail particuliêrement à l’écoute ; Bernard Hasquenoph, pour sa communication ; Mayo et Jeff et toute l’équipe de LA PASSERELLE ; des artistes comme les Compagnies JOLIE MôME et NAJE ; sans oublier Karim, Hanlor, Francine, Philippe, Alissa, Lauriane et beaucoup d’autres qu’il serait trop long de citer ! Que toutes et tous soient remercié-e-s.

Latifa n’a jamais pensé que la lutte s’arrêtait à la porte de l’entreprise. Aussi, d’une maniêre ou d’une autre, elle continuera d’oeuvrer pour plus de justice et d’égalité comme elle l’a toujours fait, où qu’elle soit.

Bonne chance à toi, Latifa.

Latifa, pour remercier toutes celles et tous ceux qui l’ont soutenu durant toutes ces années offre un pot le vendredi 16 décembre 2005, à 18h30, à LA PASSERELLE, 3 rue Saint-Hubert, Paris 11, Métro Saint-Maur. N’hésitez pas à venir !

Si vous voulez envoyer des messages à Latifa :
 cgtmaxilivres@voila.fr
Tel. 06 83 56 34 57
 http://lemaxisyndicat.site.voila.fr

COMMUNIQUÉ DE LA CGT MAXI-LIVRES

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