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Merkel, une nouvelle Bérézina ?
Publie le dimanche 18 septembre 2005 par Open-Publishing13 commentaires

de ichlo
L’expérience en France d’un pouvoir politique qui a connu la cohabitation, l’espoir socialiste et la restauration massive d’un pays retournant vers une majorité présidentielle de droite sur les chapeaux de roue d’une préparation de terrain qui aura finalement durée une bonne vingtaine d’années ne nous interroge moins sur l’éventualité qu’il y aurait à "virer" des socialistes devenus inefficaces mais plutôt sur les raisons essentielles qui font blocage et opposition, certainement sous l’effet d’une sur-démocratie autoritaire due à l’autorité de certains privilèges de monopole, dès lors qu’une majorité de gauche tente d’appliquer des programmes plus équitables pour "l’ensemble" de la nation,
sans compter qu’à chaque fois qu’une droite française s’est faite virer par une gauche d’ouverture elle eût préféré lui envoyer son extrême toujours disponible pour lui prêter secours d’autant plus qu’à cet effet il serait dommage qu’en Allemagne les travaux de mise en sourdine de cette mouvance politique tapageuse et simpliste - plus ou moins populiste - se retrouvent pieds et poings liés dans les bras d’une chrétienne-démocratie réorganisée autour d’une Madame Merkel qui aura toujours la papauté en sa faveur pour nourrir certains dérapages maintenant que le saint Père a ré ouvert les portes de la reconnaissance sociale des intégristes catholiques français auprès de qui l’âme de l’autre a toujours plus semblé les intéresser que leur propre âme irréprochable puisque cachée et préservée par le voile organisationnel qui sous-tend les fractions religieuses aux méthodes sans progrès chez qui on retrouve régulièrement des morts (encadrement trop sévère ou tortures de désenvoûtement...).
Parce qu’aujourd’hui en France, avoir une droite au pouvoir c’est aussi avoir avec elle les pires craintes quant à ses capacités réelles à diriger et gouverner le monde lorsqu’on apprend dans la stupeur et la consternation que Douste Blazy s’étonne, nous rapporte la Canard Enchaîné, qu’il n’y ait pas eu de persécutions juives en Angleterre durant la seconde guerre mondiale et qu’il fut encore plus étrange pour sa compréhension que les Juifs ne furent même pas chassés du sol des îles britanniques durant cette période... On devrait se permettre les points d’exclamation ou la Croix rouge française quand à ce que connaît Le Pen de la Résistance, après, oui, ce qu’il en a récupéré...
Mais ce n’est pas la raison principale du culot des droitiers actuellement qui leur donne la possibilité d’étaler l’inconscient de leur mépris mais la manière dont le pouvoir étatique n’en est petit à petit plus devenu un, rongé et rogné qu’il s’est fait par les marchandages financiers et les spéculations politiques liées autour ce qui vît qu’en terme d’alternance, la droite n’aura jamais quitté le pouvoir durant les années de présidence socialiste.
Je crois que pour l’Allemagne le problème est sensiblement identique et les échecs qui sont reprochés à Schröder ne viennent pas d’une incapacité mais d’un refus d’une droite devenant de plus en plus riche, incapable de comprendre de l’espace clos de l’accumulation de ses bénéfices, le rôle que l’Etat lui sommait de réaliser pour participer à la lutte contre le chômage et la pauvreté. Ce n’est pas tout d’avoir des programmes, encore faut-il pouvoir les appliquer lorsque le patronat refuse de concéder la moindre collaboration.
Quand la gauche est au pouvoir, c’est comme si l’Etat se sauvait et se transformait en opposition surdémocratique qui cadenasserait subventions et crédits, financements et projets qu’il ne connaît pas. L’Etat, c’est la droite...
Il ne faut pas accepter l’espèce de manière dont la droite tente de forcer la main à la gauche qu’il lui est facile de montrer comme incompétente dès lors que l’opposition de la droite allemande s’est toujours idéologiquement opposée aux moindres avancées, refusant de participer à un quelconque progrès de peur de perdre une parcelle de son influence politique... Drôle de démocratie donc et il n’est pas étonnant que dans certains pays les désaffectations relevées des urnes au moment des scrutins ressemblent plus à une incompréhension qu’à un manque d’engagements, à différents blocages plutôt qu’à une saine participation.
Messages
1. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 18 septembre 2005, 20:24
Cela prouve une chose surtout : le réformisme même le plus sincère du monde ne peu et ne pourra jamais réussir. Cela car les possèdants n’accepteront jamais que l’on rogne leur possessions ou mieux que l’on les en dépossède. Les patrons sont prêt aux pire crimes pour préserver leur situation privilègié dans la société. Il suffit de voir le sort du président Allende au Chili en 1973. La bourgeoisie chillienne a refusé la volonté populaire de faire passer le pays dans la construction du socialisme. Elle a donc eu recourt au coup d’Etat. Et c’est ce qui pend au nez de tout gouvernement de gauche radicale sincère. Si les réformes mettent en danger le système capitaliste alors on peut être sûr que le gouvernement va être démis d’une manière ou d’une autre. Les dirigeants de l’armée, les préfets, les hauts magistrats, les hauts fonctionnaire sont issus et les divers conseillers font partie de la haute bourgeoisie. Ils n’ont aucun intéret à ce qu’un gouvernement remette en cause les fondements de leur position sociale. Et comme ils font partie intégrante de l’appareil d’Etat (et que la population n’a strictement aucun contrôle sur eux) ils une marge de manoeuvre très importante pour enrayer les mesures du gouvernement. Il ne reste plus alors qu’a le renverser. Ce gouvernement sera détruit par cette même machine étatique qu’il aura cru pouvoir diriger. Ainsi on ne peut remettre en cause le capitalisme au travers de l’Etat en place car celui est tout simplement l’instrument des patrons. Et les patrons ne laisse pas leurs adversaires utiliser leur instrument. C’est pourquoi Allende a payer de sa vie sa croyance dans le fait qu’il pouvait construire le socialisme au Chili via l’Etat en place.
C’est pourquoi il est nécessaire de détruire l’Etat en place, qui est l’Etat de la bourgeoisie, et de le remplacer par un Etat des travailleurs. Un tel Etat pourra lui être l’instrument de tous les travailleurs et pourra donc mettre un terme à la propriété "sacrée" des moyens de production.
1. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 18 septembre 2005, 22:16
Tout n’est pas à rejeter dans ce qui précède, mais c’est quoi l’Etat des travailleurs, concrètement ?
Car de slogans creux et stériles, il y en a plein la hotte !
2. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 18 septembre 2005, 22:24
Ceux qui travaillent savent de quoi il s’agit
3. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 18 septembre 2005, 22:33
Un peu court,non ? Je travaille et je ne vois pas. Un slogan, donc.
4. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 18 septembre 2005, 23:01
Un Etat des travailleurs est un Etat conçut pour et par les travailleurs. Il se base sur la démocratie directe et totale. C’est à dire que la démocratie ne s’arrête plus au porte des entreprises. Les travailleurs prennent en charge leur activité par le moyens de conseils de travailleurs. Ils élisent une direction révocable et peuve,t donc décider entièrement de ce qui se passe sur leur lieu de travail. L’ensemble des conseil d’entreprise élisent un conseil de ville. Puis on passe des ville aux régions et enfin au niveau national. L’institution la plus haute est donc le conseil national des travailleurs. Tout est géré depuis la base. Bon ce n’est là qu’une ébauche d’idée car nous n’avons pas encore eu l’occasion de finaliser un tel projet. Pourtant des débuts d’existance d’Etat des travailleurs ont déjà existés. La première expérience fut la Commune de Paris en 1871.
En clair l’Etat des travailleurs permet à ceux qui produisent les richesse de les répartir de manière égale. La démocratie de l’Etat des travailleurs est totalement présente sur l’économie car il doit s’agir d’un choix collectif et non d’une minorité de privilégiée...
5. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 01:06
En lisant ce qui précède, on est partagé par des sentiments divers, disons contrastés. Tout d’abord, la sympathie : on réclame une société plus juste et plus démocratique : on ne peut qu’applaudir.
Mais également la consternation devant le simplisme ravageur de l’utopie égalitaire qui resurgit ici. Il faut abandonner la pensée-slogan pour le penser vrai basé sur une analyse rigoureuse de la complexité du réel économique, social... du réel humain, afin de bâtir une utopie raisonnable, réaliste et réalisable.
On a raison d’écrire qu’il ne s’agit que d’une ébauche d’idée,que le projet n’est pas finalisé, mais alors il est grand temps de s’y atteler, car on ose espérer que l’on ne rêve pas de reconstituer les soviets : on a vu le résultat.
6. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 09:47
la commune de paris et les soviets 1917-1920.
voila ce que notre ami nous propose comme societé future !
mais on sait comment cela se termine dans les deux cas : dans le sang et en premier lieu celui des travailleurs ,soit parceque l’etat et ses moyens - armée et police entre autres-ne supporte pas l’anarchie , et c’est la victoire des versaillais et les fusillades ou l’exil pour les communards,soit parceque le pouvoir ayant horreur du vide une partie des nouveaux dirigeants de la nouvelle societé s’empare du pouvoir ,eliminent les soviets et pour faire bonne mesure et justifier la contre revolution qui menace ,elimine les petits proprietaires agricoles , les artisans les commercants et toutes les professions liberales qui ne peuvent fonctionner sous le controle des travailleurs, et là c’est la fete de joseph le petit pere des peuples !
non merci ,sans façons,un etat des travailleurs tel que decrit par notre ami n’est pas democratique ,pas republicain , et devore vite ses propres enfants !
penser qu’aprés le xxeme siecle des hommes ou des femmes puissent avoir de telles idées en tete c’est triste à en pleurer.
pour l’exemple : plus prés de nous , on a eu d’un coté le chili ( qui n’etait pas allé aussi loin que le propose notre ami) et de l’autre le kampuchea democratique de pol pot .
claude de toulouse trés à gauche mais pas fou !
7. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 12:13
" Le réformisme même le plus sincère du monde ne peut et ne pourra jamais réussir." ?
Grande phrase parfaitement fausse. Suffit de regarder la contre-révolution thatchérienne, on s’aperçoit qu’elle a pris très au sérieux, elle, le réformisme social de l’après-guerre et a entrepris d’en détruire les fruits : ce réformisme de l’après-guerre avait parfaitement réussi à, excusez du peu : établir un service de santé gratuit, nationaliser le charbon, l’acier, les transports, éliminer les taudis et construire massivement des logements décents, etc.
8. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 12:23
C’est vrai ça, le capitalisme c’est pas si mauvais que ça, 400 ans de tueries, les armes les plus sophistiquées pour exterminer les peuples de tous continents. Bravo !
Plus de révolution, plus d’apiration, restons là à étouffer, l’utopie est impossible, la révolution n’existera jamais.... D’ailleurs elle n’a jamais existé !
Bon penser que l’émancipation des peuples sera l’oeuvre des peuples eux-mêmes, sans délégation de pouvoir à des spécialmistes de la politique, c’est penser que les gens pourraient eux-même choisir la trame de leur destin. Et ce serait cela c’est le véritable danger...
Mais alors pourquoi parler, pourquoi manifester, pourquoi occuper, réquisitionner, décider en AG souveriane, apprendre à faire des tracts, organiser des solidarités concrètes ? Parce qu’il y a des gens qui savent faire tout cela et qui sont même payer pour cela ?
Tant qu’on délèguera la politique à des gens qui pensent pour nous, nous n’aurons pas le pouvoir. C’est déjà une parole confisquée.
Une fille du peuple
9. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 17:54
Bien vu !
A voir ceux qui nous gouvernent précipiter le pays vers le chaos anarchique ultra-libéral, je crois que bientôt nous n’aurons plus grand chose à perdre, sinon de les mettre dehors.
Soyions réalistes, demandons l’impossible.
Bravo encore au nouveau Parti de la Gauche pour ses résultats.
Prenons-en de la graine.
10. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 19:39
Je relève juste ce petit détail dans ce fil de discussion. Il ne me semble pas d’une toute petite importance :
"Il faut abandonner la pensée-slogan pour le penser vrai basé sur une analyse rigoureuse de la complexité du réel économique, social... "
Sauf que y compris dans les mécanismes de la pensée, ça ne se passe pas comme ça. On ne part pas du complexe justement mais plutôt du simple vers le complexe ... à suivre !
11. > Merkel, une nouvelle Bérézina ?, 19 septembre 2005, 19:45
Honnêtement la création de l’URSS ne pouvait aboutir aux objectifs que s’étaient fixés les révolutionnaires de cette époque . Et ceci n’avait rien à voir avec la radicalité de leurs discours mais avec le fait d’être dans une société exangue et détruite par la guerre, avec une classe ouvrière représentant quelques % de la société et qui sera liquidée par la suite dans le processus de guerre des années 20 (pour atterir à 1% à un moment) et enfin par la confiscation du pouvoir des soviets au profit du parti (mais ce dernier point me parait très accessoire par rapport aux autres).
Les questions posées sont concretes :
Bien sûr qu’il faut souhaiter que la démocratie ne s’arrête pas aux portes des entreprises. Un des risques permanents que fait peser le capitalisme sur la société réside bien dans la puissance des interets d’organisations despotiques, dont les entreprises capitalistes font partie. Le risque de bascule de toute société démocratique vers des dérives fascistoïdes ou autoritaires est permanent si des choix démocratiques contraires aux interets de la bourgeoisie sont faits.
Pour autant on ne peut construire une société où les entreprises sont régies par la démocratie sans s’inquiéter du fait de savoir si les salariés auront le temps ou pas de se pencher sur la gestion de leur entreprise, le temps ou pas d’apprendre à participer à sa gestion... Car les dérives bureaucratiques sanglantes ne sont pas forcement le fait de choix politiques mais dûes souvent à des sociétés disloquées qui ne permettent pas d’avoir des travailleurs controlant démocratiquement le fonctionement de leurs entreprises car accablés par des horaires démentiels de travail dans des structures économiques délabrées. Dans ces conditions la délégation de pouvoir marche à plein régime, on délegue à des "professionels" sans moyen de les controler, et ces derniers gèrent et finissent par fonctionner de façon autonome, par se passer de tout contrôle : Ca s’appelle la bureaucratie, ou la nomenclatura ou la bourgeoisie d’état, suivant le regard porté.
L’URSS des débuts a marché à plein régime dans ce sens... Les soviets se bureaucratisant à très grande vitesse puis fusionant avec l’appareil du PC russe et celui-ci finissant par fonctionner sans aucun controle quelqu’il soit...
Pour qui travaille dans une entreprise je pense qu’on me comprendra aisément : C’est déjà très difficile à faire venir des gens à de simples assemblées annuelles des syndiqués pour qu’ils controlent de simples élus syndicaux. Mais quid de la gestion d’une entreprise ? Je vois tout de suite les gens dirent : on te fait confiance ... et c’est comme ça que ça bureaucratise...
Ce n’est pas trop grave (qu’une organisation humaine aboutisse à une caste qui s’autonomise et confisque le pouvoir dans l’entreprise) si existe des contre-pouvoirs solides et si les salariés sont dans une société assez riche pour leur permettre de controler réellement la gestion d’une boite, en temps disponible et en compétence...
Mais c’est très grave dans une société organisée uniquement sur ce principe et qui n’a aucun contre-pouvoir et des travailleurs ne controlant rien ... On aboutit alors à un systeme qui n’est peut-être plus capitaliste mais finalement en retard sur le capitalisme : la bureaucratie ou nomenclatura (qui n’a pas été inventée par les soviets mais est inhérente à toute organisation humaine).
La comparaison qui a été faite ici avec Pol Pot est en déhors des clous car à aucun moment, dans le processus de liberation du Cambodge, les ouvriers , ou même les paysans n’ont eu le pouvoir. Je ne parle pas evidemment de la farce indiquant que "le parti est le parti des travailleurs..." qui n’a aucun contenu car aucune élection libre n’est venue confirmer cette prétention (alors que les soviets oui au départ ont été relativement démocratiques)...
Oui il ne suffit pas de se pretendre anti-capitaliste pour être socialiste, communiste, révolutionnaire ou auto-gestionnaire.... quelque soit le terme d’une société désirée pour que les hommes et femmes soient plus libres.
Il faut répondre aux questions de la bureaucratisation, aux questions de la séparation des pouvoirs, aux questions éminentes des libertés INDIVIDUELLES, aux questions de la démocratisation des entreprises dans le concret et le prosaique pour proposer quelque chose qui tienne la route et redonne confiance et fasse mieux que les impasses réacs des liberaux de la direction des PS, mieux que les liberaux pur sucre...
Nous avons pour celà une chance extraordinaire : Les liberaux du PS (ou de Grande Bretagne ou d’Allemagne) sont vraiment peu ragoutants et ont abandonné ces dernières années toute vélléité reformatrice ou social-democrate sur le terrain, la bourgeoisie ne leur ayant pas permis d’avoir la laisse assez longue.
Copas
12. La social-démocratie n’est plus sociale ni reformiste ni democrate..., 20 septembre 2005, 09:06
Citation d’un ami ici :
" Le réformisme même le plus sincère du monde ne peut et ne pourra jamais réussir." ?
Grande phrase parfaitement fausse. Suffit de regarder la contre-révolution thatchérienne, on s’aperçoit qu’elle a pris très au sérieux, elle, le réformisme social de l’après-guerre et a entrepris d’en détruire les fruits : ce réformisme de l’après-guerre avait parfaitement réussi à, excusez du peu : établir un service de santé gratuit, nationaliser le charbon, l’acier, les transports, éliminer les taudis et construire massivement des logements décents, etc.
Pendant que l’ensemble des bourgeoisies des grandes puissances se trouvait fortement déterminée à tourner la page de l’essentiel des conquêtes sociales de la trentaine d’années suivant l’après deuxieme guerre monidale, une partie de la gauche mondiale glissait à droite et enfourchait le même cheval : Diminuer le coût des salariés, de toutes les façons du monde, mais le diminuer...Transferer cette richesse à la bourgeoisie.
C’est ça qu’on nous serine comme étant des "réformes necessaires"...
Il y avait Tatcher et il y a Blair, il y avait Kohl et il y a eu Schroeder... Il y avait Chirac, il y a eu Jospin, puis Raffarin....
La droite brandit la masse d’armes, le gourdin.... et la gauche affine au bistouri....
Les populations, dans l’affaire , sont sommées, par des médias aux ordres, une "classe politique" aux ordres, de choisir entre avoir très très mal et avoir mal...Choisir la vitesse à laquelle on les dépouillera.
Ceux qui se sont roulés, à gauche, dans la boue de cette agressivité contre les populations commencent à se trouver à nu.... Leur seule chance est d’essayer de profiter de médias unipolaires de concessions d’état pour continuer à essayer de camoufler avec de grandes clameurs leurs profondes inconsistances, leurs adieux au reformisme, au social, à la démocratie...
A l’heure où "on" essaye de remettre à flot la directive Bolkenstein, comment ne pas voir les silences de violettes de nos argousins de gauche ? Cacher leurs mensonges qui indiquaient que celle-ci n’existait plus.....
Non les débats du TCE ne sont pas dépassés, et ceux, tant aux verts qu’au PS qui essayent de développer ce regard ne visent qu’à sauver des appareils et non se confronter à l’essentiel :
Les populations européennes ne veulent pas du liberalisme, de ce qui détruit leur prospérité et leurs liens sociaux (qu’on ne me cite pas l’état de la situation anglaise avec ces "chômeurs" camouflés en "invalides", les salaires très bas d’une grande partie des gens et le désir de beaucoup de Britanniques de foutre le camp de leur pays pour aller vivre ....en France... et ce n’est qu’un exemple....).
L’affaire allemande a pour toile de fond la formidable victoire de la démocratie des referendums français et néerlandais, la situation sociale désastreuse des populations allemandes comme leçon concrete du liberalisme de gauche....
Ils sont au milieu du gué... En une situation qui n’est pas mirobolante dans le sens où le PSD dispose de forces encore très puissantes pour imposer la poursuite d’une politique desastreuse aux côtés de la droite revancharde, la droite du pouvoir de seduction dû à l’opposition, du soutien des grands patrons et de l’affection des médias....
Mais c’est une phase...et elle porte en elle d’autres promesses : de formidables reserves à l’interieur de l’électorat du PSD, des Verts et du Linkspartei.
Pour l’instant, à la difference de la France, le potentiel electoraliste de la vraie gauche ne permet pas de disputer la suprématie à la direction du SPD... Il y a encore du chemin à parcourir...
Ce qui m’amene à rappeler qu’en France, le non de gauche, sans le courant fabiusien, a largement le potentiel pour être très dominant à gauche et ce sont les manques de détermination, le manque de confiance en soi, l’insuffisante volonté d’unité qui l’empechent pour l’instant de dominer et de concretiser...
Une coalition déterminée aurait un potentiel majoritaire dans la population.
Copas