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Mettons les pieds dans le plat de Sarko et Ségo
Publie le samedi 25 novembre 2006 par Open-Publishing2 commentaires
Nous n’éviterons pas la propagande des grands médias qui tenteront d’enfermer la réflexion de nos concitoyens dans le cadre de la bipolarisation politique, l’élection interne au PS de Ségolène Royal a été à ce titre un exemple de ce que nous allons connaître crescendo dans cette campagne : des images flatteuses, des commentaires sur la vie privée avec le consentement voire la complicité des candidats, des éloges dithyrambiques. La grande bourgeoisie capitaliste et son système spectaculaire et médiatique sont préparés à une débauche d’émissions où l’on nous présentera la prochaine élection comme un affrontement entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
On nous expliquera qu’il s’agit d’un affrontement entre la gauche et la droite : la vérité est que ce sera un affrontement entre deux candidats qui se disputent le pouvoir dans la perspective de gérer le capitalisme chacun à sa façon. L’un en affichant un ultra-libéralisme qui le fait clamer dans un meeting que "l’homme n’est pas une marchandise comme les autres", et l’autre candidate du PS ne reniant pas les méthodes du Premier ministre britannique, avec des petites phrases qui se proclament anti-tabous, des déclarations qui jouent sur la perte de repères de classe chez de très nombreux citoyens et qui flirtent avec les idées les plus réactionnaires (abandon de la carte scolaire, remise en cause du statut des professeurs, militarisation de la société, renforcement de la délégation de pouvoir par sa mise en spectacle...).
Qu’ils portent aux nues dans leurs discours la république et la démocratie, rien dans leurs programmes ne favorise la souveraineté du peuple puisque rien n’est fait pour s’attaquer à la cause principale de la souffrance sociale et démocratique : le capitalisme. A contrario, la gauche antilibérale doit mettre les pieds dans le plat, elle doit s’inviter au banquet des mondains de la politique et démontrer qu’il y a une autre voie que celle de l’argent qui transforme tout en marchandises. Mais elle doit s’inviter avec le peuple, avec les jeunes qui galèrent, avec les gens qui souffrent, ceux des quartiers populaires et des A.N.P.E, ceux des usines, ceux des bureaux, ceux qui s’abstiennent. Oui elle peut et doit mettre les pieds dans le plat ! Un espoir est en train de naître avec ce mouvement de la gauche anti-libérale qu’il ne faut pas décevoir. Allez camarades, ne cédons pas aux pressions qui conduiraient à nous diviser. Ne tombons pas dans les pièges de la personnalisation de la vie politique que le système a mis en place. Travaillons sur le fond : l’alternative au capitalisme mais en lien avec les gens du peuple qui en sont les victimes.
Allez camarades, on va bousculer l’ordre bien établi des ronronneurs de la politique politicienne, on va s’inviter au château et rappeler que le peuple existe, nous allons conquérir le droit pour les anti-libéraux d’être aussi dans les médias en étant partout dans les quartiers, les usines, les bureaux, en créant d’abord l’événement là où vivent les gens. La gauche ne sera jamais populaire et anti-libérale sans ce travail de terrain .
C’est à ce prix que la droite sera battue, dans les luttes et dans les urnes et que la gauche jouera son rôle véritable de transformation sociale. Un espoir est en train de naître dans ce pays...
Jean-Paul LEGRAND
– http://creil-avenir.com
Messages
1. > Mettons les pieds dans le plat de Sarko et Ségo, 25 novembre 2006, 11:32
La réunion de la gauche anti-libérale est en marche.... Bon, elle marche lentement. Elle sera prête en 2012 ?
Pour l’instant, même si la volonté est là, il n’y aura personne de crédible pour représenter cette gauche anti-libérale en 2007. Il faudra voter utile dès le premier tour. ATTAC ne se serait pas auto-décapitée, quelqu’un comme Nikonoff aurait pu être un bon rassembleur. Enfin tant pis, en 2007 et afin d’éviter 5 ans de droite, je voterai Ségo dès le premier tour.
1. > Mettons les pieds dans le plat de Sarko et Ségo, 25 novembre 2006, 11:59
Les grands projets ne se font jamais facilement... C’est tout un travail de conviction et de partage démocratique, loin du spectacle politicien, qu’il convient d’engager. Au premier tour, apporter son suffrage à un candidat qui ne combat pas le libéralisme ne fera qu’affaiblir le rassemblement pour une gauche anti-libérale.