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Metz, reblocage en force

Publie le mercredi 21 novembre 2007 par Open-Publishing

Après une excellente AG et un vote massif pour le blocage sans surprise, nous sommes directement aller envahir les différents UFR et avons opéré à un vaste blocage insurrectionnel. Vives tensions avec antibloqueurs.

Niveau étudiant sur Metz, le ton s’est radicalement durcit. Nous étions environ 500-600 en AG aujourd’hui et étrangement, pour la première fois, ça allait vite, les idées d’action se multipliaient, dans une ambiance exaltée et unie. Quelques profs ont enfin pris la parole (arts plast., socio...), appelant au blocage total de la fac et aux actions sur la ville. C’est donc sans surprise qu’on a voté a quasi-unanimité le blocage. On va également écrire une lettre ouverte au président Lioger pour dénoncer ses méthodes, et on avait voté un sit-in dans la présidence.

On a également voté l’appel aux profs de ne plus tenir cours tant que des vigils occupent l’université. Seulement, une fois que le blocage a été voté, une sorte d’exaltation collective s’est emparé de tout le monde et on a déambulé à 400 dans le campus pour bloquer tous les bâtiments, un par un, sur coups de slogans antiLRU. La première cible : le Droit. Les vigils ont aussitôt été positionnés contre nous, au départ très virulents : "le premier qui entre, je le tanne personnellement".

Mais se faisant débordés de toute part par les centaines de bloqueurs, ils ont préféré se contenter par la suite de calmer les bagarres avec les anti-bloqueurs au maximum. On a envahit la fac de Droit par des fenêtres, des camarades sympathisants à l’intérieur nous ont ouvert des portes. On débouche en nombre dans le hall principal et beaucoup d’étudiants de Droit ont chanté avec nous "Tous ensembles, hé hé !" en barricadant avec nous. Mais une autre tendance est arrivée : des groupes antibloqueurs ont débouché à l’avant des portes et les premiers jets de chaises et tensions physiques sont enclenchées.

Accrochages brefs, mais virulents. Les pompiers interviennent : une personne, ou deux, en pleine crise d’angoisse, ne parvenant pas à sortir et à la limite de tomber dans les pommes par rapport au bordel général, sont évacués. Après le Droit, on a envahit la fac de Lettres, également, par derrière à divers endroits (fenêtres, portes dérobées). On barricade tout et, également, de très vives tensions contrastant avec ceux enthousiastes qui nous rejoignent. Lioger déclare alors la fermeture administrative pour tous les UFR jusqu’à demain, préférant éviter d’appeler les CRS, malgré la forte pression de certains profs, l’UNI et les antibloqueurs.

Les insultes fusent de partout, ils nous traitent de "terroristes de gauche", voire de "kmehrs rouges" (c’est la mode, apparemment).. Quelques accrochages et des jets de chaises, des coups sont échangés, face à face très tendus, les vigils s’interposent à nouveau. Ensuite, enfin, on attaque les Sciences Humaines et Arts (SHA). Tout est verrouillé, les vigils sont dans le hall. De multiples groupes infiltrent l’énorme bâtiment de partout : des portes, qui avaient été enchaînées et cadenassées par Lioger et ses vigils, sont forcées ; des portes et fenêtres sont ouvertes de l’intérieur par des sympathisants.

Barricadage sauvage. On court de tous les côtés, des groupes tentent de tenir les Lettres et le Droit où des déblocages ont déjà lieu. Des camarades gueulent des infos et des groupes viennent en renfort sur les points chauds : "y a de la baston au MIM ! On a besoin de renforts" (maths). On arrive à une sortie du MIM où sont massés plus d’une quarantaine d’antibloqueurs qui chargent en force contre nous.

Excédés, ils se mettent à faire une ultime charge contre nous en chantant la Marseillaise. L’UNI fait sa propagande contre nous devant le SHA et fait également chanter la Marseillaise (risible). Tandis que ça se calme dans le MIM, on apprend que le président Lioger lui-même débloque les portes du SHA, avec le vice-président et des ouvriers de la fac. On s’interpose aussitôt, on réinstalle le blocage et on fait un barrage humain au coude à coude.

Finalement, le Droit et les Lettres ont été débloqué, mais il y a fermeture administrative, donc objectif réussi. Quand au SHA, on a réussi à le tenir, et on l’occupe en ce moment même. L’exaltation collective était impressionnante.

L’effet de surprise a été total, Lioger était convaincu que nous étions finis, écrasés et qu’on ne se relèverait pas du déblocage d’hier suite au vote à bulletin secret. Preuve qu’au contraire, on a un nouveau souffle décisif.

Sur Metz, c’est reparti et pour de bon !

gui-toto