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Michel GERMA est décédé : Une perte immense pour le Val-de-Marne

Publie le lundi 29 janvier 2007 par Open-Publishing
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DECES DE MICHEL GERMA DECLARATION DE MGB ici

de Christian FAVIER

Je viens d’apprendre avec beaucoup d’émotion la disparition, à l’âge de 77 ans et au terme d’un combat acharné et très digne contre la maladie, de mon ami Michel GERMA, Président honoraire du Conseil général du Val-de-Marne.

Je suis bouleversé par cette terrible nouvelle. Mes pensées vont tout d’abord vers les siens, sa femme Ginette, ses filles Sophie et Sylvie, son fils Guy, et ses petits enfants.

Je pense également à toutes celles et tous ceux, proches, amis, élus, artistes, camarades, agents départementaux, qui ont eu l’honneur et le plaisir de partager avec lui des moments de vie particulièrement intenses, dédiés à la justice sociale, à l’humanisme, au développement du Val-de-Marne, à la paix et à la solidarité internationale.

Des choix qui n’étaient pas neutres, comme il aimait à le rappeler. Un choix lui tenait particulièrement à cœur : celui de la démocratie… la démocratie à l’égard des Val-de-Marnais. Il sollicitait en permanence l’avis et l’intervention du monde économique, syndical, artistique et associatif sous toutes ses formes. Mais aussi la démocratie à l’intérieur même de l’Assemblée départementale avec toutes ses composantes. Michel GERMA défendait tranquillement ses points de vue, mais aussi écoutait, avec respect, les avis de tous pour contribuer aux décisions.

Chacune et chacun gardera en mémoire l’image d’un homme chaleureux et intègre, engagé et tolérant, sensible et curieux, visionnaire et passionnément épris -dans le bonheur comme dans l’épreuve- de ses racines val-de-marnaises, attaché au quotidien à assumer les très hautes responsabilités que les Val-de-Marnais lui avaient confiées avec le souci permanent de la modernité, de la solidarité, de la démocratie et de l’intérêt général.

Et pourtant -ceux qui l’ont côtoyé en ont été marqués- jamais ces responsabilités importantes ne l’ont empêché de vivre humblement, aux milieux des simples gens, militant quotidien de la cause humaine et de son émancipation. Jamais ainsi il n’oublia les vertus de son métier d’imprimeur typographe, le goût de la belle ouvrage, le sens de la précision et du détail, la valeur du travail.

Sa vie se confond intimement à celle du Val-de-Marne, de sa ville de Vitry-sur-Seine qui l’a vu naître. Marqué dans sa chair par l’horreur des guerres, par la résistance à l’occupation nazie et par les combats pour l’émancipation humaine, comme militant et dirigeant communiste, Michel GERMA a tout donné pour que les valeurs qui l’animaient contribuent à façonner notre jeune département.

Elu Conseiller général du Val-de-Marne dès la création du Conseil général en 1967, Président du groupe communiste jusqu’en 1976, puis Président du Conseil général pendant 25 ans, il aura tout au long de ces années, impulsé, animé et conduit le Val-de-Marne dans des chantiers, qui marquent aujourd’hui profondément son identité.
Je pense à la petite enfance avec la création des crèches départementales, à la jeunesse, aux collèges, au logement social, à la création des parcs départementaux, à la culture, dont il considérait qu’elle constituait un élément essentiel de l’humanité et qui conduisit à la création du fonds départemental d’art contemporain puis au MAC/VAL, dont il était si fier.

Le Val-de-Marne, département équilibré et solidaire, que nos concitoyens considèrent comme un espace agréable à vivre, lui doit énormément. Sa nomination au rang d’Officier de la Légion d’Honneur a consacré cet engagement au service de la République et de tous nos concitoyens.

Sa disparition constitue pour nous tous une perte et un chagrin immenses. Je suis convaincu que le Val-de-Marne, ses forces vives et tous ses habitants sauront lui rendre l’hommage, qui lui est dû, et accompagner sa famille et tous ses proches en ce moment si difficile.

Je veux leur exprimer avec émotion toute mon amitié, toute ma solidarité et l’attachement indéfectible que je porte à l’ami très cher que je viens de perdre. En mon nom, au nom du Val-de-Marne, de ses habitants et de ses élus, je leur présente mes condoléances les plus profondes et sincères.

Christian FAVIER,

Président du Conseil général du Val-de-Marne

Créteil, le 29 janvier 2007

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