Accueil > Michel Onfray en intellectuel de gauche papillonnant

Michel Onfray en intellectuel de gauche papillonnant

par Antoine (Montpellier)

Publie le jeudi 20 octobre 2011 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
14 commentaires

Il est un philosophe qui se pique de radicalité politique mais qui, au gré des aléas de la gauche radicale, ne sait plus où donner de la tête : Michel Onfray a cru en Olivier Besancenot jusqu’à l’affaire de la candidate voilée. Sa philosophie politique libertaire ne l’a pas aidé à démêler l’écheveau de mystification politique qui a été à l’oeuvre à cette occasion. Mais l’indulgence est de mise, tellement de militants du NPA se sont eux-mêmes retrouvés à embrouiller leur dialectique féministe-laïque !

On croyait, à l’entendre (1), que Mélenchon, le républicain au carré sur la laïcité et la défense des services publics, était devenu sa maîtresse référence. Eh bien, non, le candidat du Front de Gauche "alterne avec talent la défense brillante de justes propositions et l’accumulation de bêtises en soutenant Fidel Castro, la politique chinoise au Tibet ou la vertu guillotineuse de Robespierre" comme nous lisons dans la tribune que vient de publier Le Monde. Tribune où nous découvrons montebourgien notre philosophe hédoniste avec, notons-le bien tout de même, une constance antilibérale, bien mise en évidence par le titre de cet écrit, Avec François Hollande, les vaches libérales seront bien gardées !, qui pourrait atténuer l’impression délétère que ce cheminement politique s’apparente à un piètre déplacement toujours plus à droite dans l’échiquier politique de la gauche par affadissement d’un esprit critique, il y a peu, si flamboyant..

L’éloge d’Arnaud Montebourg auquel s’essaye bancalement, à cette occasion, Michel Onfray, joint à la rudesse (ajustée, elle) des critiques adressées aux duellistes/duettistes de la primaire, nous oblige à constater tristement que la rigueur conceptuelle et argumentative du philosophe n’est plus de mise. Au point qu’il nous semble, à la réflexion, que chacune de ses interventions sur le champ politique ajoute une pierre à ce qui s’avère être un véritable chemin de croix analytique. Qu’on en juge déjà par ce qu’il écrit sur Arnaud Montebourg :

"Reste l’espoir soulevé par Arnaud Montebourg, qui a permis d’entendre une vraie voix de gauche au sein même du Parti socialiste. Il a souhaité gauchiser son parti" [c’est nous qui soulignons]

L’espoir, que dis-je, la réalité d’une vraie voix de gauche, Montebourg ? Michel Onfray a-t-il cessé de suivre l’actualité au point d’ignorer que ledit Arnaud Montebourg, loin de garder le cap d’une supposée radicalité et de sa proclamée équidistance envers les deux repoussoirs sociaux-libéraux de la primaire, a tout bonnement rallié en rase campagne celui pour lequel notre philosophe libertaire a la dent la plus dure ? (2) On reste confondu par la désinvolture bien peu philosophique, qui plus est libertaire, avec laquelle est déniée purement et simplement la réalité d’un véritable alignement politique sur ce que le PS compte de plus inféodé au capitalisme : "responsable mais pas coupable, concède Michel Onfray, Arnaud Montebourg a signalé son choix personnel et précisé qu’il n’en faisait pas une invitation à l’imiter". Quelle sobriété analytique et quelle déconnexion avec le "vérité" d’un Montebourg déclarant avec un zèle servile, le soir du résultat du second tour de la primaire, que le PS avait acquis "un leader incontesté" en la personne de François Hollande, au terme d’un "extraordinaire processus de rénovation du parti". (François Hollande : « C’est le rêve français que je veux réenchanter »). Au préalable le même personnage supposé incarner l’espoir d’une vraie gauche avait ostensiblement trinqué devant les caméras avec "son" candidat "à sa victoire" ! (3)

Comment Michel Onfray peut-il donc se laisser aller, au vu de ces péripéties toutes chaudes, à l’énormité de créditer le député de Saöne-et-Loire de suivre "une ligne claire depuis son refus de Maastricht" quand personne n’ignore, par ailleurs, que, suite à un positionnement contraire, non au Traité de Maastricht fondant l’Union Européenne ... en 1992, mais au traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE) en 2005 (4), il a fait, en tant que son porte-parole, la campagne présidentielle de la ouiouiste Ségolène Royal. Dirigeante socialiste pour laquelle Michel Onfray s’est pourtant montré d’une brutale causticité (5). "Une ligne claire" celle de Montebourg ? Au seul énoncé d’un programme dont l’histoire nous avertit que, chez les socialistes, surtout depuis leur socialibéralisation, il n’a d’autre sens que favoriser des jeux politiciens compatibles avec la primauté accordé au marché capitaliste ? Ce que le héros de Onfray s’est empressé de faire en quelques jours seulement !

Que penser enfin de l’espoir mis, en conclusion de la tribune, dans la possibilité qu’ Arnaud Montebourg recoure au modèle de la stratégie "unitaire" de Mitterrand dans les années 70 pour faire l’unité... de la gauche antilibérale ?! Maastricht, TCE, Ségolène Royal, Hollande et in fine Mitterrand, c’est la "ligne claire" de la démonstration politique de Michel Onfray qui se fait des plus sinueuses jusqu’à en devenir dérisoirement inconsistante.

Sous les dehors condescendants du philosophe-sait tout qui se mêle de tout, Michel Onfray se prend les pieds dans la complexité réellement existante de la politique et, tout à ses virevoltements approximatifs, il en vient à oublier l’obligation pour un philosophe s’essayant à interpréter ce monde gris peuplé de Hollande, Sarkozy, Aubry, Copé, Royal...et Montebourg, de conserver clarté et rigueur dans l’approche des faits. Condition minimale pour, en toute modestie, être sérieux et, par là, espérer être pris au sérieux.

(1) Michel ONFRAY soutient Mélenchon & le projet politique du PG

(2) Nous rappelons ici, à propos d’Arnaud Montebourg, ce que nous avons été amené à dire dans notre texte sur les complaisances de Jean-Luc Mélenchon envers celui-ci : Montebourg, Vergès... ou Mélenchon en amant transi de l’unité à gauche (autour de lui !) et Mélenchon et Montebourg, dérapage mal contrôlé

(3) Vidéo. A Ris-Orangis, Hollande et Montebourg trinquent à la victoire

Un texte éclairant sur le parcours de Montebourg : Montebourg, l’homme qui ne s’aime toujours pas !

(4) Primaire PS : Arnaud Montebourg et le traité de Maastricht

(5) "Cette fausse héritière de Mai, véritable fille du pompidolisme ou du giscardisme formaté par Science Po et l’Ecole Nationale d’Administration, n’a pas d’idées, pas de programme. Son fantasme autoritaire et disciplinaire est mal dissimulé par le sourire et les tailleurs de sa féminitude." (Présidentielle 2007 : Michel Onfray à propos de Ségolène Royal qui le déçoit) On comprendra à la lecture de cet article qu’il convient d’ ajouter Ségolène Royal à la liste des "politiques" en qui Michel Onfray a cru avant de les crucifier par déception !

....................

A lire

Michel Onfray dérape !

Messages

  • La politique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des philosophes

    • Ils ont droit comme tout le monde à faire de la politique.

      Mais ce qui tranche c’est qu’ils n’ont plus l’autorité qu’avait par le passé une couche sociale d’intellectuels qui s’est faite ventriloque des souffrances de la classe populaire.

      Le développement de l’instruction, de la formation, des moyens de communication dans la classe populaire ont éteint ce rôle de cette couche sociale particulière en France.

      Ils ne sont pas plus influents et seules leurs plumes peuvent faire différence et non leur position sociale.

      Etre philosophe comme situation ne fait plus position influente d’emblée .

    • La politique appartient à tous .Onfray, comme de nombreuses personnes dans ce pays, essaie d’avoir un petit espoir alors quand on entend des politiques employer des mots un peu plus à gauche, on a envie qu’ils continuent et on les encourage, on a souvent tort !

    • Onfray n’est pas un philosophe ;)

      Suffit de lire un de ses bouquins pour en être convaincu.

      C’est à la rigueur un vulgarisateur et un pamphlétaire ou essayiste.

      Politiquement parlant, Onfray semble d’une inconsistance extraordinaire : Bové, Royal, Montebourg, Mélenchon.

      Je dis semble car finalement, il y a un truc qu’il aime Onfray : c’est l’ordre et l’autorité. Et aussi le républicanisme moisi de la 3ème République.

      Onfray est un sale réac. C’est à cette lumière seulement qu’on comprend tout son "enrobage libertaire".

      LL

  • Depuis que j’ai lu une interview d’Onfray dans laquelle il se dit Gaulliste et pour le capitalisme je sais qu’avec lui TOUT est possible !

  • Question papillon on peut aller voir le site de M HUSSON et la pub pour la chenille FDG qui deviendra papillon d’ Hollande. IL n’y a pas qu’Onfray qui vole bas ! Ce ramassis d’ex LCR cirant les pompes à des stals et des sociaux démocrates à peine dégrossis cela donne vraiment envie de vomir !

  • Remarque :

    Que des "trotsks" amis se farcissent le pseudo philosophe girouette, on m’excusera : je me gondole !

    Onfray mieux , (fastoche..) quand on veut faire du "Nouveau" depas trop bander quand un type comme ça se met à vous peloter, comme ce fut le cas en 2007..après avoir fellationné Bové !

    Maintenant, Onfray , il se positionne pour qu’une tribune du Monde , fasse qu’il soit invité sur un plateau de téloche !

    Onfray c’est le Coubertin de la gôôche de Gôôche :

    y a du cinéma politicard ?

    Deux douzaines devneurones petit-bourges sont en partouze dite d’élites ?

    "L’essentiel est de participer"et il rat-plique

    En juillet cette pauvre journaleuse del’huma avait pris son panard en réalisant ce scoop..

     ;

    Pourquoi soutenez-vous le Front de gauche
     ?

    Michel Onfray
    .

    Je suis constant dans mon choix : je soutiens la gauche antilibérale qui est la plus unitaire possible. Certains estiment que j’ai changé d’avis, or j’ai toujours défendu celui qui, dans ce courant, œuvre dans ce sens. Cela fait longtemps que je demande qu’on se parle, qu’on s’entende. Il y a plein de personnes qui n’attentent que cette union. Et, avec le Front de gauche, elle existe.


    A la présidentielle de 2007, vous aviez voté pour Olivier Besancenot en justifiant que « la gauche doit être de gauche ». Pourquoi ne pas renouveler votre soutien aujourd’hui au NPA ?

    Michel Onfray.

    Je suis pragmatique. Je vois qui propose et réalise l’union. C’est honorable que Buffet, Mélenchon et Picquet l’ait fait. Besancenot la refuse clairement. De même que Lutte ouvrière. Il est clair que je ne donne pas ma voix à des candidats qui fractionnent et ne font pas d’efforts pour l’union. Des différences existent dans la gauche antilibérale, et tant mieux, mais on devrait tabler sur ce qui nous réunit. D’autant qu’il y a en face Nicolas Sarkozy qui risque de se maintenir lors du prochain mandat et que, comme seul recours aujourd’hui, il y a Ségolène Royal ou Dominique Strauss-Kahn. Si dans cette configuration la gauche antilibérale n’est pas capable de comprendre qu’elle tient dans ses mains une carte formidable pour dépasser le Parti socialiste, c’est désespérant. Il y a une vie après le mégaphone, ce n’est pas suffisant d’être dans la revendication, comme le fait le NPA. Ce qui m’intéresse, dans le PC, c’est sa capacité de gérer les villes, les villages. Il faut avoir une vraie alternative dans tous les domaines de la vie.


    Vous estimez que le Front de gauche est un pas vers une construction plus durable ?

    Michel Onfray

    .

    J’aimerais bien que ce soit l’occasion de commencer à cristalliser quelque chose, de ramener les déçus et les perdus vers cette force qui gagnerait à être trans-partis. On peut garder son identité de parti (je pense au PC ou au PG), tout en ayant une stratégie d’alliance, et, éventuellement, un programme commun de la gauche antilibérale. Si dimanche prochain le Front de gauche passe devant le NPA ce sera une bonne leçon.Dans une interview donné à l’Humanité, Michel Onfray revient sur le sens de son soutien au Front de gauche.

    « Je vois qui propose et réalise l’union »

    Pourquoi soutenez-vous le Front de gauche ?

    Michel Onfray.

    Je suis constant dans mon choix

     : je soutiens la gauche antilibérale qui est la plus unitaire possible. Certains estiment que j’ai changé d’avis, or j’ai toujours défendu celui qui, dans ce courant, œuvre dans ce sens. Cela fait longtemps que je demande qu’on se parle, qu’on s’entende. Il y a plein de personnes qui n’attentent que cette union. Et, avec le Front de gauche, elle existe.


    A la présidentielle de 2007, vous aviez voté pour Olivier Besancenot en justifiant que « la gauche doit être de gauche ». Pourquoi ne pas renouveler votre soutien aujourd’hui au NPA ?

    Michel Onfray.

    Je suis pragmatique. Je vois qui propose et réalise l’union. C’est honorable que Buffet, Mélenchon et Picquet l’ait fait. Besancenot la refuse clairement. De même que Lutte ouvrière.

    Il est clair que je ne donne pas ma voix à des candidats qui fractionnent et ne font pas d’efforts pour l’union. Des différences existent dans la gauche antilibérale, et tant mieux, mais on devrait tabler sur ce qui nous réunit. D’autant qu’il y a en face Nicolas Sarkozy qui risque de se maintenir lors du prochain mandat et que, comme seul recours aujourd’hui, il y a Ségolène Royal ou Dominique Strauss-Kahn.

    Si dans cette configuration la gauche antilibérale n’est pas capable de comprendre qu’elle tient dans ses mains une carte formidable pour dépasser le Parti socialiste, c’est désespérant. Il y a une vie après le mégaphone, ce n’est pas suffisant d’être dans la revendication, comme le fait le NPA. Ce qui m’intéresse, dans le PC, c’est sa capacité de gérer les villes, les villages. Il faut avoir une vraie alternative dans tous les domaines de la vie.

    Vous estimez que le Front de gauche est un pas vers une construction plus durable ?

    Michel Onfray. J’aimerais bien que ce soit l’occasion de commencer à cristalliser quelque chose, de ramener les déçus et les perdus vers cette force qui gagnerait à être trans-partis. On peut garder son identité de parti (je pense au PC ou au PG), tout en ayant une stratégie d’alliance, et, éventuellement, un programme commun de la gauche antilibérale. Si dimanche prochain le Front de gauche passe devant le NPA ce sera une bonne leçon.

    Entretien réalisé par Mina Kaci

    ONFRAY, c’est un peu comme certains artistesmilliardaires de lababalle.

    Il jouent trois saisons à Milan, puis on les retrouve à Manchester , et en pourparlers trois ans après pour le REAL MADRID..

    Il sont fidèles à leur engagement : Notoriété et POGNON.
    Et sans varier d’un chouîa :

    Maillot, souliers à crampons, boites branchées.

    Onfray, moi j’adore..

    Puisqu’il m’amuse.

    A.C

    Puisque certains ,voient nt dans cette marionnette de la constance pragmatique, unitaire etc etc..juste ceci pour rafraichir la mémoire :

     Quand ce mickey avant d’aller brouter son herbe au NPA soutenait Bové .voilà comment il avait réglé son compte è ses ex compagnons de déroute du PC.
    Il répondait avec cette chaleureuse camaraderie qu’on remarquera à un communiste , ceci

    (extrait)

    http://www.gauchemip.org/spip.php?article2202

    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a vendu son âme pour une assiette de lentilles, plusieurs fois depuis Mai 81, en acceptant des strapontins de ministres dans des gouvernements qui, se disant de gauche, menaient une politique de droite, dont certains nationalisaient plus que le gouvernement Balladur. Un pied revendicatif dans l’usine, un autre dans les palais dorés des ministères, une parole à gauche, une pratique de collaboration avec le libéralisme, des banderoles entre Nation et République, des cocktails chics à Matignon et des électeurs, pas dupes, qui quittent le parti et s’en vont, pour certains, vers le Front National...

    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, en prétendant pendant des mois aspirer à une candidature unique de la gauche antilibérale, certes, bien sûr, évidemment, mais pourvu qu’elle se fasse sous le nom de Marie Georges Buffet, et sous le logo du Parti Communiste Français, non sans avoir sollicité les militants en amont pour noyauter, vieilles habitudes, les comités antilibéraux partout où c’était possible afin de laisser croire à une réelle et naturelle présence de leur première secrétaire artificiellement plébiscitée.

    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, lors des négociations avec le Parti Socialiste pour conserver après les présidentielles les prébendes électorales - des municipales aux législatives, en passant par les sénatoriales et autres consultations cantonales, départementales et régionales- obtenues avec la complicité d’un PS qui assure, par le choix de ses candidats et ses alliances, la réélection des permanents du Parti, des salariés de la bureaucratie, pourvu que la parole de gauche pendant la campagne n’empêche pas ensuite une pratique gouvernementale commune.

    Mon cher Maurice, je crains que votre dévotion au Parti - comme d’autres dévots sacrifient à Bernadette Soubirous- vous empêche de faire de l’histoire, notamment celle de votre Eglise , car vous auriez vu que le Parti Communiste Français, qui a commencé par revendiquer et s’approprier tous les fusillés et la plupart des résistants français alors qu’il collaborait avec le régime nazi, puis continué à se dire révolutionnaire pendant qu’il participait au gouvernement d’un Lionel Jospin qui affirmait que son projet présidentiel ne serait pas socialiste, ce Parti, donc, a fourni en couleuvres pendant un demi siècles la classe ouvrière qui mendie aujourd’hui, et pour cause, un peu des miettes du festin de Jean-Marie Le Pen... Le score de ce dernier, le PCF est en un peu responsable, malheureusement

    .

    Juste pour ce papier, ONFRAY c’est pour moi un tas de Merde..
    On admirera la dénonciation des collaborations PC-PS et ce que je cite plus haut de cepantin !

    ce n’est pas suffisant d’être dans la revendication, comme le fait le NPA. Ce qui m’intéresse, dans le PC, c’est sa capacité de gérer les villes, les villages.

    Philosophe, ça ?

    Alors je suis papiste ...

    A.C

  • Je vais me faire l’avocat du diable.

    Les gens comme Onfray ou Clémentine Autain sont utiles car ils indiquent là où souffle le vent, ou tout du moins là où ils pensent que souffle le vent .

    Ainsi ils se sont rapprochés du NPA lorsque différents indicateurs laissaient penser qu’il pouvait faire une percée. Ils s’en sont éloignés lorsqu’ils ont vu que ce n’était pas là qu’ils pouvaient être en pleine lumière.

    Aujourd’hui ils se rapprochent du FdG car ils ont cru y voir de la lumière. Avec 5% pour JLM au dernier sondage (et encore, sans la concurrence du NPA ou de LO qui sont au plus bas), je crains que ce ne soit pas leur dernière errance.

    Chico

  • Eh oui...

    Eh oui, à force de chercher chimères à son pied, le philosophe y perdra
    son latin. Bon, rien de nouveau à son sujet. L’on sait la complexité de
    la chose politique. Ses jugements sévères à l’égard de Sartre m’ont
    interrogé, son rejet systématique du communisme soviétique bien connu
    et son questionnement sur la révolution française à travers la figure
    de Charlotte Corday posent en partie pour lui les bases d’un
    socialisme libertaire...S’il avait répondu à mon invitation afin de
    nous intéresser ensemble au tribunal populaire de Lens et à ses
    implications politiques, nous aurions eu à faire à ces positionnements.
    J’en étais intimement convaincu. Donc, les pérégrinations de ce
    philosophe, que j’apprécie, puisqu’il sait répondre à mes messages ;
    même lorsque je m’étonne de sa sévérité à propos du Sartre du tribunal
    populaire, et il n’y va pas de main morte, sont révélatrices d’une
    démarche de tâtonnement au sens psychologique du terme. Serait-il à la
    recherche de voix politiques inusités ? On peut le penser. Son
    grand intérêt pour Albert Camus nous donne aussi des indications sur ce
    qui lui semble << bien >>. Poursuivons avec lui et avec d’autres ce
    questionnement. Nous verrons. Ces critiques habituelles pour lui font
    partie intégrale de sa démarche ; mais je sais que cela le fâche ! La
    colère semble être son moteur auxiliaire. Et puis souvenons-nous des
    propos de Simone de Beauvoir à Sartre au sujet de son voyage rapide
    dans notre belle région. En substance, << Tu ne seras pas le philosophe
    du peuple, tu n’es pas de la même classe sociale >>. Onfray est quand à
    lui un fils du peuple, inscrit, dans une dynamique d’ascension sociale.
    On peut s’en réjouir, le déplorer serait stupide,
    ressentiment réservé à ses adversaires. Quant à moi je m’en réjouis et
    souhaite la même chose au peuple français, à la place que chacun
    occupe, visons l’excellence ; dans la justice sociale. L’égalité, drôle
    de question, la fraternité, en ces temps néo-libéraux semble une valeur
    vacillante, et la liberté nous engage à nous positionner là où devons
    le faire, en fonction de notre place dans le processus de production.
    Rendons donc ainsi hommage pour finir à Marx pour la justesse de
    nombreuses de ses analyses et la pertinence de ses concepts. Mais Marx
    n’était-il pas quant à lui un grand bourgeois, certes révolutionnaire,
    et que dire de Friedrich Engels, chef d’entreprise ; bienfaiteur à la
    cause du peuple. Voilà un patron digne de confiance. Complexité de la
    chose politique, je disais !
    Amitiés
    Thierry

  • En désespoir de cause, les propos d’Onfray dans la vidéo que vous proposez ( et que je découvre ) me convient !