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" Mon mari allait chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Bazire."
par Le scandale du siècle : l’affaire Karachi.
Publie le samedi 24 septembre 2011 par Le scandale du siècle : l’affaire Karachi. - Open-Publishing4 commentaires
Dans un entretien accordé au Monde, Hélène de Yougoslavie, la femme de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, assure que son mari s’est rendu à de nombreuses reprises au début des années 1990 chercher de l’argent à Genève pour le remettre ensuite à Nicolas Bazire, alors directeur du cabinet et de la campagne présidentielle du premier ministre Edouard Balladur.
Le Monde : Quand avez-vous rencontré votre mari Thierry Gaubert ?
Hélène de Yougoslavie : Nous nous sommes rencontrés en 1987, à Neuilly-sur-Seine, où nous habitions tous les deux. Et nous nous sommes mariés dès 1988. Nous sommes séparés depuis cinq ans.
Avant 1987, vous connaissiez déjà Nicolas Sarkozy ?
Non, je l’ai rencontré par l’intermédiaire de mon mari. Il me l’a présenté tout de suite, et c’est lui qui nous a mariés.
Que faisait votre mari lorsque vous l’avez rencontré ?
Il était chargé de mission à la communication à la mairie de Neuilly, et travaillait par ailleurs dans l’immobilier. (…).
A l’époque, M. Sarkozy était un intime ?
Il était très proche, oui, il nous invitait souvent à dîner, le week-end… Il appelait mon mari tout le temps. Thierry lui était devenu indispensable. (…).
Après son arrivée au ministère du budget, en 1993, M. Sarkozy appelle votre mari à ses côtés en tant que chef de cabinet adjoint. Quel souvenir gardez-vous de cette période ?
Celle d’une vie beaucoup plus intense, avec ses allers-retours incessants à Bercy. Moi-même je me rendais de temps en temps au ministère, notamment pour des dîners. (…).
C’est donc à partir de cette période [la campagne présidentielle de 1995] que votre mari aurait effectué des voyages en Suisse pour y chercher des espèces ?
Oui. Il me disait régulièrement : " Je vais en Suisse chercher de l’argent ". Il passait systématiquement, à l’aller comme au retour, par Londres, afin me disait-il d’éviter des contrôles douaniers à la frontière franco-suisse.
Quand ont commencé ces voyages et quelle était leur fréquence ?
Il m’est difficile de les dater très précisément. Je suis certaine que cela a commencé au début des années 1990. Et il se rendait en Suisse environ une fois tous les deux mois.
Mais comment justifiait-il ces déplacements ?
Il ne me disait pas pourquoi, ne me parlait pas des montants ni ne me montrait les billets. Généralement, il les ramenait dans des petites sacoches.
A quel moment vous a-t-il parlé du ou des destinataires de cet argent ?
Il m’a dit un jour qu’il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire.
Vous n’avez pas fait le lien avec la campagne de M. Balladur dont M. Bazire était le directeur ?
Non, pas du tout. Bien sûr, je trouvais ça un peu bizarre, mais il me répondait : "C’est comme ça. " Il m’a dit qu’il m’expliquerait plus tard. (…)
Votre mari a-t-il cité d’autres noms de bénéficiaires des fonds ?
Non, seulement celui de Nicolas Bazire.
Il semble que votre mari ait été retirer l’argent, à Genève, en compagnie de Ziad Takieddine.
C’est exact. Parfois Thierry allait chercher l’argent seul, d’autres fois accompagné de M. Takieddine. (…).
Pourquoi, après tout ce temps, avez-vous parlé à la police, le 8 septembre ?
Tout simplement parce que j’ai été convoquée ! Je me suis contentée de répondre aux questions des policiers. Ils m’ont montré des pièces me prouvant qu’ils savaient déjà beaucoup de choses. J’ai découvert à cette occasion des documents signés de ma main, je ne pouvais imaginer qu’ils étaient compromettants pour moi. Il s’est servi de moi pour ouvrir des comptes à l’étranger. J’ai pris conscience que mon mari m’avait trahie. C’est seulement lors de cette audition que j’ai découvert le lien avec le financement de Balladur, j’ai vraiment été écoeurée.
Avez-vous subi des pressions ?
Oui, beaucoup de pressions, et des menaces, émanant de mon mari. Cela a commencé après que sa maison a été perquisitionnée, au mois de juillet. Il s’attendait à ce que je sois convoquée par la police. Alors il m’a dit : "Si tu parles, tu ne verras plus les enfants. Si je coule, tu coules avec moi, car nous ne sommes pas divorcés. " Il ne fallait absolument pas que je parle des comptes à l’étranger et des remises d’argent.
Que s’est-il passé après votre audition ?
Déjà, durant l’audition, il m’inondait de textos ! Et puis, le 14 septembre, il m’appelle et me dit : "J’ai quelque chose à te donner, descends, je suis garé dans la rue. " Une fois dans la voiture, il m’a incendiée, il était furieux. "Qu’est-ce que tu as été raconter aux flics, il paraît que tu m’as balancé ? Tu es complètement folle, tu vas partir à l’asile. " J’ai compris qu’il avait eu des informations très précises sur ma déposition.
Propos recueillis par Raphaëlle Bacqué, Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Messages
1. " Mon mari allait chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Bazire.", 24 septembre 2011, 09:58, par pilhaouer
NON ! CE N’EST PAS LE SCANDALE DU SIECLE !
Il y a eu beaucoup de scandales de ce type, mais LE VRAI SCANDALE DU SIECLE, C’est qu’ UNE MINORITE DE PRIVILEGIES DETIENT LE POUVOIR ET ECRASE LES PEUPLES POUR SATISFAIRE SA RAPACITE.
On ne va pas reprocher aux juges qui font leur travail de nous faire plaisir, mais attention : au moment où la classe dominante a déjà décidé de changer de cheval avec probablement Hollande faute de DSQ, le problème principal n’est pas ce qui arrivera à Sarkozy et à sa clique de malfaisants, même si les voir avec des bracelets pourrait être assez satisfaisant.
Méfions-nous des spectacles qui nous détournent des réalités !
Le problème principal est : Alors que de plus en plus, les peuples ont conscience de l’impasse où les entraine le Capitalisme, ou en sommes-nous et que devons-nous faire concrètement pour arrêter le carnage ?
2. " Mon mari allait chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Bazire.", 24 septembre 2011, 12:00, par momo11
Et pendant ce temps ;les allocataires du RSA...........momo11
3. " Mon mari allait chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Bazire.", 24 septembre 2011, 22:41
Et encore on ne voit que les remous qui agitent la surface de ces eaux troubles...imaginez ce qui se passe en dessous !
En quelques jours on passe des valises de Bourgi à celles de Gaubert, autant dire que ça défouraille sévère...m’étonnerait pas que certains règlements de comptes mafieux qui alimentent les chroniques faits divers ces derniers temps résultent du même bordel.
Idem au sein des forces de police où les fervents admirateurs du sarkozisme (qui ont bien profité de leurs positions pour en faire baver aux autres) sentent le vent tourner.
Quand on se prend pour le roi du monde en humiliant les récalcitrants, il est évident qu’on attise les rancoeurs et logique qu’on en paye le prix fort.
1. " Mon mari allait chercher des espèces en Suisse pour les remettre à Bazire.", 25 septembre 2011, 09:29, par 1125
va t il finir pendu comme les monarque en une autre epoque ?