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Montréal : Manifestation nationale : L’éducation est un droit !

Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing

Montréal, le 15 novembre 2007 - L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ) tient aujourd’hui une manifestation nationale pour le droit à l’éducation. Dans la poursuite de l’escalade des moyens de pression entamée depuis octobre 2006, cette manifestation vise à mettre de l’avant le projet social d’éducation gratuite, publique et de qualité. Plus de 58 000 étudiants et étudiantes de l’ensemble du Québec seront en grève pour l’occasion, et ce, malgré la répression policière et les menaces de certaines administrations collégiales d’appliquer l’anti-syndicale loi 43.

Suite au report de la campagne de grève générale illimitée, les associations étudiantes membres de l’ASSÉ se sont prononcées pour une poursuite de l’escalade des moyens de pression durant la session d’automne. Après une journée nationale de formation tenue le 14 novembre, 38 associations étudiantes, représentant plus de 58 000 étudiants et étudiantes, seront en grève aujourd’hui afin de permettre la participation du plus grand nombre. « Nous avons reçu un mandat clair de la part des étudiants et étudiantes : la lutte pour le droit à l’éducation est loin d’être terminée et le gouvernement devra reculer ! » avertit Marie-Eve Ruel, porte-parole de l’ASSÉ.

L’ASSÉ met non seulement de l’avant le projet social de gratuité scolaire, mais aussi la nécessité d’une amélioration de la qualité des ressources et services passant par un réinvestissement public massif libre de l’emprise du privé. En ce sens, l’établissement d’un système de garde pour permettre une véritable conciliation études-famille est aussi primordial pour les membres de l’association étudiante nationale. « « L’éducation participe à la construction d’une société juste et égalitaire, nous devons donc agir dès maintenant pour lui redonner une place centrale » clame Guillaume Fortin, porte-parole de l’ASSÉ.

L’association étudiante nationale revendique aussi l’abolition de la loi 43, jugée anti-démocratique et anti-syndicale par son mépris du droit à la grève. Alors que certaines administrations collégiales ont menacé les associations étudiantes locales de réprimer la mobilisation en s’appuyant sur cette loi, la Fédération autonome du collégial (FAC) et la Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) ont manifesté leur appui aux associations étudiantes dans leur lutte. De plus, la répression policière qu’a connue le mouvement étudiant combatif ces derniers jours est injustifiable et n’intimide pas les étudiants et étudiantes.

Alors que des associations étudiantes de l’UQAM ont entamé une série de journées de grève sur leur situation locale, qui constitue une illustration claire du sous-financement du réseau post-secondaire, l’ASSÉ poursuit la lutte pour une éducation accessible et de qualité. Des actions de perturbations économiques sont à prévoir d’ici la fin de la session pour faire comprendre au gouvernement que le mépris du droit à l’éducation ne sera pas toléré par la population étudiante.

Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 40 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.

http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article902&lang=fr