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Mortalité infantile en hausse en France

Publie le samedi 30 octobre 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

de Pierre Duquesne

L’évolution de 3,6 à 3,7 décès pour mille naissances pose des soucis d’interprétation.

« Préparez-vous à vivre très vieux », titrait, hier, un quotidien, après la publication d’une enquête de l’Insee sur les centenaires. Si l’on meurt plus vieux, on meurt de plus en plus avant d’avoir vécu. Le même institut révélait, le même jour, une hausse du taux de mortalité infantile.

Entre 2005 et 2008, sur 1 000 naissances, 3,6 enfants décédaient, en moyenne, avant leur douzième mois. En 2009, ce taux est passé à près de 3,7 pour mille. La France passe du cinquième au quatorzième rang européen, derrière l’Espagne et la Grèce, alors même que « d’autres pays européens comme les pays nordiques continuent, eux, d’abaisser leur taux de natalité », explique Xavier Niel, de l’Insee.

Comment expliquer cette inquiétante hausse  ? « Aucune tendance ne se dégage quand on analyse par catégories sociales, par villes ou par nationalités », explique néanmoins Xavier Niel, de l’Insee. « Cet indice reste, au regard de l’évolution récente, plutôt stable », explique Monique Kaminski, directrice de recherche à l’Inserm.

La mortalité infantile a été divisée par trois en trente ans, tient-elle à rappeler. Une très forte baisse des morts subites a été constatée grâce aux consignes, dans les années 1990, de faire dormir les nourrissons sur le dos. Très prudente, elle avance néanmoins la politique médicale en France comme une possible explication. « La moitié des cas concernent des décès, au cours de la première semaine de vie, de bébés prématurés, ou ayant des retards importants de croissance, ou des malformations in utero.

Or, en France, il n’est pas rare que l’on provoque l’accouchement d’un enfant risquant de souffrir et qu’on le réanime  », même s’il est fortement prématuré. De ce fait, ils passent alors du statut d’enfants mort-nés à la catégorie mortalité infantile.

http://www.humanite.fr/27_10_2010-mortalit%C3%A9-infantile-en-hausse-en-france-456608


Le nombre de décès augmente, l’espérance de vie aussi

Xavier Niel, Catherine Beaumel, division Enquêtes et études démographiques, Insee :

http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1318/ip1318.pdf

Messages

  • Je ne trouve plus mes sources :
    Peut être quelqu’un pourrait-il mes les rappeler.

    Il me semble avoir lu que que près de 8 millions de personnes repoussaient ou renonçaient à des soins médicaux. Pour raisons financières.
    Ces personnes sont -elles concernées par l’allongement de la durée de vie ?

    t.y

    • SANTE : Les pauvres renoncent aux soins médicaux

      Publié par Jean-Pierre Ndongo le 13 octobre 2010 dans la catégorie Santé

      Un tiers des Français renonce diffère ou renonce aux soins de santé en raison de leur coût exorbitant, selon un sondage réalisé pour le Collectif Inter associatif sur la Santé (CISS). Par ailleurs, le gouvernement a décidé de durcir les conditions d’accès au séjour des étrangers malades résidant habituellement en France. Le Conseil national du sida souligne le caractère extrêmement préjudiciable de l’évolution législative envisagée sur la prise en charge des personnes infectées par le VIH/sida ainsi que sur la lutte contre les maladies infectieuses.

      Environ 36% des Français renonce aux soins aux soins de santé en raison de leur coût jugé exorbitant, selon un sondage Viavoice pour le Collectif Inter associatif sur la Santé. Plus de la moitié des 25-34 ans ferait ce choix. Ce même sondage montre que 26% des Français ont renoncé à des soins médicaux ou à l’achat de médicaments.

      Le sondage révèle que 36% des personnes gagnant moins de 1 500 euros et 33% des Français souffrant d’une affection de longue durée (ALD) éprouveraient des difficultés à se faire soigner. Selon cette enquête, 38% des bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) renonce aux soins médicaux. La couverture maladie universelle de base permet aux étrangers résidant en France de manière stable et régulière depuis plus de trois mois d’avoir accès à l’assurance maladie.

      Lors de la discussion du projet de loi « Immigration, intégration et nationalité » le 5 octobre, l’Assemblée nationale a adopté un article susceptible de durcir significativement les conditions d’accès à un titre de séjour pour les étrangers malades résidant habituellement en France et bénéficiant de la Couverture Maladie Universelle.

      La législation actuelle stipule qu’une carte de séjour temporaire devrait être délivrée de plein droit aux étrangers dont l’état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner pour eux des conséquences d’une exceptionnelle gravité. Selon le nouvel article, l’étranger malade pourrait être régularisé, « sous réserve de l’indisponibilité d’un traitement approprié dans le pays dont il est originaire ».

      En conséquence, si la nouvelle législation est promulguée en l’état, des étrangers malades pourront désormais se voir refuser la délivrance ou le renouvellement d’un titre de séjour pour soins au motif que des traitements seraient disponibles dans leur pays d’origine. Or, de tels traitements, en particulier des traitements antirétroviraux, sont formellement disponibles dans tous les pays du monde mais ne sont pas accessibles à tous. En fondant la décision d’acceptation ou de refus d’un titre de séjour pour soins au bénéfice des étrangers malades sur le seul critère de la disponibilité, la nouvelle législation française conduira à des rejets systématiques des demandes de titres de séjour ou de renouvellement émanant des personnes atteintes par le VIH/sida et par d’autres pathologies.

      Au regard du nouvel article, les étrangers malades se verront condamnés soit à des mesures d’éloignement peu soutenables sur le plan éthique et aux conséquences fatales si elles sont mises en oeuvre, soit, en demeurant sur le territoire, à des formes de précarité, de clandestinité et de difficultés d’accès au système de soins, entrainant ainsi une diminution considérable des chances thérapeutiques pour les personnes. La présence en France d’étrangers malades non traités ou mal traités constitue, en outre, un risque supplémentaire de dissémination de maladies infectieuses dans la population générale et représente, au final, un surcoût pour la collectivité.

      http://afriqueactu.net/11216/sante/sante-les-pauvres-renoncent-aux-soins-medicaux

    • [SONDAGE] 36% des Français renoncent à des soins de santé

      La question des coûts en est la principale raison. Ce sont les 25-34 ans qui renoncent ou diffèrent presque majoritairement (49%) des soins médicaux.

      Trente-six pour cent des Français ont renoncé à des soins ou décidé de les reporter au cours des dernières années, en raison de leur coût, dont la moitié des 25-34 ans, selon un sondage Viavoice publié mardi 12 octobre.

      Réalisé pour le CISS (Collectif Inter associatif sur la Santé) ce sondage montre que 26% des personnes interrogées ont renoncé à des soins médicaux ou à l’achat de médicaments.

      Parmi eux, la proportion de bénéficiaires de la CMU (Couverture Maladie Universelle), c’est-à-dire les assurés sociaux les plus pauvres, s’élève à 38%, celle des personnes gagnant moins de 1.500 euros se monte à 36% et celle des personnes souffrant d’une affection de longue durée (ALD) atteint 33%.

      Inégalités de santé

      Le pourcentage des Français ayant simplement reporté des soins ou l’achat de médicaments s’élève, selon ce sondage, à 30% dont 42% pour les bénéficiaires de la CMU.

      Ceux qui renoncent ou diffèrent sont les plus nombreux (49%) dans la tranche d’âge des 25-34 ans.

      Par ailleurs le fait que certains remboursements de dépenses de santé soient de plus en plus pris en charge par des complémentaires santé (mutuelles ou assurances) et plus uniquement par l’Assurance maladie est perçu comme aggravant les inégalités de santé pour 73%.

       Le sondage a été effectué par téléphone du 30 septembre au 1er octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1.004 personnes, selon la méthode des quotas.

      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20101013.OBS1202/sondage-36-des-francais-renoncent-a-des-soins-de-sante.html

    • les enfants , les jeunes actifs , les vieux ,on vit dans du Dickens !!!!!!!!!!!!!!!!!marie.lina

  • Je me permets d’ajouter à cette inadmissible nouvelle, une autre tout aussi inadmissible : Il y a une baisse de 2,3 % du nombre d’étudiants inscrits en 1ère Année d’Université, cette année !!! ( comparé à la rentrée universitaire de 2009 )... Etudiez plus pour gagner plus ???...

  • La mortalité infantile a augmenté en France en 2009

    Selon les derniers chiffres de l’Insee, présentés hier à Paris, la mortalité infantile a, en 2009, augmenté en France pour la première fois depuis trente ans, passant de 3,6 à 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. Un phénomène qui reste à analyser

    Que révèle l’étude de l’Insee ?
    Jusqu’ici, les progrès de la médecine périnatale ou encore les mesures de prévention de la mort subite du nourrisson avaient fait régulièrement chuter le nombre de décès d’enfants de moins d’un an. Mais le phénomène s’est grippé en 2005.

    « La remontée constatée en 2009 est très légère, admet Xavier Niel, chef de la division Enquêtes et études démographiques de l’Insee. Mais la stagnation enregistrée ces dernières années n’est pas normale, alors même que la mortalité infantile continue de baisser chez nos voisins. En théorie, nous avons encore une marge de progression. »

    La France est ainsi passée du 5e au 14e rang européen en la matière. La détérioration de la situation concerne surtout les premiers jours. « Les décès survenant au cours de la première semaine de vie augmentent, eux, depuis trois ou quatre ans, poursuit Xavier Niel. Nous sommes passés de 1,5 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2005 à 1,7 en 2009. »

    Quelles sont les explications avancées ?
    Les données démographiques habituelles ne suffisent pas à expliquer le phénomène. D’après les chiffres du ministère de la santé, le nombre de prématurés n’a pas augmenté ces dernières années. La nationalité ne joue pas non plus.

    « Traditionnellement, la mortalité infantile est plus forte chez les femmes étrangères, explique Xavier Niel. Mais on constate aussi une stagnation chez les femmes françaises nées en France. » Les conditions sociales ne sont pas plus pertinentes. « La mortalité globale avant un an augmente chez les cadres et les enseignants », assure ainsi le chercheur.

    À l’Inserm, les analyses les plus précises des causes de décès des enfants de moins d’un an datent de 2005. Les plus récentes – qui sont globales et encore provisoires – remontent à 2008.

    « Nous n’avons pas de données permettant d’expliquer les évolutions récentes, reconnaît Anne Tursz, pédiatre et directrice de recherches à l’Inserm. Cela dit, la mortalité infantile à moins d’un an est l’une des plus difficiles à expliquer. Chaque année, on dénombre 17 à 20 % de décès sans cause définie. »

    Pour tenter d’y voir plus clair, « il faudra réaliser des études complémentaires, notamment sur l’offre de soins, les pratiques d’accouchement ou les conduites à risque des mères », affirme Xavier Niel

    Quelle est la situation dans les départements d’outre-mer (DOM) ?
    Le taux de mortalité infantile y est aujourd’hui deux fois et demie plus élevé qu’en métropole. En 2009, on recensait, en moyenne en métropole, 3,7 décès d’enfants de moins d’un an pour mille naissances vivantes. La même année, on atteignait 8,1 décès pour mille à la Réunion, 9,4 décès pour mille à la Martinique, 9,5 pour mille en Guadeloupe et en Guyane.

    Sur les dix dernières années, la situation s’est dégradée de façon sensible dans la majorité des DOM. En 1999, le taux de mortalité était de 6,1 pour mille à la Réunion, 6,7 pour mille à la Martinique et 7,4 pour mille en Guadeloupe. Il n’y a qu’en Guyane (10,4 pour mille en 1999) que les chiffres ont légèrement reculé.

    « Pour moi, le principal problème concerne la surveillance insuffisante des femmes durant leur grossesse. Cela explique le décès, durant les tout premiers jours de vie, d’un certain nombre d’enfants souffrant de pathologies non dépistées durant la grossesse », indique le docteur Ghislain Patient, chef du service de gynécologie-obstétrique du centre hospitalier Andrée-Rosemon à Cayenne.

    Un constat partagé par Laurence Bosquillon, sage-femme et coordinatrice du réseau Perinat Guyane. « En métropole, les femmes enceintes bénéficient en moyenne de sept consultations de suivi durant leur grossesse, explique-t-elle. Ici, la moyenne est de quatre consultations mais beaucoup de femmes n’ont qu’une ou deux consultations, voire aucune. »

    Selon Laurence Bosquillon, de nombreux décès sont aussi liés à des pathologies telles que la dengue, le paludisme ou « des gastro-entérites sévères et pour lesquelles le recours aux soins est trop tardif ».

    Une autre explication concerne, dans certaines zones, un accès insuffisant à l’eau potable. « Cela peut se révéler dangereux pour le bébé quand la maman alterne l’allaitement au sein et les biberons », indique Laurence Bosquillon.

    Pierre BIENVAULT et Emmanuelle RÉJU

    http://www.la-croix.com/La-mortalite-infantile-a-augmente-en-France-en-2009/article/2443881/4076

  • Veut’on tout simplement cacher que la moyenne de vie est en train de s’invèrser grave ? :-D
    La santé public dans les pays de l’est (entre autre ,poila a la dent )ais je pu lire entre autre, a ete instaurée pour maintenir le travaileur exploité en etat de travailer sans poser de problème ,en depit des nombreuses raisons d’etre malade et de creuver etc.......anen :-D
    Alors si l’on peut lire tout ,n’importe quoi,et son con-traire,pour embou-con-ner les con -tribuables,con-vèrtis ,il vaut mieux se la tourner dans la bouche avant de cracher sur le "baveux menteur" ?
    Cela pour dire qu’il ne faut peut etre pas tout prendre pour argent de bois con-tant ?