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Municipales Perpignan
APPEL POUR LA CONSTITUTION D’UNE LISTE
DE RASSEMBLEMENT DE LA GAUCHE DE GAUCHE
Une telle liste est nécessaire !
La gauche de gauche doit être présente, rassemblée, à cette élection !
Certes, pour contribuer à en finir avec un clan qui n’a cessé, depuis trop longtemps, de faire main basse sur la ville (du clientélisme sans vergogne à la tricherie électorale en passant par les magouilles de la « rénovation urbaine », et autres).
Mais aussi et surtout, pour tenter d’ouvrir, avec les citoyennes et les citoyens de notre ville, regroupé-e-s ou non dans diverses associations, une alternative sociale, écologique et démocratique.
La gauche de gauche est celle qui refuse le Traité de Lisbonne tout autant que le Traité Constitutionnel Européen de 2005, s’oppose au système capitaliste entré aujourd’hui dans une crise mondiale sans précédent. Il y a nécessité urgente, ici et maintenant, du local au global, d’arrêter l’exploitation éhontée de notre terre, de promouvoir la production de biens et de services socialement utiles et écologiquement acceptables seulement, de mettre en place une juste répartition des richesses, d’assurer réellement l’égalité entre citoyennes et citoyens, de mettre fin à l’existence d’une véritable « aristocratie politicienne » et de développer une démocratie effective dans la ville et ses quartiers.
Ces différentes urgences, et d’autres, sont des axes à traduire en termes de programme local à l’occasion de ces municipales.
La gauche de gauche est celle aussi de la cohérence, gage de crédibilité et de confiance entre électrices-électeurs et élus. Il est en effet inacceptable de défendre un point de vue sur le plan local et un autre au niveau national ou européen.
La gauche de gauche enfin est celle qui a le sens du travail collectif, des relations partenariales qui excluent toute pratique hégémonique. Au sein de cette gauche, personne ne peut prétendre imposer de fait aux autres son point de vue : tout ce qui pose question doit être discuté et décidé ensemble. Ces pratiques sont aussi une façon de rendre crédibles et réalisables les projets et notamment de consultation et de contrôle citoyens.
La réalité de nos pratiques est tout aussi importante que les questions de programme ou de cohérence. Mériter la confiance des perpignanaises et des perpignanais en dépend !
Pour constituer cette liste de rassemblement, nous appelons l’ERC, LO, le MRC, le NPA, le PCF et le PG et toute autre organisation qui se sentira partie prenante de cet appel à une rencontre dans les plus brefs délais.
Contact : initiativcitoyennes@free.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Messages
1. Municipales Perpignan, 26 mai 2009, 07:33, par s@brina
Bizarre que cet appel sorte maintenant alors que le NPA66 s’était déjà adressé il y a plus d’un mois à initiatives citoyennes et aux autres formations à gauche du PS (seule LO a répondu favorablement). Bizarre aussi que lors de la réunion de tous les partis de gôche, ce même groupe Initiatives Citoyennes (membre de la Fédération) était restée à la table des négociations avec le PS, sans sembler être gêné une seule seconde de la présence sur la future liste dès le 1er tour de la droite nationaliste catalane, tête de pont des milieux d’affaires de Barcelone. Bizarre également que ce même groupe Initiatives Citoyennes n’ait pas semblé être choqué, à l’époque, par la plus que probable alliance au second tour avec le Modem. Sa seule préoccupation étant de pouvoir participer à l’élaboration du programme municipal. Que s’est-il passé depuis ? Le nombre de places accordé était insuffisant ou nul ? Initiatives citoyennes semble découvrir l’eau chaude à 1 mois des élections municipales, en faisant croire (mais sérieusement qui va y croire ?) qu’il veut réunir la gauche de la gauche, qu’il est à l’initiative d’un projet alternatif pour la ville. Je trouve ça plutôt comique.
2. Municipales Perpignan, 26 mai 2009, 19:25, par Copas
Un appel politicien et borné autour d’élections.
C’est dommage car l’intention est bonne.
Politicien car partant du présupposé qu’il suffit de l’unité d’une gauche seulement délimitée par l’anti-libéralisme et l’anti-Traité européen.
Seulement tout cela est largement dépassé et les problèmes qui existent, les réactions qui se font jour contre Sarko et les Patrons ne passent pas forcement d’abord par une unité sans contenus.
La crise ce n’est pas seulement un concept intellectuel, support de plate-formes électorales, mais une lutte de classe au concret.
Les plus grosses divergences (sur lesquelles il faut bien progresser) sont bien sur le terrain social et écolo concrets et réel où s’affrontent politiquement deux grands points de vue :
– Ceux qui sacrifient le mouvement social et écologique en prétendant que les élections sont la solution aux problèmes écologiques et sociaux. C’est le vieux socialisme par en haut qui demande qu’on élise des gens qui vont faire la "bonne" politique. Ca ne marche jamais comme ça en France (c’est le point de vue du Front de Gauche avec sa dérive hyper-sectaire et bureaucratique).
– Ceux qui pensent que les problèmes sont fondamentalement mieux traités en partant par en bas, par la puissance du mouvement social et écologique qui peut alors, éventuellement une fois puissant faire pression sur le cirque électoral , de gauche ou de droite (ou de gauche de gauche).
Les problèmes que nous rencontront sont bien dans la résistance concrète au capitalisme, la faiblesse organisationnelle de celle-ci et la volonté évidente et dure des confédérations syndicales de ne pas fédérer et confédérer cette résistance. Avec l’appui des partis du Front de gauche et le PS.
Il faut arrêter de passer par les élections pour déterminer une politique.
Il faut arrêter de diluer les contenus
Il faut arrêter de faire passer les résistances après les élections.
Partir d’une politique pour s’unir, de batailles concrètes pour s’unir , de l’engagement de l’unité pour faire reculer le capitalisme sur le terrain réel.
Donc, ne pas faire semblant que des divergences réelles et utiles n’existent pas.