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Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect
Publie le lundi 19 février 2007 par Open-Publishing24 commentaires
Musulmans de France : Trop, c’est trop.
Exigeons le respect
Le 15 mars prochain, un tribunal parisien rendra son verdict dans le procès qui oppose la mosquée de Paris et l’UOIF à Charlie Hebdo. Il n’ y a guerre de doute sur la nature du jugement qui sera rendu. Ce procès était perdu d’avance et il prouve, encore une fois, l’incompétence de ceux qui se proclament défenseurs de l’Islam en France. Le piège tendu par Charlie et ses amis a fonctionné à merveille : Insulter et se faire passer, ensuite, pour une victime de la liberté d’expression, tout en faisant passer les victimes de l’injure pour des ennemis de la démocratie et de la République. Charlie voulait ce procès, car il savait que quelque soit la nature du jugement, il sera intronisé héros de la liberté de presse. En engageant une action judiciaire contre Charlie Hebdo, les responsables de l’Islam de France ont rendu un grand service à tous les islamophobes de France.
En demandant la relaxe, la justice française s’apprête donc à légaliser une forme de racisme anti-musulman. Rappelons de quoi il s’agit précisément : Si on peut bien admettre que le dessin de Cabu montrant un Prophète « débordé par les intégristes » et qui se lamente « C’est dur d’être aimé par des cons » n’est pas une caricature raciste car elle ne viserait pas tous les musulmans (Après tout il existe bien des musulmans cons, des juifs cons et des chrétiens cons) ; la caricature, par contre, montrant le Prophète avec un turban en forme de bombe n’a rien d’un dessin innocent. Son message est clair : l’Islam est par essence terroriste ! (C’est la même thèse défendue par Robert Redeker qui lui valu d’être promu chercheur au CNRS). Il s’agit tout simplement d’une incitation à la haine anti-musulmane qui tombe sous le coup de la loi qui sanctionne, « lorsqu’elles s’expriment publiquement par voie de presse ou tout autre moyen : la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence (art.24, al.6), à la diffamation (art.32 al. 2), l’injure (art.33, al.3), envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non –appartenance à une ethnie, une nation, une race, une religion… »
La relaxe voudrait donc dire que n’importe qui peut aujourd’hui, sans risquer d’être poursuivi en justice, proclamer que la religion musulmane est par nature violente et que ses adeptes par conséquent le sont aussi.
N’ayons pas peur des mots, cette décision constituera un pas de plus franchi par la société française vers une criminalisation de la religion musulmane et l’institutionnalisation d’un apartheid anti-musulman.
Cet apartheid fait déjà des victimes au sein de la population musulmane. Pratiquant ou pas, tout individu portant, aujourd’hui, un nom à consonance arabo-musulmane est par définition suspect et devra à ce titre se justifier et présenter les preuves de sa bonne foi républicaine. La loi anti-voile est sans doute le premier signe de cet apartheid d’État qui ne dit pas son nom. Au prétexte fallacieux de défendre les fondements laïcs de la République qui serait menacée par quelques filles arborant un voile à l’école, des dizaines d’élèves musulmanes se sont retrouvés exclues du droit à l’éducation.

[Le nez, ça ne vous rappelle rien ?]
Il y a quelques mois, au nom du « principe de précaution », des dizaines d’employés musulmans des aéroports de Roissy (agents de sécurité, bagagistes, personnels d’entretien ou de nettoyage, à la traction sur les pistes ou dans les hangars des sociétés de messagerie, serveurs...) se sont vu retirer leur badge de travail, les condamnant au chômage et à la misère.
Sarkozy, le ministre candidat à la présidence de la République, n’avait-il pas déclaré : « Je ne peux pas accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillent sur une plate-forme aéroportuaire. Je préfère qu’on ait le risque d’un contentieux parce qu’on a été trop sévère, plutôt qu’on se retrouve avec un drame parce qu’on n’a pas été assez sévère ».
Pour l’État français, tout musulman est « potentiellement un terroriste ». Il est où le principe de la présomption d’innocence ? Y’aurait-il deux justices ! Une pour les citoyens non musulmans et une autre pour des sous citoyens présumés coupables et sommés d’apporter la preuve de leur innocence ? Si ce n’est pas vraiment de l’apartheid, ça lui ressemble !
Mais, nous ne méprenons pas. Ne sont pas suspects seulement les musulmans qui ont « une pratique radicale » (Qu’est ce qu’une pratique radicale, en fait ?), car, souvenez vous du bagagiste de Roissy. N’a-t-on pas dit et répété qu’il était le profil même du parfait terroriste, car non pratiquant et donc non suspect, ce qui lui laissait tout le loisir d’échafauder des plans terroristes contre la République. Méfiez-vous, vous qui ne fréquentez pas les mosquées, vous qui buvez de l’alcool, qui draguez les filles dans les boites de nuit (quand on vous laisse y pénétrer), vous êtes des dangereux terroristes potentiels. Alquaïda vous fait les yeux doux et la DST vous surveille avec ses grandes oreilles.
Alors que faire ? Face à ce racisme anti-musulman qui se banalise et se généralise, face à la complicité des médias responsables en grande partie de la construction de l’islamophobie en France (1), face au consensus de la classe politique qui non seulement ferme les yeux, mais participe et apporte son soutien aux déclarations islamophobes au nom de la liberté d’expression (Il n’y a qu’à voir, pour s’en convaincre, le défilé des personnalités politiques, de Sarkozy à Bayrou en passant par Hollande, venant apporter leur soutien à Charlie lors du procès des caricatures), face à l’incompétence des représentants de l’Islam français, nous n’avons pas le choix, un sursaut s’impose.
Nous devons nous battre pour nos droits en tant que citoyens. Il ne s’agit pas de défendre ni l’Islam, ni une communauté. Il s’agit de défendre des hommes et des femmes quotidiennement humiliés, méprisés et diffamés. Il s’agit simplement d’exiger le respect de nos concitoyens de confession musulmane. Nous le ferons de la même façon si d’autres citoyens, quelques soient leurs confessions, se retrouvent discriminés.
Les élections à venir, présidentielles et législatives, nous offre la possibilité de ce sursaut. Le bulletin de vote est notre seule et unique arme, capable de faire comprendre aux différents candidats que trop, c’est trop. En votant contre les candidats soutenant les thèses islamophobes et qui tiennent des discours (2) incitant à la haine anti-musulmans , nous ferons prendre conscience à nos hommes politiques et aux médias qu’il y a urgence à considérer, enfin, les musulmans avec respect, c’est-à-dire des citoyens comme les autres qui, n’en déplaise à certains, font déjà partie de la République.
Sindibad
(1) Thomas Deltombe. L’islam imaginaire : La construction médiatique de l’islamophobie en France, 1975-2005 (Broché)
(2) « Je souhaite qu’on ne puisse pas vivre en France sans respecter sa culture et ses valeurs. Je souhaite qu’on ne puisse pas s’installer durablement en France sans se donner la peine d’écrire et de parler le Français. Et à ceux qui veulent soumettre leur femme, à ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, à ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, à ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite je dis qu’ils ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République française. A ceux qui haïssent la France et son histoire, à ceux qui n’éprouvent envers elle que de la rancœur et du mépris, je dis aussi qu’ils ne sont pas les bienvenus » (N. Sarkozy, Toulon. 7 février 2007)
Messages
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 17:33
"Nous le ferons de la même façon si d’autres citoyens, quelques soient leurs confessions, se retrouvent discriminés." C’est marrant mais on ne vous a pas beaucoup entendu quand Charlie et d’autres se moquaient des cathos intégristes. Pas non plus beaucoup entendu sur des films comme la "dernière tentation du christ", "le miraculé", "Amen",.. On ne vous entend jamais sur les caricatures faites de Jesus par exemple en train de fumer un pétard (affiche qu’on peut voir partout dans les rue de Londres ou autres marchés). Non, les caricatures ne discriminent pas les musulmans. Sur la couverture de cabu, il est écrit "Intégristes", donc les cons sont des intégristes et non pas des musulmans comme vous l’avez compris. Et dire que les intégristes sont des sales cons, c’est pas faire preuve de racisme, c’est résister comme on peut à leur immonde bêtise et à leur haine de tout ce qui vit sur cette terre. Une résistance fragile face aux fous.
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:51
Enore un qui récite son crédo sans même avoir pris la peine de lire l’article. Simplisme, quant tu nous tiens ...
Jips
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:58
Moi aussi je me marre, quand je vois que faute d’arguments, on travestit le contenu du texte pour lui faire dire ce qu’il ne dit pas.
Premièrement, je ne considère pas que traiter une personne de con, est une incitation à la haine raciale.
Deuxièmement, oui, que ça vous plaise ou pas, je suis solidaire de tous ceux qui souffrent de discrimination en raison de leur origine, opinion, sexe, sexualité ou religion. Au lieu de me faire des procès d’intention pouvez vous me citer un cas en France où une personne s’est vue interdire de travailler en raison de sa confession ? Pouvez-vous me citer un exemple où un catholique s’est vu interdire par le préfet de travailler en raison d’une « pratique radicale » de sa religion ? Pouvez-vous me citer le cas d’un juif qui s’est vu interdire une activité en raison de son… Euh… pardon, c’est déjà arrivé et on sait malheureusement comment ça s’est terminé.
Sindibad.
www.sindibad.fr
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 17:43
Personnellement, je suis chrétienne.
En tant que telle, je comprends votre révolte...
Personne n’a le droit de ridiculiser, de stigmatiser, une croyance.
Ca me peine !
Mais lorsqu’un mariage homosexuel s’est "imposé" dans Notre-Dame
et que les participants ont ôsé molester le prêtre qui tentait de s’y opposer,
Nicholas Sarkosy, en tant que Ministre de l’Intérieur aurait dû sanctionner.
Hors, malgré notre pétition, malgré qu’une association ait saisi la "HALDE"
aucune suite n’a été apportée.
Comme vous le voyez, il y en a pour tout le monde
Michèle
3. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:02
on vous respectera le jour ou vous manisfesterez votre indignation devant les differends attentas
islamistes !
je trouve que les religions prennent un peu trop d’importance tout ces temps
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 11:22
"On vous respectera le jour ou vous manifesterez votre indignation devant les différents attentats islamistes"On demande pas la même chose aux communistes lorsque les FARC enlèvent ou tuent des gens. Par contre la religion c’est du jardinage, et ça doit rester du jardinage, c’est un hobbie comme un autre certain s’y adonne plus que d’autres, si elle devient autre chose alors elle devient sacré et moi j’emmerde le sacré, et tous les gens avec un minimum d’esprit critique devraient penser pareil ! Arrêtons de tous mélangé "Racisme anti musulmans" le racisme c’est envers une ethnie, sinon quand on dit des trucs injuste sur les cathos comme "les curetons sont tous pédophiles" c’est quoi du racisme envers les cathos, surtout que des cathos y’en a pas qu’en Europe y’en a sur tous les continents, c’est fou la religion devient l’identité première des peuples.
4. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:23
Je suppose que vous avez condamné la fatwa contre Rushdie !!!
Bien sur que non !!
alors les connards d’intégristes lachez nous les baskets
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 19:06
Désolé, mauvaise pioche. Le "connard d’intégriste"qui a écrit cet article avait bien condamné la fatwa contre Rushdie. Il possède même un exemplaire des "Versets sataniques".
http://www.sindibad.fr/spip.php?article5
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 09:36
Je ne parlais pas de l’auteur de l’article,mais de ceux qui veulent censurer au nom du respect !
Je me suis mal exprimé.
le fond de ma pensée reste le même :le respect est une excuse pour tous les intégristes.
On peut caricaturer Marx je m’en contrefous .
Et même Voltaire !!
Je refuse de dire a priori a quelqu’un ’ta liberté d’expression je la limite au nom du respect que tu dois
à MES idées et croyances .
le rspect a conduit le chevalier de la Barre au bucher avec un livre de Voltaire.
Alors oui je dis merde aux connards d’intégristes
5. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:53
Eh oui c’est parcequ’on continueà mélager tout et n’importe quoi depuis Septembre 2001 qu’on on en arrive à des commentaires aussi cons de la la part de certains qui refusent de voir que l’Islamophobie fait bien partie d’un programme soignesement planifíé et executé.
6. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 18:58
Je trouve cet article très intelligent et très équilibré.
Effectivement il y a une vague malsaine depuis quelques années visant à faire de chaque musulman un terroriste potentiel. Certains commentaires lamentables à l’article le montre.
Comme le rappelle l’article, le plus grave n’est pas en soit les caricatures mais l’idéologie inquiétante qu’elles véhiculent. Le résultat en est les scandaleux interdits de travail de Roissy, la suspiition sur le bagagiste d’Orly et même les enquètes de Charlie-hebdo salissant la mémoire d’un ouvrier musulman mort dans l’explosion d’AZF et accusé par ce torchon d’etre un terroriste poseur de bombes.....
Jips
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 20:34
faîtes comme tout individu sensé.
devenez athée.
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 21:46
l’intégrisme athée , ça existe aussi , la preuve !!
marjo
3. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 23:55
Mais je suis totalement athée !!!!
Et si je suis très méfiant à titre de personnel envers toutes les religions, il faut etre, pour être correct, très "simplêt" pour penser que les 4/5 de l’humanité qui croient en un dieu quelconque ne sont pas des personnes sensées ....
Jips
4. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 11:07
Jips, je ne m’adressais pas a toi...car pour avoir lu pls de tes messages, je suis plutôt en phase avec ce que tu dis ...et je suis moi-même athée ms complètement respectueuse de tous , du moment que personne ne m’e----de !!
C’est pour ça que j’ai du mal avec les intégristes de tout poil (religieux ou athés ) ...bien souvent ce sont des gens qui ne voient le monde qu’à travers une lorgnette , la leur, centrés sur leur nombril et incapables de se mettre à la place d’autrui !
Marjo
5. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 11:49
Mais chère Marjo, ce n’est pas à toi que je répondais ! J’ai tjrs plaisir à te lire et suis presque tjrs d’accord avec toi !
Comme toi je suis atterré par l’esprit riquiqui de certains intégristes athées qui publient sur ce site.
Je crois qu’une parti de ces gens, la majorité sans doute se croient tout simplement plus malin que les autres et ne se rendent pas compte des dégats qu’ils propagent. Mais une autre parti est bien plus consciente de l’idéologie raciste qu’elle véhicule. Et il ne m’etonnerai pas que ceux ci soient également ceux qui veulent nous dresser face "à la menace iranienne" par exemple ....
Jips
7. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 21:31
Bonsoir,
Je suis musulman, je sais rire de notre bêtise y compris celle de mon prophète sans me complaire dans une attitude peu enviable d’éternelle victime.
Mon témoignage moral a été publié par Charlie Hebdo (édition du 7-2-2007, page 2). Le voilà in extenso. Je vous mets au défi de me démontrer le contraire.
Et si ce n’était pas une caricature ?!
On reproche souvent aux Français de culture musulmane de ne pas s’élever contre le fanatisme et contre l’obscurantisme. C’est pour démentir cette affirmation gratuite que je voudrais apporter publiquement mon soutien moral au directeur de publication de France Soir et à la rédaction de Charlie Hebdo.
Voici quelques bonnes raisons qui m’y poussent :
– Ceux qui critiquent ouvertement l’islam nous prennent - enfin ! - pour des citoyens français et européens à part entière.
– J’estime que les français de culture musulmane, épris de liberté, sont suffisamment mûrs pour accepter la critique, même caricaturale. En privé, ils sont plus qu’autocritiques.
– Si la dignité humaine est sacrée, la religion ne l’est pas. Voilà l’acquis principal du siècle des Lumières. Nous devons en être les dignes héritiers, nous, musulmans d’Europe.
– L’Histoire nous a suffisamment démontré qu’il est difficile, si ce n’est impossible, de moderniser l’islam classique, d’y faire entrer la liberté, la justice, la démocratie et la paix avec les autres, sans toucher à sa plus haute autorité : Mahomet.
– Contrairement à ce que d’aucuns voudraient faire accroire, l’islam classique n’est pas synonyme de paix et d’amitié entre les peuples. La preuve : il considère les juifs et les chrétiens comme menteurs-falsificateurs ; les bouddhistes comme idolâtres à combattre et Bouddha comme idole à abattre. L’islam veut dire avant tout soumission pour obtenir la paix. Cette soumission est d’ailleurs inscrite dans le corps, l’espace et le temps de tout croyant. Après une décade de prêche paisible à la Mecque, le prophète Mahomet est aussi devenu chef d’une communauté à Médine. C’est grâce aux razzias que les tribus arabes ont été conquises. A sa mort, toutes les tribus extérieures à la Mecque sont revenues à leurs premières croyances et allégeances. C’est par le sabre que le premier Calife (=successeur) les a reconverties.
Hélas, les caricatures danoises n’en sont pas ! Avec sa vision des autres croyances et convictions, l’islam classique est plutôt facteur de guerre. J’aimerais bien qu’on me démontre le contraire. Pour entrer dans la modernité et dépasser l’islam classique, nous musulmans, nous devons tout simplement lire notre Histoire telle qu’elle a été écrite par les premiers musulmans puis, tourner la page. Après le deuil, la vie reprendra de plus belle.
Mohamed Pascal Hilout, initiateur du nouvel islam en France
Site : http://nouvel-islam.org
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 07:39
si tous les musulmans pouvaient penser comme vous !bravo ! pour votre objectivité et votre intelligence, avec des gents comme vous les religions seraient plus suportable
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 18:56
Votre texte est une succession d’affirmations qui, pour qu’elles soient incontestables, doivent être étayées par un minimum de preuve :
Ceux qui critiquent ouvertement l’islam nous prennent - enfin ! - pour des citoyens français et européens à part entière :
Drôle de démonstration, en clair si je t’insulte et je te traite de terroriste, c’est parce que je t’aime bien
J’estime que les français de culture musulmane, épris de liberté, sont suffisamment mûrs pour accepter la critique, même caricaturale. En privé, ils sont plus qu’autocritiques.
Bien sûr qu’ils acceptent la critique, mais pas l’insulte ou la diffamation. Avez-vous fait des études sur le terrain pour savoir ce qu’ils pensent ?
Si la dignité humaine est sacrée, la religion ne l’est pas. Voilà l’acquis principal du siècle des Lumières. Nous devons en être les dignes héritiers, nous, musulmans d’Europe.
Les religions comme tous les dogmes et les idéologies peuvent êtres critiquées, c’est normal. La dignité humaine est sacrée, content de vous entendre le dire car c’est justement la dignité qui est bafouée ici. « Nous devons en être les dignes héritiers, nous, musulmans d’Europe ». Stupide affirmation, puisque les musulmans ne sont ni plus dignes héritiers, ni moins que les juifs, les chrétiens et tous les hommes et femmes vivant sur cette terre.
L’Histoire nous a suffisamment démontré qu’il est difficile, si ce n’est impossible, de moderniser l’islam classique, d’y faire entrer la liberté, la justice, la démocratie et la paix avec les autres, sans toucher à sa plus haute autorité : Mahomet.
Une affirmation qui démontre votre ignorance de l’histoire de l’Islam, notamment en Europe. Allez réviser vos manuels. Quand les juifs ont été chassés d’Espagne par les catholiques, c’est au Maghreb chez les musulmans qu’ils ont trouvé refuge.
Contrairement à ce que d’aucuns voudraient faire accroire, l’islam classique n’est pas synonyme de paix et d’amitié entre les peuples. La preuve : il considère les juifs et les chrétiens comme menteurs-falsificateurs ; les bouddhistes comme idolâtres à combattre et Bouddha comme idole à abattre. L’islam veut dire avant tout soumission pour obtenir la paix. Cette soumission est d’ailleurs inscrite dans le corps, l’espace et le temps de tout croyant. Après une décade de prêche paisible à la Mecque, le prophète Mahomet est aussi devenu chef d’une communauté à Médine. C’est grâce aux razzias que les tribus arabes ont été conquises. A sa mort, toutes les tribus extérieures à la Mecque sont revenues à leurs premières croyances et allégeances. C’est par le sabre que le premier Calife (=successeur) les a reconverties.
Falsification de l’histoire et de la réalité. Aucune religion ne peut prétendre être celle de l’amour et de la paix. Les textes des trois religions le prouvent. En clair, l’Islam n’est pas plus violent dans les textes qu’une autre religion. Allez faire un tour sur mon site.
Je suis musulman, je sais rire de notre bêtise y compris celle de mon prophète sans me complaire dans une attitude peu enviable d’éternelle victime.
Ah bon, Après toute cette démonstration, vous dites que vous êtes musulman. Il faut une sacrée bonne dose de masochisme pour continuer à se revendiquer d’une religion qu’on haït et qu’on déteste.
On comprend bien pourquoi Charlie adorent les individus de votre genre.
Sindibad
www.sindibad.fr
8. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 19 février 2007, 23:38
voila ou ce communautarisme et le discours victimaire des barbus nous mene :
http://www.youtube.com/watch?v=vk48h3Yf_JA
1. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 10:31
QUI a un DISCOURS VICTIMAIRE ?????
2. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 11:41
le discours qui consiste à répéter "nous les musulmans sont victimes d’un climat d’islamophobie" a une responsabilité dans les comportements de ces jeunes que l’on peut voir sur le lien vidéo.
etre contre le voile à l’ecole ? islamophobie ! ne pas vouloir donner que de l’argent public aille à la construction de mosquée ? islamophobie ! faire une carricature sur les islamistes integristes ? islamophobie toujours.
resultat, ça agrandit les lignes de fractures et l’on voit comme dans le lien vidéo des jeunes issus de l’immigration menacer des gens de gauche au nom de l’islam.
quel recul. au leiu de parler des problémes sociaux, de faire venir ces jeunes à la politique et à la lutte, on les entraine sur un communautarisme sterile. et ça aide qui tout ça ?
devinez.
pas étonnant donc que sarko ait promis aux autorités soit disant représentatives des musulmans de dépoussiérer la loi sur la laicité.
3. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 20 février 2007, 12:03
Quand des gens sont interdits de travail uniquement parce qu’ils sont musulmans ce n’est pas de l’islamophobie .....
Quand des journaux soit disant libertaires expliquent que tout musulman est un terroriste potentiel, ce n’est pas de l’islamophobie ....
Quand les intellos médiatiques soutiennent un sale type, Redeker, qui acccuse l’Islam d’etre la cause qu’il ne peut reluquer ni paire de fesses ou de nibards à Paris Plage ce n’est pas de l’islamophobie ....
Ensuite il faut arreter de penser en binaire : si effectivement ce n’est pas à l’Etat de financer des mosquées, il faut se rendre compte que l’Islam est devenue la deuxième religion en france. Et donc, si on veut que les lieux de culte ne soient pas construits avec des fonds nauseabonds venant du golfe, l’état doit aider à trouver des solutions notamment pour trouver les terrains.
Jips
9. Musulmans de France : Trop, c’est trop. Exigeons le respect, 4 mars 2007, 10:51
La religion est une affaire privée.
Nous sommes dans une république laïque, donc le ministère de l’intérieur n’a pas à intervenir dans les associations religieuses type : Islam en France.
Il n’y a pas de religion de France, car la France est laïque.
VICTOR HUGO (1802-1885)
L’ENSEIGNEMENT CLERICAL
(DISCOURS DU 14 JANVIER 1850 - contre la loi Falloux)
Je ne veux pas de la loi qu’on vous apporte.
Pourquoi ? Messieurs cette loi est une arme. Une arme n’est rien par elle-même, elle n’existe que par la main qui la saisit.
Or, quelle est la main qui se saisira de cette loi ? Là est toute la question.
Messieurs, c’est la main du parti clérical !
Je redoute cette main, je veux briser cette arme, je repousse ce projet.
Cela dit, j’entre dans la discussion.
Je m’adresse au parti qui a, sinon, rédigé, du moins inspiré le projet de loi, à ce parti à la fois éteint et ardent, au parti clérical. Je ne sais pas s’il est dans l’assemblée, mais je le sens un peu partout. Il a l’oreille fine il m’entendra. Je m’adresse donc au parti clérical, et je lui dis cette loi est votre loi.
Tenez, franchement, je me défie de vous. Instruire, c’est construire. Je me défie de ce que vous construisez.
Je ne veux pas vous confier l’enseignement de la jeunesse, J’âme des enfants, le développement des intelligences neuves qui s’ouvrent à la vie, l’esprit des générations nouvelles, c’est-à-dire l’avenir de la France, parce que vous le confier, ce serait vous le livrer.
Il ne me suffit pas que les générations nouvelles nous succèdent, (mais) qu’elles nous continuent. Voilà pourquoi je ne veux ni de votre main, ni de votre souffle sur elles. Je ne veux pas que ce qui a été fait par nos pères soit défait par vous. Après cette gloire, je ne veux pas de cette honte.
Votre loi est une loi qui a un masque. Elle dit une chose et elle en ferait une autre. C’est une pensée d’asservissement, qui prend les allures de la liberté. C’est une confiscation intitulée donation. Je n’en veux pas.
Je repousse votre loi. Je la repousse parce qu’elle confisque l’enseignement primaire, parce qu’elle dégrade l’enseignement secondaire, parce qu’elle abaisse le niveau de la science, parce qu’elle diminue mon pays.
Je la repousse parce que je suis de ceux qui ont un serrement de cour et la rougeur au front toutes les fois que la France subit, pour une cause quelconque une diminution de territoire, ou une diminution de grandeur intellectuelle, comme par votre loi !
Avant de terminer, permettez-moi d’adresser, du haut de la tribune, au parti clérical, au parti qui nous envahit, un conseil sérieux.
Ce n’est pas l’habileté qui lui manque. Quand les circonstances l’aident, il est fort, très fort, trop fort ! Il sait l’art de maintenir une nation dans un état mixte et lamentable, qui n’est pas la mort, mais qui n’est plus la vie. Il appelle cela gouverner. C’est le gouvernement par la léthargie.
Mais qu’il y prenne garde, rien de pareil ne convient à la France. C’est un jeu redoutable que de lui laisser entrevoir ? seulement entrevoir ? à cette France, l’idéal que voici la sacristie souveraine, la liberté trahie, l’intelligence vaincue et liée, les livres déchirés, le prône remplaçant la presse, la nuit faite dans les esprits par l’ombre des soutanes, et les génies matés par les bedeaux.
C’est vrai, le parti clérical est habile ; mais cela ne l’empêche pas d’être naïf. Quoi ! il redoute le socialisme ! Quoi ! il voit monter le flot, à ce qu’il ?dit, et il oppose à ce flot qui monte je ne sais quel obstacle à claire-voie. Il s’imagine que la société sera sauvée parce qu’il aura combiné, pour la défendre, les hypocrisies sociales avec les résistances matérielles et qu’il aura mis un jésuite partout où il n’y a pas de gendarme !
Qu’il y prenne garde, le XIXè siècle lui est contraire. Qu’il ne s’obstine pas, qu’il renonce à maîtriser cette grande époque pleine d’instincts profonds et nouveaux, sinon il ne réussira qu’à la courroucer, il développera imprudemment le côté redoutable de notre temps, et il fera surgir, des éventualités terribles.
Oui, avec le système qui fait sortir, l’éducation de la sacristie et le gouvernement du confessionnal. Que le parti clérical le sache, partout où il sera, il engendrera des révolutions ; partout, pour éviter Torquemada, on se jettera dans Robespierre. Voilà ce qui fait du parti qui s’intitule le parti catholique un sérieux danger publie. Et ceux qui, comme moi, redoutent également le bouleversement anarchique et l’assoupissement sacerdotal, jettent le cri d’alarme. Pendant qu’il est encore temps qu’on y songe bien !
Oui, l’Italie est, de tous les Etats de l’Europe, celui où il y a le moins de natifs sachant lire ! L’Espagne, magnifiquement dotée, a perdu, grâce à votre joug, qui est un joug de dégradation et d’amoindrissement, ce secret ide la puissance qu’elle tenait de Dieu, et en échange de tout ce que vous lui avez fait perdre, elle a reçu de vous l’Inquisition.
C’est votre habitude. Quand vous forgez une chaîne, vous dites : Voici une liberté ! Quand vous faites une proscription, vous criez : Voilà une amnistie
Ah ! je ne vous confonds pas avec l’Eglise, pas plus que je ne confonds le gui avec le chêne. Vous êtes les parasites de l’Eglise ; vous êtes la maladie de l’Eglise. Ignace est l’ennemi de Jésus. Vous êtes non les croyants, mais les sectaires d’une religion que vous ne comprenez pas, les metteurs en scène de la sainteté. Ne mêlez pas l’Eglise à vos affaires, à vos combinaisons, à vos stratégies, à vos doctrines, ?à vos ambitions. Surtout ne l’identifiez pas avec vous. Voyez le tort que vous lui faites. Vous vous faites si peu aimer que vous finiriez par la faire haïr !
Ah ! nous vous connaissons ! nous connaissons le parti clérical. C’est un vieux parti qui a des états de service. C’est lui qui monte la garde à la porte de l’orthodoxie. C’est lui qui a trouvé pour la vérité ces deux étais merveilleux, l’ignorance et l’erreur. C’est lui qui a fait défense à la science et au génie d’aller au-delà du missel et qui veut cloîtrer la pensée dans le dogme. Tous les pas qu’a faits l’intelligence de l’Europe, elle les a faits malgré lui. Son histoire est écrite dans l’histoire du progrès humain, mais elle est écrite au verso. Il s’est opposé à tout.
C’est lui qui a fait battre de verges Prinelli pour avoir dit que les étoiles ne tomberaient pas ; appliqué à Campanella vingt-sept fois la question pour avoir affirmé que le nombre des mondes était infini et entrevu le secret de la création ; persécuté Harvey pour avoir prouvé que le sang circulait. De par Josué, il a enfermé Galilée, de par saint Paul, il a emprisonné Christophe Colomb. Découvrir la loi du ciel, c’était une impiété ; trouver un monde, c’était une hérésie. C’est lui qui a anathématisé Pascal au nom de la religion, Montaigne au nom de la morale, Molière au nom de la morale et de la religion. Oh ! oui, certes, qui que vous soyez, qui vous appelez le Parti catholique, et qui êtes le parti clérical, nous vous connaissons ! Voilà longtemps déjà que la conscience humaine se révolte contre vous et vous demande : qu’est ?ce que vous me voulez ? Voilà longtemps ?déjà que vous essayez de mettre un bâillon à l’esprit humain.
Et vous voulez être les maîtres de l’enseignement ! Et il n’y a pas un poète, pas un écrivain, pas un philosophe, pas un penseur, que vous acceptiez ! Et tout ce qui a été écrit, trouvé, rêvé, déduit, illuminé, imaginé, inventé, par les génies, le trésor de la civilisation, l’héritage séculaire des générations, le patrimoine commun des intelligences, vous le rejetez. Si le cerveau de l’humanité était là devant vos yeux, à votre discrétion, ouvert comme la page d’un livre, vous y feriez des ratures !
Et vous réclamez la liberté d’enseigner ! Tenez soyons sincères, entendons-nous sur la liberté que vous réclamez, c’est la liberté de ne pas enseigner.
Ah ! Vous voulez qu’on vous donne des peuples à instruire ! Fort bien ! Voyons vos élèves ! Voyons vos produits. Qu’est-ce que ?vous avez fait de l’Italie ? de l’Espagne ? Depuis des siècles, vous tenez dans vos mains, à votre discrétion, à votre école, sous votre férule, ces deux grandes nations, illustres parmi les plus illustres ; qu’en avez-vous fait ?
Grâce à vous l’Italie, cette mère des génies et des nations, qui a répandu sur l’univers toutes les plus éblouissantes merveilles de la poésie et des arts, l’Italie qui a appris à lire au genre humain, l’Italie aujourd’hui ne sait pas lire !
Ce qui vous importune, c’est cette énorme quantité de lumière aujourd’hui plus éclatante que jamais, lumière qui fait de la nation française la nation éclairante, de telle sorte qu’on aperçoit la clarté ?de la France sur la face de tous les peuples de l’univers. Eh bien, cette clarté de la France, cette lumière libre, cette lumière qui ne vient pas ?de Rome, voilà ce que vous voulez éteindre, voilà ce que nous voulons conserver !
Tenez, vous venez de Rome ; je vous en fais compliment. Vous avez eu là-bas un beau succès. Vous venez de bâillonner le peuple romain, maintenant vous voulez bâillonner le peuple français. Je comprends, cela est encore plus beau, cela tente. Seulement prenez garde ! c’est malaisé. Celui-ci est un lion tout à fait vivant.
A qui en voulez-vous donc ? Je vais vous le dire. Vous en voulez à la raison humaine. Pourquoi ? Parce qu’elle fait le jour.
Discours du 14 janvier 1860 lors de la discussion de la loi Falloux.