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« Position commune du 9 avril 2008 sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme »
Ce texte signe la mise à mort des acquis :
de la Charte d’Amiens de 1906 (indépendance syndicale, autonomie ouvrière et transformation de la société)
de la Résistance (représentativité automatique de la CGT)
et de mai 68 (les sections syndicales).
NON, la CGT ne doit pas signer !
1 La méthode de la CE confédérale :
La précipitation ne peut être imposée
La CE Confédérale de la CGT, réunie le 16 avril, s’est engagée sur la « Position commune du 9 avril 2008 sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme » issue de la dernière négociation du 9 avril. La CE a émis un avis favorable, jugeant les avancées positives !
Elle ne laisse que quelques jours aux organisations membres du CCN, et seulement pour « approuver » la position adoptée par la CE. Combien d’instances fédérales, combien de CE d’UD auront eu le temps de se réunir ? Pourquoi tant de précipitation ? Ce n’est pas parce que le patronat et le gouvernement nous sifflent qu’il faut accourir !
La CE confédérale n’est pas légitime dans cette affaire
A la lecture du texte il apparaît évident que le dossier ne fait pas qu’aborder la question de la représentativité. Cette « position commune » détermine plus largement notre stratégie syndicale et même notre conception du syndicalisme. La signature d’un tel accord aurait pour conséquence d’amener la CGT sur des engagements déterminants pour son devenir et plus largement pour l’existence d’un syndicalisme de classe en France.
Dans son adresse à la CE confédéral du 16 avril Bernard Thibault notait que : « Sur le fond, le changement fondamental qu’induit le résultat de la négociation, ce que porte la philosophie de ce texte, c’est le changement concernant la relation des syndicats aux salariés, c’est ça le changement fondamental ». Il a tout à fait raison et c’est pourquoi nous estimons que les structures exécutives de la CGT ne sont pas habilitées à se positionner. Une CE exécute mais ne décide pas à la place des syndicats !
La direction confédérale met les syndicats devant le fait accompli en précipitant les échéances de consultation. Les membres du CCN ont une semaine pour s’exprimer mais c’est la prochaine CE qui décidera. Cela est d’autant plus regrettable que notre confédération perd au passage tout crédit. Comment expliquer que cet accord va renforcer la « démocratie sociale » alors qu’en même temps on transgresse les statuts de la CGT et sa Charte de la Vie Syndicale ? On nage en pleine schizophrénie !
Nous nous étonnons que la CE se soit exprimée à l’unanimité sur ce texte car il apparaît très clairement en rupture avec les positions historiques de la CGT concernant la « démocratie ouvrière ». Mais, plus grave encore, cet accord, s’il est transformé en loi, va pénaliser l’implantation du syndicalisme de classe dans les entreprises et au contraire favoriser celui du syndicalisme jaune.
Sur la méthode, le positionnement du CSR : Face à un tel enjeu seuls les organes souverains sont légitimes pour décider de l’avenir de la CGT : les syndicats de base ! Il est donc indispensable de convoquer un CCN extraordinaire afin que chaque syndicat ait le temps de mandater son délégué fédéral et son secrétaire d’UD à ce CCN.
Le positionnement de la CE confédérale pose problème sur la forme mais surtout sur le fond.
2 L’enjeu du texte
La syndicalisation et le droit syndical :
La suite sur :
– http://kaou.phpnet.org/spip.php?art...
Messages
1. NON, la CGT ne doit pas signer !, 21 avril 2008, 23:20, par Jo
Il est temps que nos syndicats CGT se réveillent et ne laissent pas Montreuil faire n’importe quoi.
Faites circuler ce texte dans vos syndicats.
Jo Leroy CGT
2. NON, la CGT ne doit pas signer !, 21 avril 2008, 23:23, par Patrice Bardet
tout à fait juste !
la CGT ne doit pas signer cette "lettre commune" qui consacre le syndicalisme par"délégation", contraire à toutes les traditions ouvrières.
UN accord scélérat....
Patrice
1. NON, la CGT ne doit pas signer !, 21 avril 2008, 23:42, par Christian D
Merci Kaou
J’ai reçu aussi par mail et c’est reparti vers d’autres camarades sur Rennes
Christian D
3. NON, la CGT ne doit pas signer !, 22 avril 2008, 11:09, par momo11
La conf a depuis longtemps oubliée la base,INQUIETUDE c’est le mot .Fraternellement.momo11
1. NON, la CGT ne doit pas signer !, 22 avril 2008, 13:14, par Jean Claude Goujat
Combien d’entre vous ont lu le texte de l’accord et combien ont lu le relevé de la CE Confédérale ?
Je crois bien aucun !
JCG
4. Oui, la CGT doit signer !, 22 avril 2008, 19:37
Au nom de la démocratie ouvrière, et du syndicalisme de classe, l’auteur de cet article justifie le statu quo, c’est-à-dire le maintien de la liste des organisations syndicales les plus représentatives par décision gouvernementale prise en 1966.
Au nom de la démocratie ouvrière et du syndicalisme de classe, l’auteur de l’article veut donc maintenir dans leurs privilèges les syndicats FO, CFTC et CGC qui, dans la métallurgie par exemple, n’ont servi qu’à signer les accords dérogatoires dont avait besoin l’UIMM. Or, la règle actuelle pour la validation des accords collectifs de branche c’est une majorité de syndicats signataires, quelle que soit leur représentativité réelle comptée en nombre d’adhérents ou de suffrages exprimés. Que chacun regarde la liste des accords de branche de la métallurgie : la quasi totalité sont signés par ces trois syndicats qui, bien sûr, étaient avec le MEDEF contre toute modification des règles fixées depuis 1966 sur la représentativité des syndicats.
Au nom du syndicalisme de classe et de la démocratie ouvrière, l’auteur donne donc le droit à des syndicats très minoritaires, (qui n’ont par ailleurs jamais brillé dans la défense des intérêts de classe et le respect de la démocratie ouvrière), d’imposer des accords minoritaires dérogatoires, aujourd’hui validés et qui plombent la réglementation du travail.
Au nom de la démocratie ouvrière, l’auteur demande le retour au mythe du syndicalisme révolutionnaire et prend position contre toute prise en compte de l’expression des salariés par la voie du suffrage universel comme évidemment non conforme aux vrais sentiments de la classe ouvrière, dont les seules positions "justes" seraient naturellement celles retenues par une avant garde éclairée et autoproclamée de cette même classe ouvrière.
Dans la métallurgie, deux types d’accords minoritaires ont particulièrement plombé la réglementation du travail : ceux sur l’annualisation du temps de travail, ceux sur la remise en cause progressive des minis garantis de l’accord de juillet 75.
Que chacun se demande quels sont les syndicats signataires, cherche un peu à savoir ce qu’ils représentent, en dehors de leur représentativité irréfragable octroyée par le gouvernement de Pompidou au moment où il préparait ses ordonnances sur la sécurité sociale.
Et puis après, chacun devrait exiger que les accords collectifs soient validés par des syndicats qui, ensemble ont obtenu une majorité de suffrages exprimés aux élections professionnelles.
Naturellement, le projet de "position commune" n’aborde pas la question de la conduite de l’action revendicative et pour cause. Pour ces questions, je continue de m’instruire à la lecture de Rosa Luxemburg (Grève de masse, partis et syndicats) ou des textes d’Antonio Gramsci consacrés au concept de bloc historique hégémonique. mais au diable les directeurs de conscience de toute ligne réputée "juste" !
Tout au plus peut-on remarquer que si le syndicalisme est si faible aujourd’hui, on aurait tort d’ignorer que la sédimentation de centaines d’accords de branche et de milliers d’accords d’entreprise, validés par des signatures de syndicats minoritaires y est pour quelque chose. L’opprobre justifiée des travailleurs a malheureusement rejailli sur tous les syndicats, y compris les syndicats non signataires.
Enfin, il sera toujours préférable que les travailleurs eux-mêmes décident la réprésentativité qu’ils accordent à un instant donné à chacun des syndicats, par leur bulletin de vote et ne laissent ce soin à personne d’autre.
5. NON, la CGT ne doit pas signer !, 22 avril 2008, 23:28, par CSR
Pour répondre vite fait au dernier commentaire de 86.***.35.*** :
Le CSR ne défend pas que le statu quo. Il veut aussi le communisme.
Mais bon la question posée pour l’instant est de signer ou pas l’accord sur la Représentativité.
Et la oui nous sommes surs qu’il ne faut pas.
Cet accord va empecher de désigner des delegues syndicaux dans les boites.
Ton discours sur la démocratie est très rigolo car c’est le discours que tiennent les patrons. Ils aiment bien les élections car meme le plus jaune des ouvriers peut voter. C’est beaucoup moins dur que d’oser participer à la lutte syndicale à visage découvert devant son patron.
Comme le dit la CGT de la Chimie, c’est la le rapport de force qui fait permet la victoire pour le prolérariat. Pas les élections.
Tu aurais du mieux lire gramsci. Car il a notamment dit qu’il fallait l’hégémonie culturelle pour la classe ouvrière pour qu’elle puisse gagner.
Cela veut dire que les militants feraient mieux de plus s’interesser au syndicalisme réel pas dans les bouquins, et de se battre dans les entreprises.
La lutte syndicale c’est classe.... contre classe !
1. Oui, la CGT doit signer !, 23 avril 2008, 03:14
Ce que n’aiment pas les patrons d’une entreprise, c’est quand la CGT est majoritaire aux élections. Naturellement, cette majorité électorale ne constitue pas en elle-même un rapport de forces qu’il faut construire par l’action revendicative de classe et de masse etc., seule base d’une véritable négociation.
Mais c’est une photographie instantanée de la représentativité accordée par les salariés aux syndicats. C’est aussi un moyen pour la CGT de s’opposer aux accords signés par le patron avec des syndicats minoritaires quand les salariés s’opposent majoritairement au contenu de l’accord.
Quant à Gramsci, il y a bien quelque part une note disant : "L’hégémonie" ... est aussi la direction intellectuelle et morale (culturelle) de tous les alliés du prolétariat dont on a gagné le consentement et dont on veut organiser le "consentement actif" (paysannerie, etc.)
Mais il s’agit d’une note de bas de page rédigée par ceux qui ont mis en forme l’édition, et non par Gramsci lui-même. Si on s’en tient au texte de Gramsci, il a plutôt tendance à parler d’hégémonie politique, ce qui me convient mieux.
(Gramsci dans le texte, Editions Sociales, 1975, page 147)
6. NON, la CGT ne doit pas signer !, 23 avril 2008, 11:28
Camarades, allez donc faire un petit tour sur le site du Médef www.medef.fr,
cliquez sur l’onglet Economie et lisez l’article : Relevé des discutions sur les politiques industrielles de la France avec les partenaires sociaux.
Toutes les centrales syndicales ont participé ; exigeons de connaitre les représantants CGT.
N’avez-vous pas encore remarqué le vocabulaire employé dans les commentaires ou prise de décisions sur le site CGT ?.... croissance, compétitivité etc..... fleurissent. Même termes que dans le livre vert sur la modernisation du travail du Parlement européen fin 2006,que le texte du congrès de la CES, que dans la Stratégie de Lisbonne etc.
Tout cela était déjà dans le rapport De VIrville, qui a servi à la recodification du code du travail.
De Virville ? membre de Confrontations . conseil d’administration : JC Le Duigou, Francine Blanche, Nicole Rondeau CGT.
Exigeons l’application des statuts de la CGT ; rediffusons-les à tous nos syndiqués. Refesons, chacun dans nos syndicats, l’éducation et la formation de nos nouveaux syndiqués, exigeons de nos UD, la consultation des syndicats avant toutes prises de décisions.