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NOTRE CONSCIENCE NOUS INTERDIT D’ÊTRE COMPLICES (appel LDH)

Publie le mercredi 12 juillet 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Appel de personnalités à l’initiative de la LDH
CHASSE AUX ENFANTS : NOTRE CONSCIENCE NOUS INTERDIT D’ÊTRE COMPLICES
Quelle conscience humaine peut accepter que des policiers se saisissent d’enfants de 3 et 6 ans dans leur classe pour les enfermer dans un commissariat et les expulser à l’aube avec leur mère parce qu’ils n’ont pas respecté les procédures édictées par les États ? C’est pourtant ce qui vient de se passer au Mans. Aucune loi, aucune politique ne peuvent conduire à un tel déni d’humanité. Nous avons la nausée devant la multiplication de ces situations ou des enfants, des adolescents sont les premières victimes d’une politique devenue folle. Ce ne sont pas les valeurs de la France que nous connaissons et que nous aimons qui s’expriment dans cette violence. Nous n’acceptons pas que l’on tente de nous berner en laissant croire que quelques centaines de personnes bénéficieront de mesures de faveurs, selon des critères absurdes, alors que ce sont plusieurs milliers de familles qui sont concernés. Nous n’acceptons pas que les vacances scolaires deviennent le temps où s’ouvre la chasse à l’enfant. Nous savons que dans toute société démocratique la loi est la règle qui s’impose à tous. Mais nous savons aussi que lorsque la loi viole des principes aussi élémentaires, c’est notre devoir de citoyens, notre devoir de conscience de ne pas s’y plier. C’est pourquoi, avec toutes les femmes et tous les hommes du Réseau éducation sans frontières, la Ligue des droits de l’Homme appelle à violer cette loi. Tant que celle-ci ne sera pas changée, nous nous opposerons aux mesures d’expulsion et nous offrirons aide et protection à ces familles.

Premiers signataires :

Isabelle Adjani, comédienne ; Ariane Ascaride, comédienne ; Gérard Aschieri, secrétaire général FSU ; Lucie Aubrac, ancienne résistante ; Raymond Aubrac, ancien résistant ; Martine Aubry, maire de Lille ; Isabelle Autissier, navigatrice ; Jean-Pierre Bacri, comédien ; Etienne Balibar, universitaire retraité ; Philippe Bataille, sociologue ; Françoise Basch ; Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH ; Francine Bavay, vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France ; Guy Bedos ; Martine Billard, députée de Paris ; Jane Birkin, actrice ; Sylvie Blocher, artiste ; Pierre Boulez, chef d’orchestre ; Joëlle Brunerie-Kauffmann ; Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du PCF ; Patrice Chéreau, metteur en scène ; Aïda Chouk, présidente du Syndicat de la Magistrature ; Pierre Conil, président du SAF ; Annick Coupé, déléguée générale de l’Union syndicale solidaires ; Didier Daeninckx, écrivain ; Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Jean-Pierre Dubois, président de la LDH ; Olivier Ducastel, réalisateur ; Claire Etcherelli, écrivain ; Geneviève Fraisse, directrice de recherche CNRS ; Jacques Gaillot, évêque de Partenia ; Costa Gavras, cinéaste ; François Gèze, éditeur ; Robert Guediguian, metteur en scène ; Gisèle Halimi, avocate ; Razzye Hammadi, président du MJS ; Adeline Hazan, secrétaire nationale aux droits de l’Homme du PS ; Stéphane Hessel, ambassadeur de France ; François Hollande, premier secrétaire du PS ; Daniel Jacoby, président d’honneur de la FIDH ; Albert Jacquard, professeur honoraire ; Bruno Julliard, président de l’UNEF ; Sidiki Kaba, président de la FIDH ; Georges Kiejman, avocat, ancien ministre ; Jean-Marie Laclavetine, écrivain ; Jean Lacouture, écrivain ; Jack Lang, ancien ministre de l’Education nationale ; Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH ; Noël Mamère, député de Gironde ; Gustave Massiah, président du CRID ; Marie-José Mondzain, directeur de recherche au CNRS ; Michel Morineau, président de la FOL de l’Yonne ; Alain Olive, secrétaire général de l’UNSA ; Paul Otchakovsky-Laurens, éditeur ; Daniel Pennac, écrivain ; Jean Rouaud, écrivain ; Claude Sérillon, journaliste ; Françoise Seligmann, présidente d’honneur de la LDH ; Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT ; Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH ; Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Cet appel a également été signé par les personnalités suivantes :

Pierre Aidenbaum, maire du 3e arrondissement de Paris ; Huguette Bello, députée de la Réunion ; Chantal Barbacci, conseillère régionale de Lorraine ; Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR ; Sophie Bessis, secrétaire général adjointe de la FIDH ; Didier Bezace, comédien, metteur en scène ; Joëlle Borowski, conseillère régionale de Lorraine ; Céline Bothorel, comédienne ; Gérard Boulanger, avocat ; Khédidja Bourcart, maire-adjointe chargée de l’intégration et des étrangers non communautaires ville de Paris ; Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis et président de Plaine Commune ; Edmonde Charles-Roux, écrivain ; Peter Chase, compositeur ; Samuel Churin, comédien ; Antoine Comte, avocat ; Franck Delattre, conseil régional de Picardie ; Laurence Demonet, vice-présidente du Conseil régional de Lorraine ; Yvon Deschamps, adjoint au maire de Lyon ; Hélène Duffau, écrivaine ; Martine Dugowson, réalisatrice ; Driss El Yazami, secrétaire général de la FIDH ; Aude Evin, conseillère régionale Ile-de-France ; Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine, vice-présidente du Conseil régional de Lorraine ; Benoît Hamon, député européen ; Francis Jacob, avocat ; Alain Joxe, chercheur ; Pénélope Komitès, adjointe au maire de Paris en charge du handicap et conseillère du 12ème arrondissement ; André Langaney ; Jean- Pierre Liouville, président du groupe socialiste du Conseil régional de Lorraine ; Bernard Lortholary, traducteur ; Perrine Lurcel, comédienne ; Bertrand Mertz, vice-président du Conseil régional de Lorraine ; Ivan Morane, metteur en scène théâtre et opéra ; Eric Naulleau, directeur des éditions L’Esprit des Péninsules ; Marie-Odile Novelli, vice-présidente du Conseil régional Rhône-Alpes ; Louis Pelaez, adjoint au maire de Lyon ; Gilles Perrault, écrivain ; Gisèle Printz, sénatrice de Moselle ; Maurice Rajsfus, écrivain, président de l’Observatoire des libertés publiques ; Alain Reuteur, conseiller régional de Picardie ; Mylène Stambouli, maire adjointe ville de Paris ; Michaël Weber, conseiller régional de Lorraine ; Paola Zanetti, conseillère régional de Lorraine.

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Messages

  • Il y a un point important qui est incompréhensible. Puisque de manière MANIFESTE le gouvernement et son pauvre ministère de l’intérieur viole les droits constitutionnels, comment se fait-il en regard de l’état de droit qu’ il ne soit pas possible dirait-on d’intenter un procès à l’état. Il doit qd même être possible avec le soutien du Syndicat de la Magistrature et des comités de lutte pour les droits de l’homme ainsi que toutes ces personnalités et de nombreux anonymes de saisir une instance judiciaire pour mettre clairement en évidence ce viol constitutionnel. Il faut pousser ces imposteurs à démissionner en les mettant face leurs méfaits puisque qu’ils sont évidents et manifestes. Chaque jour en apporte les preuves. Expliquez-nous car ça devient surréaliste au possible. Ce gouvernement est d’une lacheté extrème et s’en prends à tout ce qui est en état de faiblesse. C’est qd même condamnable et doit faire l’objet d’un procès et d’une action en justice. Sinon reclamons la démission de ce gouvernement clairement et sans détours. Ce gouvernement infâme doit chuter. Il faut mettre en évidence les points faibles qui sont légion et oeuvrer dans un seul sens, la destitution, la fin de cette mascarade de l’état de droit, et cesser de se disperser dans tout ce qui bouge en se divisant sans cesse et continuer ainsi d’asseoir le règne de ces imposteurs et de ces lâches qui pataugent dans l’infamie.

    • C’est pourquoi, avec toutes les femmes et tous les hommes du Réseau éducation sans frontières, la Ligue des droits de l’Homme appelle à violer cette loi. Tant que celle-ci ne sera pas changée, nous nous opposerons aux mesures d’expulsion et nous offrirons aide et protection à ces familles.
      Merci de cet engagement collectif mais concretement cela signifie quoi ?
      Les ecoles sont maintenant fermées,les vacances pour beaucoup sont la !!les prochaines rafles seront dans la rue et aux domiciles, ?
      Les mairies sont elles pretes a offrir des locaux ouverts tout l’eté,a les faire connaitre sur les panneaux d’informations municipaux,dans les centres sociaux etc ?
      BREF CET ETE CONCRETEMENT ON FAIT QUOI ?

    • Je suis dans le 19è limite 20è à Paris et rue de Palestine en passant devant l’école maternelle j’ai vu sur le mur les affiches jaunes "raffles des enfants" et une autre aussi. Cette école est ouverte en tant que permanence. Hier il y avait pas mal de parents devant je ne sais si c’est pour les parrainages ou autre. Dans la rue du 7è Art, anciennement SFP il y avait voilà qq jours bcp de monde dans le hall. Cette affiche jaune attire le regard et espèrons que même pour des gens n’ayant pas d’enfants ou n’étant confrontés à ce problème directement ou non il y ait prise de conscience et alerte du danger qui plane sur la cité et nos provinces. Il y a aussi les vacances de l’assemblée nationale, il faudrait faire comme eux profiter de leurs vacances pour leur réserver une surprise de mobilisation de masse afin de les faire plier (flexibilité oblige en ces temps troubles où les cartes semblent brouillées alors que leur jeu est très clair et s’affiche chaque jour et à chaque loi votée), voire chuter car il faut qu’ils connaissent la destitution c’est l’ultime recours. Vouloir composer avec des fourbes revient à vendre son âme et leur donner les armes qui justifient leur oppression. ILs font du cas par cas, il faut leur renvoyer cette arme dans la poitrine et ne pas hésiter à les prendre à revers un à un par une pression permanente jusqu’à ce qu’ils chutent lamentablement, les pieds pris dans leur contradictions et leur impuissance à exercer l’état de droit. Il existe d’évidence une ou des solutions réellement efficaces en tant que réponses, responsabilité citoyenne à cette irresponsabilité gouvernementale à conjurer l’état de droit et défigurer la constitution. Toute personne qui occupe une position et refuse de rendre compte de ses actes envers les citoyens et la constitution alors qu’il se couche en permanence devant ses maîtres que chacun connait, en violant la constitution au nom du libéralisme et de la croissance doit démissionner et s’il refuse doit être harcelé, remis à sa place, face à lui-même, ne pouvant échapper à son infamie, 24h sur 24 jusqu’à qu’il dégage. Que ces chiens connaissent l’oppression et que leur vie deviennent irrespirable.