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NOUS DECLARONS L’ETAT D’URGENCE SOCIALE

Publie le mardi 15 novembre 2005 par Open-Publishing
6 commentaires

de MJC

Le gouvernement a pris prétexte d’un cri de colère, signe d’un véritable mal-vivre dans les quartiers, pour mettre en place un couvre-feu, proclamer l’Etat d’Urgence et amplifier sa politique de casse sociale. Nous condamnons ces mesures liberticides qui ne résolvent rien ni dans l’immédiat ni dans la durée, qui font passer de la prison sociale à la prison judiciaire, ou à l’expulsion manu militari.

Nous n’acceptons pas la violence comme mode d’expression, dégradant les conditions de vie dans nos quartiers, et voulons que ce moment de crise soit l’un des moteurs de construction de véritables débouchés politiques.

Les politiques libérales pratiquées depuis des décennies provoquent chômage, précarité, misère et exploitation. Depuis des années, aucun gouvernement, aucune politique n’a mis en place de réelles réponses de fond à des fléaux qui touchent l’ensemble de la société, particulièrement dans nos banlieues exposées à toutes les formes de précarités.

Ces politiques ont fait de nos quartiers des poudrières, que Sarkozy n’a eu qu’a enflammer par ses provocations.

Pour permettre le retour au calme et résoudre durablement la situation, les 200 animateurs jeunes communistes, réunis les 11, 12 et 13 novembre 2005, en Assemblée, déclarent l’Etat d’Urgence Sociale et exigent :

* La démission du gouvernement et du chef de l’Etat, de plus en plus illégitimes, provocateurs et destructeurs,

* La mise en place d’un plan d’urgence réfléchi et construit par tous :
  Une véritable politique de l’emploi, s’accompagnant d’une sécurité du parcours professionnel et d’un revenu décent pour tous ; à l’inverse des mesures prises comme la casse du Code du travail, la mise en place du CNE et du RMA, l’application du plan Borloo, etc...
  La mise en place d’un Service Public national du logement et la construction de logements sociaux répondant réellement aux besoins.
  Le développement des Services Publics et de leurs missions, et la remise en cause de toutes privatisations engagées ou abouties.
  Une autre réforme de l’Education pour la réussite de tous, remettant en cause les réformes dévastatrices (Fillon, LMD, etc...) et la proposition de l’apprentissage dès 14 ans.
  L’accès de tous à la citoyenneté, en régularisant tous les sans-papiers, en donnant le droit de vote aux résidents étrangers à toutes les élections et en renforçant le tissu associatif et les réseaux d’éducation populaire.

Nous appelons à participer tous ensemble aux initiatives allant dans ce sens, avec nos différences, notre diversité dans le respect de chacun.

NON A L’ETAT D’URGENCE POLICIER,
NON AU COUVRE FEU,
CONSTRUISONS ENSEMBLE UNE AUTRE SOCIETE DEBARRASSEE DU CAPITALISME, UNE SOCIETE D’EGALITE, DE LIBERTE ET DE DIGNITE POUR TOUS !

MANIFESTATION UNITAIRE CONTRE l’ETAT D’URGENCE : MERCREDI 16, 18H, PLACE SAINT-MICHEL.

MJC (Mouvement des Jeunes Communistes).

Messages

  • Même si les organisations de jeunes sont toujours un peu plus à gauche ques leurs partis respectifs, je suis heureux d’ apprendre que le PCF veut nous débarasser du capitalisme, j’ espère qu’ il va donc se mettre en oeuvre rapidement avec les moyens qu’ il possède déjà (des dizaines de milliers d’ élus...)

  • Je ne suis pas d’accord du tout sur le vote des résidents étrangers en l’état actuel.

    - Soit, ces résidents demandent la nationalité française et on facilite cette accession.

    - Soit on fait réellement tomber les frontières et n’importe qui peut voter n’importe où.

    Je veux dire par là qu’il faut choisir entre le maintien de l’esprit patriotique, qui pour moi est une véritable usine à conflits, soit on se tourne vers un véritable internationalisme. Mais la solution bâtarde, le cul entre deux chaises, cela ne pourra jamais fonctionner.

    Mais peut-être que certains pensent aux postes de parlementaires qu’ils vont, selon eux, gagner sur la droite...

    • A ! oui. Les résidents non français membre d’un des 25 pays membres de l’Union européenne ont le droit de vote pour les élections locales. CA ne vous cause pas de problème DE conscience apparemment.

      Mais quand il s’agit d’arabes, d’asiatiques, d’africains travaillant en France et payant des impöts (ne vous déplaise, la tva est un impôt financé principalement par les classes exploités), ils faudrait qu’ils aient la nationalité française pour avoir le droit de cité. La belle affaire !

      Monsieur ou Madame, vous êtes pleinement un raciste avec vos sélections géographiques.

      Mohamed.

    • D’ACCORD AVEC MOHAMED ,
      LES ANES FERAIENT MIEUX DE BRAIRE AU LIEU D’ESSAYER DE PARLER , LES EUROPEENS DE CULTURE CHRETIENNE DROIT DE VOTE AUX ELECTIONS LOCALES , LES ARABES , LES AFRICAINS , ET AUTRES ETRANGERS NON EUROPEENS ....ETC , QUI PAIENT TOUS LES IMPOTS ,PAS DE DROIT DE VOTE AUX ELECTIONS LOCALES BON SANG MAIS C’EST BIEN SUR !
      claude de toulouse .

    • voir des "Jeunes" se bouger : cela réconforte,
      Zidane a droit de vote aux municipales, son père NON : normal il n’a rien apporté à la France qu’un zinedine.
      Si les socialistes avaient respecté cet engagement en 1981 nous n’en serions peut-être pas là, ce parti a préféré instrumentalisé "SOS racisme" et la marche des "beurs"...
      Son autocritique au prochain concret, ses engagements sans équivoque vont nous permettre de tourner la page ??
      Mais le fond du problème aujourd’hui c’est l’état d’urgence ! habituer les mauvaises têtes des "banlieues" des "syndicalistes" et autre arracheur de maïs à une répression de plus en plus forte, chloroformer la majorité des gens pour qu’ils acceptent de plus en plus les réquisions, les interdictions de grèves, des flics cognant libres, des voleurs de mobylette qui prennent de la prison ferme pendant que Monsieur TOTAL verse des dividendes : c’est la pédagogie de l’approbation répressive après la pédagogie du renoncement des Socialistes !

      Ces jeunes communistes me font chaud au coeur, mais que dire du silence assourdissant des "intellectuels" ??

      ARLEQUIN

    • J’entends bien, mais ce n’est pas le capitalisme en soi qui est mauvais mais celui qui rend la vie mauvaise à la majorité des citoyens, mais dès lors qu’on peut trouver un régime d’institutions mixte qui puisse faire l’unanimité, ou proche, ça ne me choque pas de le garder. Tout régime contient son lot de subordination, le tout est de choisir des règles du jeu qui produisent le plus large assentiment possible dans la population selon moi.

  • En france, un citoyen a le droit de vote s’il est français.

    maintenant, reste à savoir qui est un français.

    Au départ, l’idée était que tous ceux qui habitent en france d’une manière permanente sont des citoyens (droit du sol). C’est mon idée, et j’espère notre idée. Il y a bien sûr des exceptions (les chefs d’entreprises qui habitent d’une manière permanente à l’étranger, par exemple, en contraste avec les "étrangers" qui sont ici depuis tellement longtemps que le mot "étrangers" (chefs d’entreprise) a été remplacé par "immigré" (français de droit)

    A cette idée, s’oppose la notion de droit du sang, notion qui normalement est considérée comme nulle et sans intérêt depuis longtemps en france (depuis 1789, normalement)
    Seulement voilà, le droit de vote pose un problème : certains l’utilisent.
    Quand j’entend les résultats d’un vote contraire à mes opinions, je le dis que je suis minoritaire.
    Par exemple, je suis minoritaire depuis 2002.
    Ceux qui sont chefs d’entreprises disent plutot , "ils ont mal voté".
    Je ne sais pas trop si des étrangers pauvres (noirs, arabes, polonais, etc.) vivant en france voteraient à gauche ou à droite, mais il semble que d’une manière générale, les gens en situation de detresse financiere votent pour ceux qui annoncent qu’ils vont prendre des mesures pour eux.
    L’erreur serait de penser que les pauvres sont aussi des abrutis.
    Soit ils ne votent pas, Soit ils votent pour le moins pire, car ils savent que leurs existence ne tient qu’au fil des subventions qui leurs sont "généreusement" attribués.
    Soit ils votent comme des idiots, car certains pauvres sont idiots, il ne faut pas être sectaire, le MEDEF n’a le monopole de rien à part l’industrie, le transport, les télécommunications, la distribution de nourriture, et plein d’autres choses encore.

    L’hypocrisie, actuelle, le fameux "qui va payer pour les dépenses sociales ?" , pourrait être contrebalancée par une autre question, moins drôle, "qui pourra payer à terme si de moins de moins de gens en ont les moyens ?"
    Comment enrichir les pauvres ? En aidant moins les riches, diront des gens comme moi.
    Comment ruiner les riches ? En appauvrissant les pauvres, constateront les crétins de libéraux, dépités mais toujours déterminés à penser comme ils pensent.

    Plus que le droit de voter, c’est la volonté d’être représenté qui s’exprime en ce moment, et qui n’est pas respectée. Alors oui, droit de vote pour tous, et régularisation des sans papiers, dîtent cela à un capitaliste et vous verrez le sourire libéral se figer d’un seul coup. Qui va balayer mon quartier ? quel salarié étranger syndiqué va accepter de faire ce travail de merde sans aller voter pour un parti qui exige que le salaire des balayeurs soit augmenté ?

    Qui, sérieusement, voudrait que des balayeurs votent, à par moi ?

    jyd.